À notre avis, la banque devrait tenir compte d’un large éventail d’influences sur l’évolution potentielle de l’économie — et le fait déjà
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Lundi, la Banque du Canada et le gouvernement du Canada ont finalement annoncé le renouvellement de leur entente concernant le cadre de la politique monétaire du pays. L’annonce a reconfirmé leur engagement commun envers l’objectif d’inflation de 2 % dans une fourchette de 1 à 3 %. L’accord actuel expirant à la fin du mois, l’annonce sur le fil avait conduit certains experts à s’attendre à une surprise majeure, et même dans la couverture de suivi, il y a des indices que certains pensent que c’est ce qui s’est passé. Nous ne le voyons pas ainsi – ce qui est bien. Le mandat de la Banque n’a pratiquement pas changé depuis le dernier renouvellement et depuis des renouvellements remontant jusqu’en 1995, lorsque la cible d’inflation de 2 % a été mise en œuvre pour la première fois. Étendre ce cadre est ce dont le Canada avait besoin maintenant.
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Au cours des derniers mois, il y a eu des rumeurs selon lesquelles le gouvernement et la banque envisageaient des alternatives majeures. Parmi les principaux candidats figuraient un « double mandat » (qui aurait pour objectif de la banque à la fois une faible inflation et un certain niveau d’emploi maximum), une cible d’inflation plus élevée (qui devient particulièrement attrayante lorsque les taux d’intérêt sont bas afin que la banque puisse les réduire sans atteindre zéro ) et le ciblage de l’inflation moyenne (dans lequel la banque peut laisser l’inflation monter en flèche pour compenser les périodes où elle est inférieure à la cible). Il y a également eu des discussions sur le fait que le mandat de la banque pourrait également inclure des objectifs spécifiques en ce qui concerne d’autres problèmes économiques auxquels le pays est confronté, notamment les inégalités et le changement climatique.
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Heureusement, aucune de ces alternatives n’a eu raison et le statu quo a prévalu.
Commencez par le mandat lui-même. Le nouvel accord ne fait aucune mention d’objectifs d’inflation plus élevés ou de ciblage de l’inflation moyenne, dans lesquels la Fed américaine s’est engagée l’année dernière. Même en ce qui concerne l’ajout d’un maximum d’emplois au mandat, la déclaration d’ouverture du gouverneur a clairement indiqué que la banque « continuera à soutenir un emploi durable maximum, c’est-à-dire le niveau d’emploi le plus élevé que nous puissions espérer atteindre sans voir de pressions inflationnistes ». En d’autres termes, la banque soutient déjà un maximum d’emplois, mais sa concentration sur l’emploi, bien que critique, est limitée par son objectif d’inflation.
L’annonce n’a pas non plus fixé d’objectif d’emploi durable maximal, notant la difficulté de le faire, qui a été exacerbée par la perturbation du marché du travail due à la pandémie. L’annonce indique que la banque « examinera un large éventail d’indicateurs du marché du travail et fera systématiquement rapport aux Canadiens sur la façon dont les résultats du marché du travail ont été pris en compte dans ses décisions de politique monétaire ». Mais cela fait partie de la stratégie de communication de la banque depuis le début du régime de ciblage de l’inflation, bien que la banque examine désormais un éventail plus large d’indicateurs du marché du travail qu’auparavant. Cette phrase précise simplement qu’un ciblage flexible de l’inflation permet déjà à la banque de promouvoir l’emploi.
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En ce qui concerne les autres problèmes économiques, la banque est bien équipée pour faire face à certains mais pas à d’autres, en particulier des objectifs spécifiques en matière d’inégalités et de changement climatique. Au lieu de cela, l’annonce indique que la banque dispose d’outils pour modéliser ces autres problèmes et essaiera d’intégrer leurs impacts potentiels dans sa compréhension de l’économie canadienne. À notre avis, la banque devrait prendre en compte un large éventail d’influences sur l’évolution potentielle de l’économie – et le fait déjà.
Certains craignent que le long et interminable renouvellement indique que le gouvernement sera davantage impliqué dans les affaires de la banque. Nous n’en sommes pas si sûrs. La banque étant une société d’État, l’intervention du gouvernement au moment du renouvellement n’est que raisonnable. Le renouvellement est normalement une affaire ennuyeuse, mais celui-ci s’est produit dans un contexte de pandémie, d’inflation à des niveaux jamais vus depuis longtemps, de nouveaux engagements climatiques majeurs des gouvernements et du secteur financier, et plus encore. Et, malgré tout cela, le statu quo est en grande partie intact.
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Au cours des cinq dernières années, la banque a effectué d’innombrables courses de chevaux simulées pour enquêter sur toutes les différentes alternatives de mandat de politique monétaire. La consultation publique qui a mené à ce renouvellement a été la plus détaillée de l’histoire du régime de ciblage de l’inflation. Le fait que la décision soit arrivée tardivement semble probablement avoir été principalement le résultat de la minutie du processus.
En fin de compte, s’en tenir au statu quo était la bonne décision. Après trois décennies, le public comprend bien le cadre de ciblage de l’inflation et, pour le moment du moins, les anticipations d’inflation sont ancrées à 2 %. L’annonce confirme l’engagement de la banque en faveur d’une inflation faible et stable. Avec le gonflage qui monte en flèche, c’est une bonne chose.
Steve Ambler, professeur d’économie à l’Université du Québec à Montréal, est titulaire de la Chaire David Dodge en politique monétaire de l’Institut CD Howe, où Jeremy Kronick est directeur associé, recherche.
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