Les Canadiens devraient se demander pourquoi le fonds d’investissement du RPC a investi des millions dans une entreprise qui n’a jamais fait de profit
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Dans l’empressement d’appuyer l’engagement d’Ottawa envers la transition vers le zéro net, le Fonds d’investissement du Régime de pensions du Canada («Investissements du RPC”) pourrait mettre en péril les pensions des Canadiens. Justifiant son récent engagement à viser l’objectif net zéro, CPP Investments déclare sur son site Web : revient sans risque indu de perte. Mais est-ce vraiment le cas ? Un investissement qui remet en question la sagesse de se précipiter vers le zéro net est le financement important par CPP Investments du détaillant d’énergie britannique en difficulté Octopus Energy.
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Le marché de détail de l’énergie au Royaume-Uni est un gâchis compliqué qui, depuis juin 2021, a vu le effondrement de 26 détaillants d’énergie différents. En 2021, dans le cadre d’un partenariat stratégique, CPP Investments a investi 300 millions de dollars américains dans Octopus Energy, un détaillant d’énergie basé au Royaume-Uni qui prétend fournir uniquement de l’énergie renouvelable. Il dispose également d’un logiciel propriétaire, ainsi que actifs renouvelables qui incluent un véhicule électrique (VE) bras. Curieusement, il se vante sur son site Web qu’il « n’a jamais fait de profit ».
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Malgré cela, CPP Investments a poursuivi ses 300 millions de dollars américains initiaux avec d’autres injections de 150 millions de dollars et 225 millions de dollars. En ce moment, Octopus cherche un autre 100 millions de livres sterling (120 millions de dollars US) «coup de pouce de financement» pour sa branche VE. Peu de temps après avoir obtenu un financement supplémentaire de CPP Investments, elle a fait une offre réussie pour son concurrent, Ampoule(« Énergie verte pour tous », selon son site Internet), qui est placée sous administration spéciale par le gouvernement britannique depuis son effondrement fin 2021.
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Fondée en 2013, Bulb s’est rapidement développée pour devenir le cinquième fournisseur d’énergie du Royaume-Uni. Elle proposait à ses clients une énergie gazière 100 % renouvelable ou compensée, mais aussi jamais faire du profit. En 2021, un an avant la guerre en Ukraine, il est devenu une victime du système d’approvisionnement énergétique mystérieux du Royaume-Uni, de la hausse des coûts de l’énergie et de sa propre expansion trop rapide. Les investisseurs en capital-investissement de Bulb ont hésité à fournir des injections apparemment sans fin de liquidités sans rendements prévisibles. Mais parce que l’entreprise comptait plus de 1,7 million de clients, elle a été considérée comme « trop grande pour faire faillite » et le gouvernement est intervenu.
Lors d’une vente aux enchères spéciale l’automne dernier, Octopus Energy acquis Bulb, devenant ainsi le troisième plus grand détaillant d’énergie du Royaume-Uni. Mais un groupe d’entreprises concurrentes a accusé le gouvernement de manque de transparence autour de l’accord, ainsi que de traitement préférentiel et de subventions injustes pour Octopus. Une demande de révision judiciaire de l’accord a eu lieu fin février 2023 et attend maintenant une décision du Rechercher. Kathryn Porter, consultante britannique en énergie chez Watt-Logic a fourni une excellente analyse de qui contrôle réellement Octopus, sa situation financière précaire et ses bases de fonctionnement douteuses.
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Les Canadiens doivent eux aussi poser des questions. Pourquoi CPP Investments a-t-il investi 675 millions de dollars américains — jusqu’à présent — dans une entreprise qui n’a jamais fait de profit et semble suivre la même trajectoire que son ancien concurrent, Bulb? L’affinité de RPC Investissements pour les placements à rendement net zéro mais aussi à profit zéro aide-t-elle à expliquer la baisse de près de 60 % de son revenu net entre 2021 et 2022 même si ses actifs nets augmenté? Octopus est-il une valeur aberrante dans le portefeuille global de RPC Investissements ou fait-il partie d’une tendance émergente? Et dans quelle mesure les Canadiens ont-ils été consultés pour savoir s’ils voulaient que leurs économies du RPC soient utilisées pour forcer la transition vers le zéro net autour du monde ou préférerait-il plutôt un meilleur taux de rendement ?
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De telles questions pourraient être rejetées ou déviées en référence à la Déclaration de RPC Investissements : « Nous pouvons tirer parti de la dynamique du marché à court terme et détenir des actifs dont les récompenses peuvent prendre plus de temps à émerger. » Mais que se passe-t-il si, comme avec Bulb et peut-être maintenant aussi avec Octopus, les récompenses espérées n’apparaissent jamais ? Les Canadiens devraient se demander si le zéro net est le meilleur moyen de « maximiser les rendements sans risque de perte indu » et d’assurer la sécurité de leur épargne-retraite.
Tammy Nemeth est une analyste énergétique basée au Royaume-Uni
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