dimanche, décembre 22, 2024

Opinion : L’argent des contribuables part en fumée pour envoyer des fonctionnaires au sommet anti-nicotine du Panama

La conférence de l’OMS veut que la nicotine soit interdite même si certaines nicotines sans fumée contiennent moins de 1 % des toxines du tabac

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Par Ian Irvine

Cette semaine, vos impôts ont aidé une quinzaine de fonctionnaires qui se sont rendus au Panama pour une conférence sur la santé « Big Fear » (ce n’est pas son vrai nom) organisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les risques du tabac et de la nicotine.

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Pourquoi Panama ? Martin Cullip, du Consumer Center de la Taxpayers Protection Alliance, explique que le gang antitabac de l’OMS est très impressionné par les pays qui érigent des barrières élevées à l’usage du tabac, notamment des interdictions de fumer, des taxes élevées, des restrictions d’âge, etc. Les législateurs panaméens ayant suivi cette voie, le Panama a été récompensé par la conférence. Les délégués sont venus du monde entier pour soutenir les hôtels, les restaurants et l’économie dans son ensemble. Après une journée passée à écouter les prohibitionnistes prêcher les méfaits de la nicotine, beaucoup partent probablement siroter des margaritas et des pinots noirs – bien que l’alcool, un cancérigène connu, soit un danger bien plus grand que le tabac sans fumée.

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Mais voici le problème : le Panama a connu un tel succès dans sa politique antitabac et anti-nicotine que le marché illégal de la nicotine représente désormais la part du lion du marché total des cigarettes. Cullip estime que 90 pour cent du commerce est illégal. Imaginez les recettes fiscales perdues ! La ville de Colon, à l’extrémité atlantique du canal de Panama, est devenue un nœud de distribution sud-américain des cigarettes illégales en provenance de Chine.

L’OMS souhaite un avenir sans nicotine – et non sans tabac, même si le véritable danger pour la santé réside dans la combustion du tabac. Certaines formes de nicotine contiennent moins d’un pour cent des toxines que contiennent les cigarettes, mais selon l’OMS, tous la nicotine doit être contrôlée et médicalisée, créant ainsi des emplois gouvernementaux bien rémunérés et renforçant davantage l’autonomie de la profession médicale.

Les documents de discussion de la conférence dénoncent tous les produits à faible risque et recommandent que les cigarettes électroniques, le tabac chauffé et les produits oraux modernes tels que Zyn et Zonnic soient traités comme s’ils présentaient le même risque que le tabagisme. Pourtant, Public Health England et le Royal College of Physicians nous disent depuis deux décennies que les produits à faible risque constituent une porte de sortie précieuse pour les fumeurs. Et deux anciens dirigeants de l’OMS viennent de publier le même message dans le Lancet, quittant ainsi le navire.

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En revanche, les aides au sevrage tabagique produites par les grandes sociétés pharmaceutiques conviennent parfaitement à l’OMS – ce qui n’est peut-être pas si surprenant étant donné les nombreuses subventions accordées par l’industrie aux chercheurs en médecine. Les petites entreprises de vapotage du Canada, qui fabriquent des produits légaux à faible risque et paient leurs impôts, n’ont pas cette chance. L’OMS veut les éliminer. Toute personne ou groupe prônant la nicotine est à ses yeux un infidèle.

Ici, au pays, Santé Canada et Johnson & Johnson ont tous deux soutenu de niveau platine les conférences de l’Association canadienne de santé publique sur le tabac. Il s’agit du même J&J qui a récemment déboursé environ 10 milliards de dollars pour le scandale des opioïdes et 10 milliards de dollars supplémentaires pour le scandale du talc. Les bons médecins et autres professionnels de la santé qui dirigent l’ACSP n’y voient évidemment aucun conflit d’intérêts. Et les sponsors platine eux-mêmes sont apparemment d’accord avec l’orientation des conférences sur le vapotage : les personnes qui représentent ou travaillent avec des producteurs de produits à moindre danger ne sont tout simplement pas les bienvenues. L’argent de vos impôts contribue à supprimer la liberté des dissidents, même d’écouter ce que l’ACSP présente comme étant de la science.

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Ce n’est pas qu’il n’y a pas de gens intelligents à Santé Canada. Mais ils cèdent sous la pression. Les groupes de défense dont les noms contiennent « cancer », « poumon », « accident vasculaire cérébral », « cœur » ou « sans fumée » intimident les timides bureaucrates. Santé Canada admet sur son site Web que le vapotage est beaucoup moins nocif que le tabagisme — ce qui est le cas, d’un facteur 20. Mais il se dégage de toute responsabilité en informant les quatre millions de fumeurs du Canada que les cigarettes électroniques sont le moyen le plus efficace pour arrêter de fumer depuis Sir Walter Raleigh toussa le premier. Nos législateurs sont tout aussi anaux. La Loi de 2018 sur le tabac et les produits de vapotage empêche les magasins de vapotage d’informer leurs clients des risques relatifs de différents produits, bien que ces risques soient reconnus sur le site Web de Santé Canada.

La semaine prochaine, nos 15 délégués reviendront de leurs travaux au Panama, après avoir entendu d’interminables catéchismes prohibitionnistes et soutenu des motions sur le mal de tout ce à quoi l’OMS s’oppose. Ils auront participé à des groupes de discussion et auront peut-être même apporté leurs réflexions. J’aimerais savoir quelle aura été leur valeur ajoutée.

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Si, en tant que contribuable, vous souhaitez savoir si votre argent a été bien dépensé, envoyez un courriel à Santé Canada et demandez si le Canada s’est battu pour le droit des individus à consommer des produits beaucoup moins nocifs que l’alcool ou si, au contraire, nous avons été intimidés pour soutenir des politiques. nous le savons, sont contraires aux intérêts de millions de Canadiens qui recherchent une voie à faible risque vers un médicament qui les aide à combattre la dépression, l’anxiété et même la démence.

Ian Irvine, professeur d’économie à l’Université Concordia, a travaillé sur le tabagisme et l’alcool pour le gouvernement fédéral. Certaines de ses recherches récentes sont soutenues par la Fondation pour un monde sans fumée.

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