Il est de plus en plus clair que le lobby de la tempérance accroît son influence à la fois au niveau mondial et national
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Par David Clément
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Depuis août dernier, lorsque le Centre canadien sur l’usage et l’abus de substances (CSSA) a publié ses directives mises à jour sur l’alcool, indiquant aux Canadiens que la consommation de plus de deux verres par semaine est un problème, la politique en matière d’alcool a été replacée sous le microscope. Il est certainement important de discuter de ce que devraient être les lignes directrices canadiennes sur l’alcool et de ce qui est ou n’est pas considéré comme une consommation à faible risque, mais il serait sage de mettre d’abord les groupes de pression anti-alcool sous le microscope avant de procéder à tout type de changement de politique.
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Il est de plus en plus clair que le lobby de la tempérance, ceux qui pensent que boire n’importe quelle quantité d’alcool est dangereux, accroît son influence à la fois au niveau mondial et national.
À l’échelle internationale, l’Organisation mondiale de la santé est passée de la déclaration de la pandémie de COVID-19 à un rétrécissement de son champ de vision sur l’alcool. Le dernier exemple du fluage de la mission de l’OMS est son alcool « guide pour les journalistes», que Christopher Snowden de l’Institute for Economic Affairs a décrit comme « un catalogue de tropes anti-alcool, de demi-vérités et de mensonges éhontés ».
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Le guide commence par déclarer qu' »aucune quantité d’alcool n’est potable ». Mais cette affirmation « pas de quantité sûre » a été démentie à plusieurs reprises par des recherches évaluées par des pairs qui trouvent une relation « courbe en J » entre la consommation modérée d’alcool et la mortalité toutes causes confondues. Ceux qui consomment modérément, généralement un à deux verres par jour selon les études, ont en réalité un inférieur taux de mortalité que ceux qui s’abstiennent totalement, le risque augmentant ensuite après ce seuil d’un à deux verres. La courbe en J a été trouvée dans des études évaluées par des pairs remontant jusqu’à 1986, et a été confirmé depuis dans au moins huit études différentes. La courbe en J n’est pas une raison de boire si vous ne le faites pas, mais elle sape les prémisses de la politique de l’OMS sur la consommation d’alcool.
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L’abandon par l’OMS d’une politique fondée sur des données probantes n’aurait pas beaucoup d’importance pour les Canadiens si ces demi-vérités ne faisaient pas leur chemin dans notre politique, mais elles le sont. Les nouvelles lignes directrices du CCSA, construit sur bon nombre des mêmes fausses prémisses que celles de l’OMS, deviennent progressivement ce qui est considéré comme l’étalon-or de la politique en matière d’alcool.
Prenons, par exemple, le nouveau programme de BC Cancer campagne en partenariat avec le ministère de la Santé de la province. Axé sur la façon dont l’alcool cause le cancer, il cite le rapport du CCSA, déclarant qu’il « fournit des conseils fondés sur des preuves sur l’alcool ». Mais ce n’est pas le cas, à tel point que le Forum scientifique international sur la recherche sur l’alcool (ISFAR) l’a qualifié de « fusion pseudo-scientifique d’études sélectionnées de faible validité scientifique qui correspondent à leurs idées préconçues ».
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Et quelles sont ces idées préconçues ? En somme : la tempérance, l’idée que personne ne doit jamais boire, en aucune circonstance. En fait, l’OMS a officiellement les partenaires avec des groupes de pression sur la tempérance comme Movendi, un groupe international de tempérance qui prône une approche sans consommation d’alcool. Movendi a été fondée dans les années 1800 sous le nom de « L’Ordre des Bons Templiers », mais s’est rebaptisée en 2020, probablement parce que l’ancien nom semblait trop renfermé pour être pris au sérieux. Mais fusty est ce qu’est la tempérance.
Malheureusement pour ceux qui boivent de façon responsable, ces groupes sont pris plus au sérieux ici et à l’étranger. Il ne fait aucun doute que l’alcool, lorsqu’il est mal utilisé, est dangereux. La politique en matière d’alcool devrait donc toujours être sur la table (pour ainsi dire). Mais une discussion sérieuse à ce sujet devrait être basée sur des informations précises.
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L’emprise croissante des organisations de tempérance sur les décisions de santé publique soulève des questions importantes sur la manière dont les politiques publiques devraient être élaborées. Serait-il approprié qu’un groupe comme People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) élabore une politique gouvernementale sur la consommation de viande ? Ou pour les groupes religieux « d’abstinence seulement » pour guider l’éducation sexuelle ? Évidemment pas. Alors pourquoi laissons-nous les groupes de tempérance guider la politique en matière d’alcool ?
David Clement est directeur des affaires nord-américaines pour le Consumer Choice Center.
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