Opinion: La taxe de luxe d’Ottawa nuira aux cols bleus

Les taxes de luxe tomberont finalement sur les travailleurs dont elles détruisent les emplois

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Des centaines de Canadiens qui tirent des clés pour gagner leur vie ont un point de vue unique sur la nouvelle taxe sur le luxe d’Ottawa. La plupart d’entre nous pourraient ne pas être trop dérangés par une taxe sur les super voitures et les jets privés et même les riches pourraient ne pas perdre beaucoup de sommeil en payant un peu plus pour un yacht ou en l’achetant en Floride si cela permet d’économiser quelques dollars. Mais il y a des centaines de personnes qui s’en soucient profondément. Ils n’achètent pas de voitures de luxe, de gros bateaux ou de jets privés. Ils les construisent. Et ils seront les plus touchés par la nouvelle taxe de luxe du premier ministre Justin Trudeau sur les voitures et les avions d’une valeur de plus de 100 000 $ et les bateaux d’une valeur de plus de 250 000 $, qui est entrée en vigueur le 1er septembre.

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Dans sa préoccupation de s’en prendre aux riches, Ottawa oublie les travailleurs canadiens qui seront pris entre deux feux. Les États-Unis ont fait cette erreur il y a trois décennies et les travailleurs américains l’ont payé cher.

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En 1991, le président George HW Bush a rompu son vœu de « lire sur mes lèvres » de « pas de nouvelles taxes » lorsqu’il a imposé des taxes de luxe sur les bateaux, les voitures de luxe, les avions, les bijoux et les fourrures. Le coût de la taxe est estimé 25 000 constructeurs de bateaux leur travail. De plus, « 75 000 emplois supplémentaires ont été perdus dans les entreprises qui fournissaient des pièces et du matériel de yacht », selon à l’économiste Walter Williams. La taxe a également coûté 330 emplois dans la fabrication de bijoux et 1 470 dans l’industrie aéronautique.

La taxe de luxe a envoyé tant d’Américains dans les rangs des chômeurs que seulement deux ans après son imposition, le président démocrate Bill Clinton a abrogé tout sauf la taxe sur les voitures de luxe. C’était complètement éliminé d’ici 2003.

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« Nous pensions que nous faisions la bonne chose » a dit l’ancien sénateur démocrate John Breaux. « Personne ne s’attendait à ce que cette taxe ait un impact aussi dévastateur. » La Héraut de Boston a résumé le défaut du plan : « Faire tremper les riches peut être un excellent slogan pour pulvériser de la peinture sur son skateboard, mais quelqu’un doit fabriquer, vendre et fournir les biens qui resteraient inévitablement non achetés lorsque lesdits riches sont dûment trempés.

Il existe déjà des preuves que la taxe de luxe infligera des souffrances similaires aux travailleurs canadiens. Association des industries aérospatiales du Canada met en garde La taxe de luxe de Trudeau « n’atteindra pas l’objectif souhaité de taxer les plus riches, mais aura plutôt un impact négatif dramatique sur le secteur manufacturier canadien et sur les emplois canadiens ». Au moins 900 emplois seront perdus, selon à l’association des manufacturiers marins du Canada.

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Le directeur parlementaire du budget estimations la taxe de luxe réduira les ventes de bateaux, d’avions et de voitures de 2,9 milliards de dollars. Devinez qui le prend sur le menton lorsque les ventes chutent de 2,9 milliards de dollars ? Des travailleurs qui ne sont plus nécessaires pour construire et entretenir autant de bateaux, de voitures ou d’avions.

L’objectif de la taxe de luxe est vraisemblablement plus que de simplement punir les Canadiens qui peuvent s’offrir un bateau. Mais en s’attaquant à la dette de 1 billion de dollars du gouvernement, la taxe de luxe est une posture politique stupide. Le DPB voit la taxe rapporter 87 millions de dollars cette année. C’est une fraction du 295 millions de dollars le gouvernement Trudeau a annoncé pour la Ford Motor Company, 42 millions de dollars pour Honda, 373 millions de dollars pour Bombardier, 110 millions de dollars pour Toyota, 5,9 milliards de dollars pour Air Canada, 700 millions de dollars pour Transat, 271 millions de dollars pour Porter Airlines ou le 440 millions de dollars il a soutenu le secteur aérospatial.

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À son rythme actuel de dépenses déficitaires, le gouvernement brûle 87 millions de dollars en moins d’une journée. L’ensemble des recettes fiscales de luxe au cours des cinq prochaines années représente un demi pour cent de budgété le déficit budgétaire. Cela suppose que la taxe augmente tout l’argent annoncé par le gouvernement fédéral. Les taxes américaines sur le luxe ont rapporté « 97 millions de dollars de moins au cours de leur première année que prévu – pour la simple raison que les gens achetaient beaucoup moins de ces biens », selon au Wall Street Journal.

Le gouvernement pourrait effacer le déficit d’ici quelques années simplement en ramenant les dépenses au niveau niveaux record de tous les temps il avait atteint avant que la pandémie ne frappe. Le gouvernement pourrait rendre ses dépenses équitables pour les Canadiens ordinaires en supprimant l’aide sociale des entreprises au lieu d’imposer des impôts de luxe qui finiront par tomber sur les travailleurs dont ils détruisent les emplois.

Franco Terrazzano est directeur fédéral de la Fédération canadienne des contribuables.

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