dimanche, décembre 22, 2024

Opinion : Le projet de loi C-59 devrait plutôt s’appeler la « loi sur l’annulation des contrats des sociétés pétrolières et gazières »

Peut-être que la répression sévère d’Ottawa contre les publicités sur le pétrole et le gaz fera enfin comprendre à l’industrie que le fait d’apaiser les activistes a été une erreur

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Si l’industrie canadienne du pétrole et du gaz n’a pas encore réalisé qu’elle est en guerre avec le gouvernement fédéral actuel, l’adoption du projet de loi C-59 le mois dernier devrait lui ouvrir les yeux.

Le projet de loi apporte des modifications importantes à la loi sur la concurrence, dans le but de lutter contre ce que l’on appelle le « greenwashing », que Merriam-Webster définit comme la pratique consistant à « faire apparaître un produit, une politique, une activité, etc. comme étant plus respectueux de l’environnement ou moins dommageable pour l’environnement qu’il ne l’est en réalité ».

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Le projet de loi C-59, qui devrait plutôt s’appeler la « Loi sur l’annulation des licences des sociétés pétrolières et gazières », stipule que toute allégation faite par des citoyens, des défenseurs, des organisations ou des entreprises au sujet des avantages environnementaux d’un produit ou d’une technologie doit être prouvée à l’aune de normes internationales si nébuleuses qu’elles n’ont même pas été définies. On ne sait pas clairement à quelles normes internationales les entreprises doivent se conformer ni par qui, à l’extérieur du Canada, elles doivent être reconnues. Cela n’augure rien de bon pour les sociétés pétrolières et gazières, qui sont depuis longtemps diabolisées par l’opinion internationale.

Les sanctions prévues par le projet de loi ne sont pas négligeables. Pour les entreprises, l’amende pour une première infraction pourrait atteindre 10 millions de dollars, soit trois fois le profit tiré de la « publicité mensongère ». Une deuxième condamnation porterait l’amende à 15 millions de dollars. En plus des lourdes sanctions, à compter de l’année prochaine, les groupes d’activistes pourront utiliser le projet de loi C-59 pour intenter leurs propres poursuites contre les sociétés pétrolières et gazières, ce qui risque fort de donner lieu à des batailles juridiques longues et coûteuses.

Avec cette nouvelle loi bâillon, le gouvernement Trudeau tente d’empêcher les sociétés pétrolières et gazières de se promouvoir auprès des investisseurs, des gouvernements, des employés, des clients, des fournisseurs et du monde en général. Le Canada dispose déjà de systèmes et de normes de gouvernance et de divulgation d’entreprise de calibre mondial qui garantissent que des informations exactes parviennent aux personnes qui prennent les décisions. Le projet de loi C-59 ignore ces normes de gouvernance claires et strictes et les remplace par des normes vagues qui seront presque impossibles à respecter.

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En tant que défenseur du pétrole et du gaz canadiens, je ne suis pas surpris par cette loi. Mais elle me fait peur. Ce n’est qu’une arme de plus dans l’arsenal de ceux qui veulent détruire notre secteur des ressources naturelles. Depuis plus d’une décennie, les sociétés pétrolières et gazières sont attaquées simplement parce qu’elles sont des sociétés pétrolières et gazières. Partout dans le monde, des mouvements demandent aux banques, aux fonds de dotation des universités, aux fonds de pension publics et aux gouvernements de cesser d’investir dans l’énergie des hydrocarbures.

Les propositions des actionnaires ont également été utilisées comme une arme contre les sociétés pétrolières et gazières. L’objectif déclaré de ces propositions proposées par les activistes ?obliger les producteurs à cesser de prospecter davantage de pétrole et de gaz« et à « se détendre « Les activités de l’entreprise dans le domaine du pétrole et du gaz naturel. » Leurs demandes portent toutes sur la suppression et l’élimination éventuelle du pétrole et du gaz.

Avec leurs plans de zéro émission nette, leurs plafonds d’émissions et d’autres politiques anti-pétrole et gaz, les gouvernements, les organismes de réglementation et les institutions financières ont fait de ce pays un endroit inhospitalier pour les sociétés pétrolières et gazières, les investisseurs et les groupes de défense. Le projet de loi C-59 est une arme de plus pour les militants qui veulent saboter le pétrole et le gaz canadiens.

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Que peuvent faire les acteurs de l’industrie et leurs défenseurs pour riposter ? Ils peuvent commencer à se défendre. Beaucoup ont récemment supprimé de leurs sites Web les allégations environnementales de peur d’enfreindre le projet de loi C-59. C’est compréhensible, mais c’est également une erreur. Le secteur canadien des ressources naturelles a fait d’énormes progrès en matière de réduction des émissions et s’efforce d’être un gestionnaire responsable de l’environnement. Il devrait être fier de son succès et prêt à se battre jusqu’à la Cour suprême du Canada, si nécessaire, pour défendre son droit d’en informer les Canadiens.

Recommandé par la rédaction

Depuis des années, les sociétés pétrolières et gazières et d’autres cibles, comme les banques, tentent d’apaiser les activistes. Cela n’a manifestement pas fonctionné. Il est temps de cesser de se laisser faire et de parler de toutes les bonnes choses que l’industrie apporte aux citoyens du monde. La vérité n’est peut-être pas une défense admissible en vertu du projet de loi C-59, mais, comme le dit le dicton, elle vous rendra libre.

Poste Financier

Gina Pappano, directrice générale d’InvestNow, était responsable de l’intelligence de marché à la Bourse de Toronto (TSX) et à la Bourse de croissance TSX (TSXV).

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