Opinion : Le budget offre une chance à Ottawa de faire marche arrière sur le plafonnement des prêts malavisé

La limite de 35 % sur les taux d’intérêt conduira les emprunteurs à risque entre les mains de prêteurs prédateurs et illégaux.

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Caché dans les profondeurs du budget fédéral de l’année dernière, le gouvernement fédéral a présenté des plans audacieux pour sévir contre les prêteurs sur salaire – mais au lieu de cela, il s’en est pris aux prêteurs non privilégiés du Canada.

Des prêteurs de premier ordre réputés aident les Canadiens ayant un crédit imparfait à améliorer leur score et à accéder à de meilleurs prêts. Les prêteurs sur salaire facturent des taux d’éviction non réglementés qui plongent les consommateurs dans un profond cycle d’endettement.

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L’objectif du gouvernement a conduit à une décision mal éclairée de plafonner à 35 pour cent le montant des intérêts que les prêteurs peuvent facturer aux Canadiens. Bien entendu, à première vue, la proposition semble raisonnable. Mais malheureusement, le gouvernement n’a pas fait ses devoirs.

Au cours des 12 derniers mois, des universitaires, des forces de l’ordre, des groupes de réflexion et des représentants de l’industrie ont examiné la proposition en détail. Tous sont arrivés à la même conclusion : plafonner les taux d’intérêt ne contribuerait en rien à réduire les coûts pour les Canadiens. Au lieu de cela, cela coupera les gens du secteur financier réglementé et les placera entre les mains de prêteurs prédateurs et illégaux.

Des recherches menées par Ernst & Young et l’Institut CD Howe montrent que plus de deux millions de Canadiens risquent de perdre l’accès à un prêt réglementé à cause de ces changements. La dure réalité est que les Canadiens ayant peu ou pas de crédit ne seront tout simplement pas admissibles à des taux inférieurs à 35 pour cent. Tout comme les compagnies d’assurance automobile facturent plus pour assurer un conducteur nouvellement titulaire d’un permis ou une personne ayant eu un accident, les prêteurs doivent tenir compte des emprunteurs sans antécédents de crédit ou avec un faible score de crédit.

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Les personnes ayant besoin de ces prêts, qui sont souvent inférieurs à 1 000 dollars, ont déjà été refusées par les banques du coin. Les prêteurs alternatifs à risque leur offrent un endroit où se tourner lorsqu’ils sont confrontés à une réparation automobile inattendue ou à une visite d’urgence chez le vétérinaire. Mais si le gouvernement les coupe, où iront-ils ? Selon les forces de l’ordre, la réponse pourrait être dévastatrice.

L’Association des chefs de police de l’Ontario a averti que la proposition du gouvernement pourrait entraîner une recrudescence des activités illégales. Pire encore, si la seule personne vers laquelle se tourner est un prêteur prédateur, il n’y a aucun moyen de reconstruire son crédit ou d’avoir accès à des taux plus bas.

À l’évidence, les libéraux se sont complètement trompés dans leur proposition de plafonnement des taux d’intérêt. Cela laisse à la ministre des Finances Chrystia Freeland deux options pour son prochain budget. Premièrement, inverser la tendance et trouver des moyens plus efficaces d’atteindre les objectifs politiques du gouvernement. Ou, deuxièmement, ignorer les faits et s’entêter dans une politique inévitablement désastreuse.

Personne ne reprocherait à Freeland d’avoir inversé sa trajectoire. En fait, un récent sondage d’opinion publique mené pour le compte de l’Association canadienne des prêteurs a révélé que la plupart des Canadiens conviennent que le gouvernement a la responsabilité de garantir que les gens disposent d’options légales pour emprunter de l’argent. En outre, le projet d’abaissement du taux d’intérêt maximum suscite davantage d’opposition que de soutien.

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Et les prêteurs à risque ? Ils sont impatients de travailler avec Freeland pour lutter contre les prêts abusifs et créer davantage d’opportunités permettant aux gens de reconstruire leur crédit. Il existe déjà des alternatives efficaces à la disposition du gouvernement, comme le plafonnement du montant des prêts sur les prêts à taux d’intérêt élevés ou le développement de nouveaux programmes pour aider les gens à reconstruire leur crédit.

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Pourtant, le gouvernement n’a pas tardé à présenter l’ensemble du secteur sous un jour négatif, malgré sa contribution importante à l’économie canadienne. En plus de nuire à ceux-là mêmes que le gouvernement avait l’intention d’aider, Ernst and Young estime que près de 10,7 milliards de dollars seront retirés de l’économie chaque année en raison du nouveau plafond. On pourrait penser que ce genre de coup porté à l’économie serait une priorité pour le ministre des Finances du Canada.

Dans le budget de cette année, le ministre a l’occasion de faire passer les bonnes politiques avant les politiques opportunistes. Ensemble, avec les prêteurs du Canada, le gouvernement pourrait proposer de véritables solutions à nos objectifs communs. Mais le feront-ils ?

Gary Schwartz est président de l’Association canadienne des prêteurs

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