L’attente a un coût, et mettre fin à la télémédecine reviendrait à couper une ligne de soins vitale
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Les parents le savent très bien : lorsque leur enfant se réveille avec de la fièvre, les matins se transforment en une course contre la montre pour sortir le plus vite possible et se rendre à la clinique. Après tout, si vous ne faites pas la queue avant l’ouverture, vos chances de voir un médecin le jour même diminuent. Les longues heures passées assis sur les chaises de la salle d’attente peuvent être les premiers souvenirs de votre enfant du système de santé canadien
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De nos jours, grâce à la télémédecine, de nombreux Canadiens n’ont plus besoin de se lever à l’aube pour obtenir une place à la clinique. 10 millions Les Canadiens ont désormais accès à un médecin de cette façon, parmi eux sans doute bon nombre des plus de six million qui n’ont pas de médecin traitant. Les frais de consultation — qui sont souvent couverts par l’assurance — gamme entre 50 et 100 $. Pour les personnes qui vivent dans des régions éloignées ou qui ont des problèmes de mobilité, les soins virtuels constituent le moyen le plus simple de recevoir un traitement rapide.
Mais ce moyen pratique d’accéder aux soins pourrait bien être en voie de disparition. À l’heure actuelle, la télémédecine est principalement couverte par les employeurs et les assurances privées. Le gouvernement fédéral a annoncé son intention de «réprimer« sur la télémédecine en obligeant les provinces à en couvrir les coûts. Elle souhaite que la télémédecine soit absorbée par le système de santé public.
On peut se demander comment le gouvernement fédéral peut dicter ainsi sa politique de santé, puisque les soins de santé sont de compétence provinciale. Il le fait en ajoutant des conditions à ses transferts fiscaux, en utilisant les milliards de dollars qu’il envoie aux provinces pour les forcer à faire ce qu’il veut. Dans le cas de la télémédecine, si les provinces ne se conforment pas, Ottawa a le pouvoir de les obliger à faire ce qu’il veut. menacé d’imposer la pénalité habituelle prévue par la Loi canadienne sur la santé et de réduire les transferts fédéraux en matière de santé des montants concernés.
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En plus de violer la séparation constitutionnelle des pouvoirs, transférer les coûts de la télémédecine des parties privées aux provinces est intenable sur le plan financier. Soit les provinces creusent encore davantage leur déficit, soit elles détournent leurs ressources déjà limitées de priorités qu’elles jugent plus importantes. Le Québec seul devra dépenser 61,9 milliards de dollars sur les soins de santé cette année. Cela représente 5 milliards de dollars de plus que ce qu’il perçoit par le biais de l’impôt sur le revenu et des sociétés.
La télémédecine est l’un des rares secteurs de la santé à ne pas être entaché par de longs délais d’attente. En théorie, son intégration dans notre système public dysfonctionnel ajoutera des avantages au système ; dans la pratique, il semble plus probable que la télémédecine héritera des problèmes du système.
C’est une question d’incitations et d’organisation. Alors que les fournisseurs de télémédecine se concentrent de manière excessive sur un seul aspect des soins de santé, nos bureaucraties provinciales en matière de soins de santé éteignent constamment des incendies dans tout le système, comme : plus d’une visite sur dix aux urgences l’année dernière qui a conduit les patients à se décourager et à partir avant d’avoir été traités; ou ces six millions de Canadiens qui n’ont toujours pas accès à un médecin de famille; ou encore les listes d’attente extrêmement longues qui caractérisent désormais nos services de chirurgie.
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Lorsque les administrateurs gouvernementaux choisissent où allouer les nouvelles ressources limitées dont ils disposent chaque année, il y a de fortes chances qu’ils donnent la priorité à l’un de ces domaines au détriment de la télémédecine, ce qui conduira à un service de télémédecine de plus en plus détérioré.
La télémédecine complète et contribue à alléger la charge qui pèse sur notre système géré par le gouvernement. revoir Une étude publiée en 2016 sur l’impact de la télémédecine a révélé que « les interventions de télémédecine à faible coût dans les soins primaires sont réalisables et acceptables tant pour les patients que pour les médecins, ce qui se traduit généralement par une amélioration de la qualité et des économies de coûts ». Conseil pour la protection des malades, 40 pour cent des affections mineures sont traitées par télémédecine lorsque celle-ci est disponible.
La télémédecine est l’un des rares aspects de notre système de santé qui fonctionne. La volonté d’Ottawa de la confier aux administrateurs gouvernementaux risque de la ramener au même niveau de performance que le reste du système de santé.
Soixante-cinq pour cent des Canadiens déclarent actuellement que l’accès rapide aux soins de santé est «difficile ou impossible.” Mais le même nombre déclaré qu’une personne de leur foyer a utilisé la télémédecine pour contacter un professionnel de la santé. La télémédecine est populaire : 78 pour cent Les Canadiens croient que le recours aux soins virtuels devrait être encouragé. Ils sont clairement ouverts à son expansion.
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La relation des Canadiens avec leur système de santé est faite de marchandages constants. Nous nous demandons si nous sommes suffisamment malades pour justifier une absence d’une journée entière d’école ou de travail juste pour rester assis aux urgences ou à la clinique pendant des heures. Le gouvernement fédéral veut maintenir la gratuité des soins de santé, mais nous finissons par payer de notre temps. L’attente est un coût, et mettre fin à la télémédecine reviendrait à couper un lien vital avec les soins.
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Daniel Dufort est président-directeur général de l’Institut économique de Montréal.
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