Ces défis comprennent des salaires inégaux, des refuges/maisons de transition inadéquats, des taux élevés de pauvreté, une augmentation de la violence sexiste et des responsabilités de garde d’enfants, des inégalités en matière de santé mentale et de la discrimination selon d’autres axes identitaires, y compris pour les personnes queer, racialisées, autochtones et les immigrants. De plus, les organisations offrant des services à l’appui de l’équité entre les sexes ont déclaré être confrontées à des problèmes de capacité et à de longues listes d’attente, à un manque de soutien et de financement du gouvernement et, dans certains cas, à des problèmes liés au racisme, au sexisme et à l’exploitation au sein des organisations elles-mêmes.
La pandémie de COVID-19 a eu des effets dévastateurs et continus sur la prestation de services. Il s’agit notamment des obstacles à l’accès aux services, des difficultés économiques et de l’isolement des clients, des obstacles accrus pour ceux qui fuient la violence domestique, ainsi que des difficultés à déplacer les services en ligne et à l’interruption de la prestation des services.
Cette étude appelle à un changement systémique dans la façon dont les gouvernements, les bailleurs de fonds et les organisations soutiennent l’équité entre les sexes en Alberta. Une telle réforme nécessite des efforts accrus pour prévenir les inégalités, y compris la violence, avant qu’elles ne se produisent ; un changement dans les relations de financement pour permettre une planification de programme plus souple et à long terme; la décolonisation de la prestation de services et l’augmentation du financement ciblé pour les approches décolonisées de la programmation sexospécifique ; et une plus grande inclusion et représentation parmi les dirigeants au sein des organisations et parmi les personnes occupant des postes décisionnels dans la province. Le manque de représentation au sein du leadership est devenu encore plus urgent avec le dévoilement du nouveau cabinet de la première ministre Danielle Smith, dont 23 des 27 ministres sont des hommes.
Le besoin de l’Alberta de faire progresser le bien-être des femmes et des personnes de diverses identités de genre dans toute la province doit être considéré dans le cadre d’un engagement national et international plus large visant à faire progresser l’équité entre les sexes, tel que décrit dans
Politique d’aide internationale féministe du Canada
. Nous ne respectons pas ces engagements.