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Par Colin Craig
L’ancien Premier ministre Kim Campbell aurait déclaré que «une élection n’est pas le moment de discuter de questions sérieuses” Elle maintient que ses propos ont été mal interprétés, mais les élections se résument souvent à des platitudes et à des balivernes. Il n’est pas nécessaire de procéder à une réforme politique sérieuse.
Eh bien, il semble que tout le monde n’ait pas reçu ce mémo. En prévision des élections provinciales en Colombie-Britannique, qui doivent avoir lieu cet automne, le Parti conservateur de la province a déjà publié un Un plan audacieux pour réformer les soins de santé. Et oui, ce plan va au-delà de la position prudente adoptée par les partis politiques de tous bords politiques, qui consiste à simplement dépenser plus d’argent dans les soins de santé. Les conservateurs réclament plutôt des changements structurels qui sont utilisés avec succès en Europe depuis des années. Dans l’intérêt de tous les Canadiens, les partis politiques de tout le pays devraient y jeter un œil.
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Les conservateurs s’engagent notamment à financer les hôpitaux en fonction des activités. À l’heure actuelle, il est courant au Canada que les gouvernements provinciaux financent les hôpitaux en leur envoyant un gros chèque au début de l’année, puis en espérant que tout ira pour le mieux. Ce type de financement global n’incite pas les hôpitaux à augmenter leur production. En fait, selon ce modèle, les administrateurs d’hôpitaux pourraient considérer les patients comme une charge pour leur budget : chaque nouveau patient entraîne des coûts supplémentaires, mais pas de revenus supplémentaires.
En revanche, le financement basé sur les activités rémunère les hôpitaux en fonction du nombre de patients qu’ils voient, ce qui n’est pas sans rappeler la façon dont votre médecin de famille facture le gouvernement par consultation. Par exemple, dans le cadre du financement basé sur les activités, un hôpital de la Colombie-Britannique pourrait recevoir 13 989 $ pour chaque remplacement du genou qu’il effectue (soit le coût moyen) ou 4 439 $ pour l’accouchement d’un nouveau-né. Plus l’hôpital aide de patients, plus il reçoit d’argent.
Cette approche bouleverse le système de santé. Les hôpitaux ont soudain intérêt à aider le plus grand nombre possible de patients. Ainsi, lorsque vous entrez dans un hôpital, vous n’êtes pas un autre patient. avoir pour traiter, vous êtes un patient, ils vouloir pour vous soigner, car cela se traduit par une augmentation des revenus pour l’hôpital. Des secteurs du système de santé qui ne vous rappellent pas habituellement seraient soudainement incités à vous rappeler immédiatement.
Non seulement cette approche change la façon dont les hôpitaux perçoivent les patients, mais elle les oriente également vers des activités qui profitent aux patients. un chirurgien a plaisantéles hôpitaux seraient incités à fournir davantage de soins aux patients plutôt que de « changer à nouveau le système informatique ». Au lieu d’embaucher des bureaucrates, les hôpitaux seraient incités à embaucher davantage de personnel de première ligne – médecins, infirmières et techniciens – qui aident réellement les patients.
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Le Québec utilise le financement par activité depuis 2016. Il a permis d’accroître la productivité tout en réduisant les coûts par procédure. dernières notes sur le budget provincial« En radio-oncologie, le financement axé sur les patients a augmenté la productivité de 26 pour cent, tandis que le coût moyen des opérations a diminué de sept pour cent au cours de la même période. » Les pays européens qui surpassent le système de santé canadien utilisent aussi généralement ce modèle.
Une deuxième politique à laquelle se sont engagés les conservateurs de la Colombie-Britannique est une « garantie de temps d’attente ». Si les patients doivent attendre plus longtemps que ce qui est recommandé pour certaines interventions diagnostiques et chirurgicales, ils auront la possibilité de payer ces interventions à l’extérieur de la province et de recevoir ensuite un remboursement du gouvernement (selon « un barème de frais fixe »).
Les patients de l’Union européenne ont cette possibilité depuis plus de dix ans. Un patient qui doit attendre longtemps (disons trois mois pour une intervention chirurgicale) peut se rendre dans un autre pays de l’UE et recevoir un traitement beaucoup plus tôt, si celui-ci est disponible. Cette approche peut également aider les patients qui ne veulent pas se déplacer pour une intervention chirurgicale : chaque fois qu’une personne devant eux sur la liste d’attente se rend à l’étranger pour se faire soigner, ils passent à un niveau supérieur.
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Les élections sont certes l’occasion de débattre de nombreux enjeux et les électeurs devront décider si le programme global des conservateurs de la Colombie-Britannique se compare à ce que leurs adversaires promettent. Mais en matière de soins de santé, ils proposent clairement quelque chose de radicalement différent : un plan visant à recentrer les soins de santé sur les patients, en s’appuyant sur des politiques efficaces empruntées à des systèmes de soins de santé universels plus performants en Europe.
Poste Financier
Colin Craig est président du groupe de réflexion SecondStreet.org.
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