Opinion : Le projet de cogestion des terres publiques avec les Premières Nations fermera la Colombie-Britannique aux affaires

Les modifications apportées à la Loi foncière de la province sonneront le glas des investissements

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Dans une décision qui a surpris à la fois les Britanno-Colombiens et les Canadiens de tout le pays, le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique a l’intention de modifier la Loi foncière de la province et d’établir essentiellement un partenariat de cogestion avec plus de 200 Premières Nations, qui deviendront copropriétaires de plus de 90 pour cent. de la Colombie-Britannique et possède un droit de veto sur toute décision relative à l’utilisation des terres.

Le NPD, qui détient 56 des 87 sièges à l’Assemblée législative provinciale, prévoit déposer la proposition au printemps. Si elle est adoptée, la loi révisée constituera un obstacle majeur aux projets d’infrastructure dans la province et sonnera le glas des investissements.

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C’est la dernière chose dont la province a besoin.

Entre 2010 et 2019, la décennie précédant la COVID, la Colombie-Britannique a attiré moins investissement par travailleur que la moyenne nationale et bien moins que l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba. La Colombie-Britannique s’en sort légèrement mieux en 2021, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, mais l’investissement par travailleur de la province ne représente que 62 % du niveau des États-Unis.

Comme prévu, le manque d’investissement des entreprises a entraîné une baisse des revenus. UN rapport récent a comparé le revenu d’emploi médian de 59 grandes régions métropolitaines de l’Ouest, 11 au Canada et le reste aux États-Unis. Parmi les 10 villes les moins riches en termes de revenus gagnés, cinq se trouvaient en Colombie-Britannique, Vancouver, le centre commercial de la province, se classant seulement au 47e rang avec 37 300 $ CA, soit à peine la moitié de ce que gagnent les 73 895 $ CA de la Silicon Valley, la première ville du monde.

Qu’est-ce qui se cache derrière le mauvais climat d’investissement en Colombie-Britannique ? Principalement une mauvaise politique gouvernementale. Prenons l’exemple du régime fiscal des entreprises de la province, qui comprend le taux d’imposition total des entreprises le plus élevé au Canada. En 2020, la taxe professionnelle totale de la Colombie-Britannique tauxy compris les taxes fédérales sur les entreprises, était de 25,6 pour cent, soit près des deux tiers de plus que la moyenne nationale (15,6 pour cent) et plus du double du taux de l’Alberta voisine (12,1 pour cent).

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Sur le plan réglementaire, un Enquête 2022 des sociétés minières classent la Colombie-Britannique au 27e rang sur 62 juridictions mondiales en termes d’attractivité des investissements miniers. UN Enquête 2023 des sociétés pétrolières classent la Colombie-Britannique au 15e rang parmi 17 juridictions au Canada et aux États-Unis en termes d’attrait pour les investissements. Les personnes interrogées ont cité à plusieurs reprises les trois mêmes facteurs dissuasifs à l’investissement : les revendications territoriales, les zones protégées et les réglementations environnementales.

Selon le gouvernement de la Colombie-Britannique propres estimations économiquessa réglementation réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES), dite CleanBCcoûtera à la province 28 milliards de dollars en perte d’activité économique d’ici 2030, ce qui signifie que d’ici la fin de la décennie, les Britanno-Colombiens seront 4 600 $ de moins par personne que ce qu’ils seraient sans ces réglementations.

Ce qui nous ramène à la politique du gouvernement Eby plan cogérer toutes les terres de la Couronne – qui représentent 94 pour cent de toutes les terres de la province – en partenariat avec plus de 200 Premières Nations.

À l’heure actuelle, les Britanno-Colombiens, par l’intermédiaire du gouvernement provincial qu’ils élisent, sont les décideurs finaux quant à ce qui se passe sur les terres publiques – de la façon dont les terres sont utilisées pour les communications et les tours de transmission d’électricité jusqu’aux types d’infrastructures minières, touristiques, agricoles et de transport. construit dessus. La loi foncière couvre également les lacs, les rivières et le littoral, ce qui a un impact sur tout ce qui est construit sur l’eau ou lié à l’eau, y compris les futurs projets hydroélectriques.

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Il est difficile d’exagérer l’impact du changement proposé sur le climat d’investissement de la Colombie-Britannique, en particulier compte tenu des inquiétudes que les revendications territoriales et la réglementation ont déjà suscitées parmi les investisseurs potentiels. La province deviendra essentiellement interdite aux investissements dans de nombreuses industries qui font des affaires sur les terres ou les eaux de la Couronne.

L’ampleur de ce projet et l’incertitude qu’il créera méritent un examen plus approfondi de la part des Britanno-Colombiens, qui devraient avoir davantage leur mot à dire quant à la mise en œuvre de tels changements révolutionnaires. Le gouvernement Eby espère clairement faire adopter le projet de loi à toute vitesse par le Parlement, avec une transparence loin d’être totale et peu de participation du public et, surtout, sans divulguer aucune analyse de l’impact économique, qui – ne vous y trompez pas – sera généralisé et profond.

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Au minimum, le gouvernement devrait retarder ces changements et permettre un débat approfondi. Plus fondamentalement, les Britanno-Colombiens devraient décider des changements de cette importance par le biais du processus électoral – soit par une élection, soit par un référendum. C’est dire à quel point l’évolution vers la copropriété de facto de toutes les terres de la Couronne par les Premières Nations est sans précédent et profonde pour l’avenir de la Colombie-Britannique.

Niels Veldhuis et Jason Clemens sont analystes à l’Institut Fraser.

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