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La croissance du produit intérieur brut (PIB), la valeur totale de tous les biens et services produits chaque année dans l’économie, est l’un des indicateurs de performance économique les plus fréquemment cités. Pour évaluer le niveau de vie du Canada et la santé actuelle de l’économie, les journalistes, les politiciens et les analystes comparent souvent la croissance du PIB du Canada à la croissance d’autres pays ou du passé du Canada. Mais le PIB est trompeur en tant que mesure du niveau de vie lorsque les taux de croissance démographique varient considérablement d’un pays à l’autre ou dans le temps.
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La ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, s’est récemment vantée que le Canada avait vécu le «la plus forte croissance économique du G7» en 2022. En cela, elle fait écho au premier ministre de l’époque, Stephen Harper, qui dit en 2015, la croissance du PIB du Canada « dépassait de loin celle de tous nos partenaires du G7 sur le long terme ».
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Malheureusement, de telles déclarations font plus pour obscurcir la compréhension publique de la performance économique du Canada que pour l’éclairer. Dernièrement, la croissance de notre PIB global a été principalement tirée par la croissance de la population et de la main-d’œuvre, et non par l’amélioration de la productivité. Cela ne résulte pas principalement du fait que les Canadiens sont devenus meilleurs dans la production de biens et de services et ont ainsi généré davantage de revenus réels pour leurs familles. Au lieu de cela, c’est simplement le résultat du fait qu’il y a plus de personnes qui travaillent. Cela augmente la quantité totale de biens et de services produits mais ne se traduit pas par une augmentation du niveau de vie.
Regardons le Nombres. De 2000 à 2023, la croissance annuelle moyenne du PIB réel (c.-à-d. corrigé de l’inflation) du Canada était la deuxième plus élevée du G7 à 1,8 pour cent, juste derrière les États-Unis à 1,9 pour cent. Cela semble bien, jusqu’à ce que vous ajustiez la population. C’est alors une tout autre histoire qui se dessine.
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Au cours de la même période, le taux de croissance de la valeur réelle du Canada par personne Le PIB (0,7 pour cent) était nettement inférieur à la moyenne du G7 (1,0 pour cent). L’écart avec les États-Unis (1,2 pour cent) était encore plus important. Seule l’Italie a obtenu de moins bons résultats que le Canada.
Pourquoi cette inversion des résultats du bon au mauvais ? Parce que le Canada a connu de loin le taux de croissance démographique le plus rapide du G7, soit une moyenne de 1,1 pour cent par an, soit plus du double du 0,5 pour cent enregistré dans l’ensemble du G7. Dans l’ensemble, la population du Canada a augmenté de 29,8 pour cent au cours de cette période, comparativement à seulement 11,5 pour cent dans l’ensemble du G7.
Depuis 2016, des taux d’immigration nettement plus élevés ont entraîné une augmentation prononcée de la croissance démographique du Canada. Cette augmentation a masqué une croissance économique par personne historiquement faible au cours de la même période. De 2015 à 2023, sous le gouvernement Trudeau, la croissance économique réelle par personne n’a été en moyenne que de 0,3 pour cent. Cela se compare à 0,8 pour cent par an sous Brian Mulroney, 2,4 pour cent sous Jean Chrétien et 2,0 pour cent sous Paul Martin.
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Le Canada n’est pas en tête du G7 et ne réussit pas non plus en termes historiques en ce qui concerne les mesures de croissance économique qui apportent de simples ajustements à notre population en croissance rapide. En réalité, nous sommes devenus à la traîne en matière de croissance et notre niveau de vie a largement stagné pendant la majeure partie d’une décennie.
Ben Eisen, Milagros Palacios et Lawrence Schembri sont analystes à l’Institut Fraser.
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