samedi, novembre 23, 2024

Opinion : L’économie canadienne : surendettée et sous-performante

Bien qu’il soit le chef de file en matière d’accumulation de dettes, le Canada est à la traîne de la majorité de ses pairs en ce qui a trait aux principaux indicateurs économiques

Contenu de l’article

Pendant la pandémie, les pays du monde entier ont accumulé une dette importante dans le but de soutenir leurs économies. Au Canada, des programmes comme la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) et la Prestation canadienne d’urgence (CERB) coûtent des centaines de milliards de dollars. Le Canada était deuxième derrière le Japon parmi les pays industrialisés pour l’ampleur des emprunts de notre gouvernement pendant la pandémie. Pourtant, tous ces emprunts ne se sont pas traduits par une meilleure performance économique par rapport à nos pairs.

Publicité 2

Contenu de l’article

Même avant la COVID, la position de la dette brute du Canada (une mesure de dette publique totale) par rapport à la taille de l’économie n’était pas formidable. En 2019, selon le Fond monétaire international (FMI), le Canada affichait la 10e dette brute la plus élevée en pourcentage du PIB (87,2 %) parmi 33 pays industrialisés. En 2021, ce nombre était passé à 112,1%, soit une augmentation de 24,9 points de pourcentage, la deuxième plus forte augmentation de la dette brute en proportion de l’économie parmi les 33 pays – encore une fois, derrière le Japon uniquement.

Qu’est-ce que cela signifie pour les Canadiens?

Compte tenu de la forte augmentation de notre dette, de nombreux observateurs croyaient que l’économie canadienne s’en tirerait mieux que d’autres. Malheureusement, les données ne le confirment pas. Comme indiqué dans un nouveau étude publié par le Fraser Institute, en 2020 et 2021 Canada en dessous depar rapport à nos pairs en matière de croissance économique et de chômage.

Publicité 3

Contenu de l’article

Pour l’ensemble de l’économie, le Canada s’est classé 21e sur 33 pays, avec une moyenne négatif Croissance du PIB de 0,3 % (corrigée de l’inflation) en 2020 et 2021. En d’autres termes, près des deux tiers de notre groupe de pairs, y compris les États-Unis et l’Australie, s’en sont mieux tirés que le Canada. l’Irlande, qui en fait réduit son ratio dette brute/PIB entre 2019 et 2021, était en tête des 33 pays en termes de croissance du PIB corrigé de l’inflation.

Notre performance en matière de chômage a été encore pire au cours des deux mêmes années. Parmi les 33 pays, le Canada avait le cinquième taux de chômage moyen le plus élevé en 2020 et 2021, derrière seulement la Grèce, l’Espagne, l’Italie et la Suède. (Les données du FMI sont normalisées pour permettre des comparaisons entre pays.)

Publicité 4

Contenu de l’article

En termes simples, même s’il est en tête en matière d’accumulation de dettes, le Canada est à la traîne de la majorité de ses pairs en ce qui a trait aux principaux indicateurs économiques. Et l’accumulation de dettes a des conséquences. Toutes choses égales par ailleurs, une dette plus élevée signifie que plus d’argent des contribuables sert à payer les intérêts de la dette, ce qui laisse moins d’argent pour les soins de santé, les services sociaux et/ou les allégements fiscaux. Les paiements d’intérêts sur la seule dette fédérale coûteront aux contribuables canadiens environ 180 milliards de dollars jusqu’à l’exercice 2026-27, et cela suppose des taux d’intérêt inférieurs à ceux qui existeront probablement, compte tenu de l’intention déclarée de la Banque du Canada de maîtriser l’inflation. À mesure que les taux d’intérêt augmentent, les frais d’intérêt sur la dette publique augmentent également, toutes choses étant égales par ailleurs.

L’accumulation de dettes peut également entraîner, et pas seulement compliquer, inflation. Lorsque la banque centrale achète de la dette publique pour financer les dépenses, comme elle l’a fait au Canada pendant la pandémie, les prix en général augmentent.

Au lieu d’offrir la croissance supérieure et la performance de l’emploi que beaucoup espéraient, l’accumulation massive de dettes pendant la pandémie a simplement fait peser plus de coûts sur les Canadiens.

Tegan Hill et Milagros Palacios sont économistes au Fraser Institute.

Publicité

commentaires

Postmedia s’engage à maintenir un forum de discussion animé mais civil et encourage tous les lecteurs à partager leurs points de vue sur nos articles. Les commentaires peuvent prendre jusqu’à une heure pour être modérés avant d’apparaître sur le site. Nous vous demandons de garder vos commentaires pertinents et respectueux. Nous avons activé les notifications par e-mail. Vous recevrez désormais un e-mail si vous recevez une réponse à votre commentaire, s’il y a une mise à jour d’un fil de commentaires que vous suivez ou si un utilisateur vous suivez des commentaires. Visitez notre Règles de la communauté pour plus d’informations et de détails sur la façon d’ajuster votre e-mail réglages.

Source link-31

- Advertisement -

Latest