L’investissement des entreprises par travailleur a diminué en termes réels ici alors qu’il a fortement augmenté aux États-Unis. Le budget ne fait rien pour le stimuler.
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Le budget fédéral de cette semaine a fait un discours de pure forme au défi de la piètre productivité et de la baisse du niveau de vie du Canada. Dans un préambule trop long et surtout autosatisfait, le budget reconnaissait : « Le Canada a du mal à croître sa productivité – combien de revenus supplémentaires pouvons-nous générer avec chaque heure travaillée. Cela a conduit à un écart de productivité de longue date, notamment avec les États-Unis. Il est essentiel d’accroître la capacité productive de l’économie canadienne et de surmonter les défis de productivité du Canada.
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Des mots importants, mais celui qui les a écrits ne semble avoir eu aucune influence sur la suite. Les projections et les mesures du budget ne préfigurent rien d’autre que davantage d’aides, des impôts plus élevés, une dette croissante et des coûts d’intérêts : en résumé, un environnement fiscal qui exacerbera le problème que son préambule décrit si bien.
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Un graphique accrocheur du plus récent rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada montre que le PIB par personne a chuté pendant six trimestres consécutifs entre le milieu de 2022 et la fin de 2023, et que la Banque s’attend à deux autres trimestres de baisse au premier semestre de 2023. 2024. Il n’est pas étonnant que les gens se sentent coincés – moins capables de couvrir le coût de la nourriture, du logement et de payer leurs impôts, sans parler de sortir pour se divertir ou faire des dons à des œuvres caritatives.
La chose la plus importante que nous puissions faire pour inverser cette détérioration serait de stimuler l’investissement des entreprises. L’investissement en capital crée les outils qui rendent les gens plus productifs, en gagnant plus pour chaque heure travaillée. Les investissements des entreprises au Canada sont si faibles depuis 2015 que le stock de capital ne parvient pas à suivre le rythme de la croissance de la main-d’œuvre. Le capital par travailleur au Canada est en baisse depuis huit ans. Cela ne s’était pas produit depuis les années 1930 et la Seconde Guerre mondiale.
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Ce serait une chose si la faiblesse des investissements, la stagnation de la productivité et la baisse du niveau de vie constituaient un problème mondial. Mais rien de tel ne se produit dans les autres pays développés et, comme le budget aurait pu utilement le souligner davantage, rien de tel ne se produit non plus aux États-Unis. L’année dernière, même si les investissements non résidentiels réels (ajustés aux prix) des entreprises ont chuté de près de 3 pour cent au Canada, ils rose près de quatre pour cent aux États-Unis
Ma collègue de l’Institut CD Howe, Mawakina Bafale, et moi suivons les investissements des entreprises par membre de la main-d’œuvre au Canada par rapport à ceux d’autres pays, en ajustant les chiffres en fonction des différences de pouvoir d’achat des différentes devises. Les travailleurs canadiens n’ont jamais bénéficié du même niveau d’investissement que leurs homologues américains, mais au cours de la dernière décennie, l’écart de longue date s’est creusé jusqu’à devenir un gouffre. En 2014, le travailleur américain type a reçu environ 20 700 $ CA de nouvelle aide à l’investissement, tandis que le travailleur canadien type a reçu 14 400 $ CA, soit environ 70 cents par dollar dont bénéficiait le travailleur américain. Au quatrième trimestre de 2023, le travailleur américain type recevait l’équivalent de 27 800 $ CA par an en nouveaux investissements, tandis que le travailleur canadien type ne recevait que 14 500 $, soit seulement 100 $ de plus qu’en 2014, une baisse considérable en termes corrigés de l’inflation, et seulement 100 $ de plus qu’en 2014. 52 cents par dollar dont bénéficie le travailleur américain moyen.
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Pire encore, l’écart entre le Canada et les États-Unis est plus large dans les catégories d’investissement que nous recherchons pour l’innovation et de meilleurs emplois à l’avenir : les machines et équipements (M&E) et les produits de propriété intellectuelle (PIP), tels que les logiciels. Pour chaque dollar d’investissement en M&E par travailleur américain à la fin de 2023, le travailleur canadien type ne recevait que 41 cents. Pour chaque dollar d’investissement IPP par travailleur américain, le travailleur canadien typique a reçu un pathétique 29 cents.
Non seulement les travailleurs canadiens ne bénéficient que de peu ou pas d’amélioration de leur productivité et de leur niveau de vie, mais ils sont également à la traîne des travailleurs d’ailleurs – et particulièrement des travailleurs de notre voisin le plus proche, notre plus grand partenaire commercial et notre concurrent le plus intense. Notre crise de productivité et de revenus est aussi une crise de compétitivité.
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Le budget 2024 a réussi une chose. Nous avons un problème. Mais presque tout le reste était faux. Une décennie d’augmentations de dépenses excessives, de hausses d’impôts populistes et d’emprunts chroniques a laissé les travailleurs canadiens moins équipés qu’ils ne l’étaient et les ménages canadiens ont du mal à joindre les deux bouts. Nous avons besoin de budgets fédéraux qui promettent et de gouvernements qui tiennent leurs promesses, de services publics allégés et plus efficaces, de réformes fiscales favorables à la croissance et d’une réduction de la dette. Au lieu de déplorer la baisse de notre niveau de vie, de tels budgets pourraient en réalité célébrer notre réussite à l’améliorer.
Poste financier
William Robson est PDG de l’Institut CD Howe.
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