Opinion : Le plan de réduction des émissions des libéraux imposera des coûts énormes aux Canadiens

Une analyse approfondie révèle que le coût total est trois fois supérieur à celui de la taxe carbone

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Par Ross McKitrick

De nombreux Canadiens sont mécontents de la taxe sur le carbone. Ses partisans soutiennent qu’il s’agit du moyen le moins coûteux de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), ce qui est vrai. Mais le problème du gouvernement est que même si la taxe atteint la limite supérieure de ce que les gens sont prêts à payer, les émissions n’ont pas diminué suffisamment pour atteindre l’objectif fédéral d’au moins 40 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030. En fait, depuis la baisse temporaire de 2020 liée à la COVID-19, les émissions nationales de GES ont augmenté de 1,5 % par rapport à 2019. en hausseen partie à cause de la croissance démographique rapide.

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La taxe sur le carbone n’est toutefois qu’une partie du plan fédéral de réduction des GES. Dans un nouveau étude Dans cet article publié par l’Institut Fraser, je présente une analyse détaillée du Plan de réduction des émissions (PRE) proposé par le gouvernement Trudeau, y compris ses répercussions économiques et ses effets probables sur la réduction des GES. En fin de compte, le plan dans son ensemble est si néfaste pour l’économie qu’il est peu probable qu’il soit mis en œuvre. toujours Même si c’était le cas, l’objectif en matière de GES n’aurait pas été atteint.

En d’autres termes, le gouvernement n’a pas fourni d’évaluation économique détaillée de son plan d’action, se contentant d’une justification superficielle et erronée qui surestime les avantages et fait fi des coûts. En revanche, mon étude présente une analyse complète du programme d’action proposé et utilise un modèle macroéconomique évalué par des pairs pour estimer ses effets économiques et environnementaux.

Le programme ERP peut être décomposé en trois volets : la taxe carbone, le règlement sur les carburants propres (Clean Fuels Regulation, CFR) et diverses autres mesures réglementaires. La liste de ces dernières est longue, notamment : l’obligation de véhicule électrique ; les crédits d’impôt pour les systèmes de capture du carbone ; les restrictions sur l’utilisation d’engrais dans l’agriculture ; les objectifs de réduction du méthane et un plafond global des émissions dans l’industrie pétrolière et gazière ; de nouvelles limites d’émission pour le secteur de l’électricité ; de nouveaux mandats d’efficacité énergétique pour les bâtiments et les véhicules à moteur ; et bien d’autres encore. Les mesures réglementaires ont tendance à avoir des coûts initiaux élevés et des effets à court terme limités, de sorte qu’elles entraînent des coûts marginaux de réduction des émissions relativement élevés.

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La partie la moins coûteuse du plan est la taxe sur le carbone. J’estime qu’elle permettra de réduire les émissions d’ici 2030 d’environ 18 % par rapport à ce qu’elles seraient autrement, les ramenant approximativement aux niveaux de 2020. Le CFR les réduit encore de 6 % par rapport à leurs niveaux de référence et les mesures réglementaires les réduisent encore de 2,5 %, pour une réduction cumulative de 26,5 % par rapport au niveau de référence de 2030, ce qui représente un peu moins de 60 % de l’objectif du gouvernement.

Mais les coûts des différents composants ne sont pas les mêmes.

La taxe sur le carbone réduit les émissions à un coût moyen initial d’environ 290 $ la tonne, qui chutera à un peu moins de 230 $ la tonne d’ici 2030. Ce chiffre est comparable à l’estimation du gouvernement fédéral des coûts sociaux des émissions de GES, qui passent d’environ 250 $ à 290 $ la tonne au cours de cette décennie. Je pense que ces estimations de coûts sociaux sont exagérées, mais même si nous les prenons au pied de la lettre, elles impliquent que si la politique de taxe sur le carbone passe le test coûts-avantages, le reste du PRE ne le fait pas. Il implique des coûts de réduction par tonne qui sont beaucoup plus élevés : le CFR double environ le coût par tonne de réduction des GES ; l’ajout des mesures réglementaires le triple environ.

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Les répercussions économiques sont plus faciles à comprendre en traduisant ces coûts en termes de coût par travailleur. J’estime que le coût annuel par travailleur du système de tarification du carbone, net des rabais et en tenant compte des effets indirects tels que les coûts de consommation plus élevés et les salaires réels plus bas, s’élève à 1 302 $ en 2030. Si l’on ajoute le Règlement sur les carburants propres du gouvernement, ce coût est plus que doublé, pour atteindre 3 550 $, tandis que si l’on ajoute les autres mesures réglementaires, il atteint encore 6 700 $.

Le train de mesures réduit également l’emploi total. La taxe sur le carbone entraînerait une perte d’emplois estimée à 57 000 d’ici 2030; le CFR porte les pertes d’emplois à 94 000 et les mesures réglementaires à 164 000. Les affirmations du gouvernement fédéral selon lesquelles le programme ERP présente de nouvelles possibilités d’emploi au Canada ne sont pas étayées par une analyse appropriée.

Les répercussions régionales varient. Si les provinces productrices d’énergie (notamment l’Alberta, la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick) s’en sortent mal, c’est l’Ontario qui supporte les coûts relatifs les plus élevés. L’Ontario est un grand consommateur d’énergie, et le CFR et d’autres mesures réglementaires ont des répercussions très négatives sur sa base manufacturière et sur le bien-être de ses consommateurs.

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La stagnation des revenus et de la production au Canada est un sujet de préoccupation politique majeur. Le gouvernement Trudeau a indiqué qu’il souhaitait encourager la croissance économique, mais son plan climatique ne fera qu’aggraver la situation. Malheureusement, plutôt que de chercher à donner un mandat approprié au PRE en rendant compte honnêtement des coûts au public, le gouvernement a plutôt avancé des affirmations vagues et non étayées selon lesquelles le programme de décarbonisation bénéficierait à l’économie. C’est faux. À mesure que les coûts réels deviendront de plus en plus évidents, les Canadiens seront de moins en moins disposés à tolérer la poursuite de la mise en œuvre du plan.

Poste Financier

Ross McKitrick, professeur d’économie à l’Université de Guelph, est chercheur principal à l’Institut Fraser.

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