Les villes canadiennes présentent des états financiers très clairs à la fin de leur exercice. Mais leurs budgets sont généralement en désordre. Les citoyens méritent mieux
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Par William Robson et Nicholas Dahir
Les budgets qui présentent les plans d’une ville pour l’exercice à venir et les états financiers vérifiés qui rendent compte de ses résultats après la fin de l’exercice sont des outils cruciaux à la fois pour les conseillers municipaux qui gèrent les fonds publics et pour le public qui les tient responsables. Mais, comme le souligne l’Institut CD Howe dernier Selon le tableau de bord sur la transparence et la responsabilité des 32 plus grandes municipalités du Canada, les budgets de nombreuses villes restent opaques. Ils sont plus susceptibles de semer la confusion chez les conseillers et le public que de les informer.
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Contrairement à leurs budgets, les états financiers des municipalités canadiennes sont compréhensibles même pour les non-experts. Ils présentent les revenus, les dépenses et l’excédent net — oui, contrairement à ce que suggèrent souvent les budgets, les municipalités canadiennes génèrent des excédents — le tout sur une seule page. Les états financiers suivent les normes comptables du secteur public (PSAS) et le personnel des services financiers des 32 municipalités couvertes par le bulletin de notes de l’Institut fait du bon travail : leurs états financiers obtiennent généralement des opinions sans réserve de la part de leurs auditeurs. Ce qui est particulièrement important, c’est que les normes garantissent que les villes montrent l’étendue complète de leurs activités, qu’elles soient financées par des taxes ou des taxes, et qu’elles amortissent le capital, en montrant les dépenses liées aux éléments à long terme tels que les routes, les égouts et les bus, au fur et à mesure qu’elles fournissent leurs services. , pas d’un seul coup lorsque les actifs sont achetés ou construits.
Ironiquement, les présentations nettes et claires des états financiers municipaux, publiés après que les fonds ont été collectés et dépensés, mettent en relief les présentations confuses des budgets municipaux, qui devraient donner leur mot à dire aux conseillers et aux citoyens. avant l’argent est collecté et dépensé. Les éléments qui apparaissent sur une page des états financiers sont répartis sur des dizaines, voire des centaines de pages ou de diapositives dans les budgets et les trouver nécessite souvent de parcourir plus d’un document. Les éléments financés par les taxes et les frais n’apparaissent généralement pas ensemble ; les dépenses de fonctionnement et les dépenses en capital sont également distinctes ; et les différentes approches comptables rendent les comparaisons avec les résultats de fin d’année difficiles, même pour les experts, et impossibles pour la plupart des gens.
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Les débats budgétaires seraient beaucoup plus productifs si les villes présentaient leurs budgets en utilisant les mêmes chiffres conformes aux PSAS qu’ils utilisent dans leurs états financiers. Des chiffres comparables apparaîtraient sur une seule page. Il y aurait moins de prix initiaux effrayants pour les projets d’investissement – qui effrayent les conseillers ou les persuadent de lever trop d’argent initial avec des mesures telles que les redevances d’aménagement, plutôt que d’étaler les coûts dans le temps pendant que les citoyens bénéficient des services du projet.
Heureusement, au fil des années, de plus en plus de villes ont suivi le PSAS dans au moins certaines de leurs présentations budgétaires. En 2010, exactement aucun des principales municipalités du Canada ont présenté des projections conformes aux PSAS n’importe où dans leur budget. Mais le bulletin de notes 2023 de l’Institut CD Howe, qui couvrait les 32 plus grandes municipalités, en a trouvé 20 montrant au moins certains chiffres cohérents avec le PSAS. Idéalement, toutes les villes suivraient l’exemple de Richmond, en Colombie-Britannique, et présenteraient un budget entièrement conforme au PSAS, mais il est encourageant de constater la multiplication de présentations qui rendent les budgets plus transparents et plus utiles.
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Malheureusement, le retour en arrière constitue toujours une menace. Cette année, moins de municipalités ont inclus dans leurs budgets des projections conformes au PSAS que l’année dernière. La perte de transparence n’est jamais bonne, et il est particulièrement troublant de constater que les chiffres conformes aux PSAS sont devenus plus rares en Ontario, où les nouveaux pouvoirs du « maire fort » limitent le rôle des conseillers dans l’élaboration du budget. Les conseillers doivent recevoir une image claire des plans financiers de leur ville qu’eux-mêmes — ainsi que toute personne intéressée, sachant calculer et alphabétisée — puissent comprendre afin de pouvoir formuler des objections éclairées si nécessaire.
Les objections selon lesquelles des budgets conformes aux PSAS seraient source de confusion ou demanderaient plus de travail qu’elles n’en valent la peine ne tiennent tout simplement pas. Les états financiers de fin d’exercice des municipalités montrent non seulement des résultats conformes aux PSAS sur une seule page, mais ils comparent également les résultats aux projections budgétaires de l’année ligne par ligne sur la même page. C’est le genre de clarté dont nous avons besoin : cela rend les projections budgétaires aussi faciles à trouver et à assimiler que les résultats. Ne serait-il pas préférable d’obtenir cette clarté également au début de l’année ? Pourquoi est-il plus difficile de traduire les projections budgétaires en chiffres cohérents avec le PSAS en début d’année qu’en fin d’année ?
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William Robson est PDG de l’Institut CD Howe, où Nicholas Dahir est agent de recherche.
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