Les salariés-propriétaires américains gagnent des salaires plus élevés et bénéficient d’une plus grande sécurité d’emploi et de plus d’épargne-retraite que leurs pairs
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Par Christine Cooper
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Le Canada fera face à un transfert de richesse sans précédent au cours des cinq prochaines années alors que plus des trois quarts des propriétaires de petites et moyennes entreprises s’apprêtent à quitter leur entreprise, des milliards de dollars d’actifs changeant de mains. Avec les bons outils en place, cette transition peut être un catalyseur pour élargir la catégorie de propriété au Canada et propager la richesse parmi les personnes à revenu faible et moyen.
Le cadre de politique publique du Canada en matière de propriété d’entreprise ne favorise pas les structures de rechange dont il a été prouvé qu’elles mènent à un meilleur accès au patrimoine personnel et aux possibilités de sécurité de la retraite qui accompagnent la propriété. Les fiducies d’actionnariat salarié (EOT) ont été adoptées par les États-Unis et le Royaume-Uni pour leur capacité inégalée à partager les avantages de la propriété avec les personnes les moins susceptibles de l’avoir. En tant que banque qui travaille avec des entreprises détenues par des employés aux États-Unis et au Canada, nous, à BMO, croyons que le Canada doit adopter des politiques qui simplifient et rendent plus attrayantes les ventes à leurs employés pour les propriétaires d’entreprise, afin de correspondre aux opportunités disponibles dans d’autres pays. .
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L’actionnariat salarié a une histoire de 45 ans aux États-Unis, les salariés-propriétaires gagnant des salaires plus élevés et bénéficiant d’une plus grande sécurité d’emploi et de plus d’épargne-retraite que leurs pairs. Des données récentes du National Center for Employee Ownership montrent que les salariés-propriétaires ont une richesse nette de 92 % supérieure à celle de leurs homologues non salariés. Cette tendance est particulièrement vraie pour les jeunes, les femmes seules, les minorités visibles et les parents élevant de jeunes enfants.
Au Canada, le 1 % des familles les plus riches détient près de 25 % de la richesse nette totale du pays
Les familles à revenu faible ou moyen avaient du mal à joindre les deux bouts bien avant la COVID-19. La pandémie a exacerbé ce problème et, à mesure que le coût de la vie augmente, l’écart de richesse entre les Canadiens continue de se creuser. Au Canada, le 1 % des familles les plus riches détient près de 25 % de la richesse nette totale du pays, tandis que les 40 % les plus pauvres en détiennent un peu plus de 1 %. Les options existantes pour briser ce cycle comprennent la constitution d’une épargne ou la possibilité de profiter d’économies d’impôt grâce à un REER. Mais peut-être que le plus impactant et le plus accessible pour cette cohorte, avec les bons outils en place, est l’actionnariat salarié – où les propriétaires d’entreprise sont incités à vendre à leurs employés au moment de la transition, permettant aux employés de partager directement le succès de l’entreprise et se constituer un patrimoine pendant la durée de leur emploi.
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L’un des exemples les plus connus d’entreprise détenue par ses employés est la chaîne de supermarchés américaine Publix. La chaîne compte 1 200 emplacements dans le sud-est des États-Unis. Les employés qui travaillent au moins 24 heures par semaine reçoivent des actions équivalant à huit pour cent de leur salaire. À la retraite, les employés peuvent revendre leurs actions à l’entreprise. Plusieurs travailleurs de première ligne de longue date ont révélé publiquement qu’ils avaient encaissé leurs actions pour plus d’un million de dollars lorsqu’ils ont pris leur retraite. Dans l’ensemble, les participants à l’EOT aux États-Unis ont deux fois plus d’épargne-retraite que l’Américain moyen et sont deux fois plus susceptibles de planifier leur retraite avant l’âge de 60 ans. -homologues propriétaires.
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Alors que les avantages en matière de constitution de patrimoine personnel pour les salariés-propriétaires sont inégalés, les EOT offrent également des avantages économiques locaux. Les entreprises détenues par leurs employés sont plus résistantes aux cycles économiques, protégeant les communautés des ralentissements et protégeant les emplois locaux. Étant donné que les employés-propriétaires vivent généralement là où ils travaillent, ils sont plus susceptibles qu’un acheteur externe de maintenir leur entreprise en activité localement, de soutenir leurs communautés et d’offrir des opportunités économiques aux talents locaux. Une enquête récente de John Zogby Strategies a révélé que la mise en place d’un modèle d’actionnariat salarié avant le pire de la crise du COVID-19 a aidé les entreprises appartenant à des employés non seulement à survivre au ralentissement économique, mais aussi à mieux tirer parti des opportunités de croissance que les non-employés. -homologues appartenant.
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Aujourd’hui, la mise en place d’une fiducie d’actionnariat salarié au Canada est difficile et coûteuse
Pour que le Canada profite de l’actionnariat salarié, un changement de politique publique est nécessaire. Aujourd’hui, la mise en place d’une fiducie d’actionnariat salarié au Canada est difficile et coûteuse. Le traitement fiscal actuel réduit considérablement la valeur pour les employés et les propriétaires, et des obstacles législatifs empêchent la reproduction du modèle américain. En nous appuyant sur l’expérience et le succès d’autres juridictions, nous pouvons créer un programme d’actionnariat salarié conçu au Canada.
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Premièrement, nous avons besoin d’un cadre législatif qui rende les fiducies d’actionnariat salarié accessibles aux propriétaires d’entreprise, avec des règles claires et une structure facile à mettre en œuvre. Une forme d’entreprise « prête à l’emploi » a contribué à sensibiliser et à rendre accessibles les propriétaires d’entreprise aux États-Unis
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Deuxièmement, nous avons besoin d’incitations fiscales qui rendent l’actionnariat salarié attractif pour toutes les parties. Dans les juridictions où les EOT ont été couronnés de succès, les gouvernements ont combiné les changements législatifs avec des incitations fiscales. Le régime fiscal actuel du Canada rend les transitions vers la propriété des employés moins attrayantes que d’autres formes de propriété. Pour que le Canada atteigne les niveaux d’actionnariat salarié que les États-Unis ont connu et en récolte les bénéfices pour nos économies locales, il doit y avoir des incitatifs financiers pour que les vendeurs et les entreprises restent la propriété des employés à long terme.
Enfin, nous avons besoin d’une surveillance, garantissant la protection de l’intérêt public ainsi que l’intérêt des salariés-actionnaires. Cela pourrait inclure des évaluations d’entreprise indépendantes et équitables avant qu’une transaction n’ait lieu et des règles régissant qui peut participer à un EOT et comment ils en bénéficieront.
Sans ces outils en place, nous devrions nous attendre à ce que les propriétaires d’entreprise sortants suivent les voies traditionnelles de vente de leur entreprise lorsqu’ils prendront leur retraite. Au lieu de cela, en choisissant d’encourager des voies alternatives comme l’actionnariat salarié, le Canada peut tirer parti des transitions à venir et élargir les avantages économiques pour tous.
Christine Cooper est responsable des services bancaires commerciaux au Canada chez BMO Groupe financier.