L’opposition généralisée au projet de loi vient de tous les coins du pays
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Le chœur de Canadiens de tous les horizons demandant au Sénat de bloquer le projet de loi sur la censure du gouvernement Trudeau s’intensifie de jour en jour. La semaine dernière, une lettre de plus de 40 000 créateurs de contenu canadiens a exhorté les sénateurs à rejeter le projet de loi C-11 dans sa forme actuelle, sonnant l’alarme sur ce qu’ils considèrent comme une mesure législative très dangereuse.
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Dès le premier jour, le ministre du Patrimoine Pablo Rodriguez, la personne-ressource du gouvernement sur le C-11, a affirmé que sa législation était conçue pour soutenir les créateurs de contenu canadien, en disant il « contribuera à faire en sorte que notre secteur culturel travaille pour les Canadiens et soutienne la prochaine génération d’artistes et de créateurs ». Il aurait dû demander aux créateurs de contenu avant de faire cette affirmation !
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Dans une lettre envoyée à tous les membres du Sénat, Digital First Canada, un groupe représentant des dizaines de milliers de petits créateurs de contenu canadien, averti que le projet de loi C-11 pourrait tuer la carrière des artistes mêmes que le gouvernement Trudeau prétend vouloir aider. « En ce moment, nos moyens de subsistance sont en danger », lit-on dans la lettre. Et il note que le gouvernement a fait adopter à toute vapeur le projet de loi C-11 à la Chambre des communes sans aucune possibilité de débat ou d’amendements. « Plus tôt cette année, plus de 40 000 créateurs et utilisateurs ont fait entendre notre voix à la Chambre et par courrier pour défendre nos entreprises numériques contre ces changements. Nous avons été ignorés.
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Voilà pour avoir le dos des artistes canadiens.
De grandes entreprises comme Google et YouTube se sont également prononcées avec force contre le projet de loi C-11, avertissant que les consommateurs canadiens seront nourris de force avec du contenu approuvé par le gouvernement. Google, en partenariat avec Open Media, Remarques que le contenu préféré des Canadiens « pourrait être systématiquement déclassé en faveur de contenu que le CRTC juge « assez canadien », selon ses critères complètement dépassés des années 1980. »
YouTube publie un message similaire. Si le projet de loi C-11 est « mis en pratique », a écrit le directeur des produits de YouTube dans un récent article de blog, « cela signifie que lorsque les téléspectateurs accèdent à la page d’accueil de YouTube, ils reçoivent un contenu qu’un organisme de réglementation du gouvernement canadien a priorisé, plutôt que le contenu qui les intéresse. »
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Certains groupes, comme l’Association canadienne de la musique indépendante, sont sortis en favoriser de la législation. Mais ils doivent réfléchir aux implications de la législation. Même si le projet de loi C-11 les aide à connaître un peu plus de succès ici, chez nous, et ce n’est pas garanti, cela pourrait se faire au détriment de tout succès qu’ils pourraient espérer au-delà des frontières canadiennes.
Plutôt que d’accepter une quantité écrasante de critiques constructives, Rodriquez a doublé sa rhétorique, affirmant des entreprises comme Google « essaient simplement d’intimider les Canadiens ». Peut-être. Mais pour beaucoup d’entre nous, il semble plutôt que des entreprises comme Google tentent d’avertir les Canadiens des dommages que le C-11 infligera aux producteurs et aux consommateurs canadiens.
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Chargé de sauver un mauvais projet de loi, Rodriguez semble penser que les injures et les accusations sont la seule véritable ligne de défense du gouvernement dans la promotion du projet de loi C-11. S’il avait un message plus fort à transmettre aux Canadiens, nous l’aurions déjà entendu. Il n’est pas étonnant que le gouvernement recoure à la rhétorique plutôt qu’au fond.
Les préoccupations initiales concernant le projet de loi C-11 demeurent également. Si les bureaucrates du gouvernement peuvent choisir le contenu à imposer aux Canadiens, il y a un risque très réel que le gouvernement soit tenté d’utiliser ses pouvoirs de filtrage pour faire taire ses détracteurs.
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Le projet de loi C-11 étant maintenant au Sénat, les membres de la Chambre haute du Canada ont au moins l’occasion d’accorder au projet de loi l’examen qu’il aurait dû subir lorsqu’il était devant la Chambre des communes. Jusqu’à présent, les sénateurs du comité des transports et des communications ont entendu des dizaines de témoins mettre en garde contre les dangers du C-11. Avec une opposition généralisée au projet de loi provenant de tous les coins du pays, le Sénat devrait faire plus que simplement modifier la législation. Les sénateurs devraient carrément refuser d’adopter le projet de loi.
Compte tenu de l’ampleur de l’opposition à C-11, le gouvernement pourrait même être soulagé de le voir partir.
Jay Goldberg est directeur pour l’Ontario de la Fédération canadienne des contribuables.