jeudi, décembre 26, 2024

Opinion: La solide histoire de liberté du Canada

La liberté est aussi canadienne que le sirop d’érable et les Rocheuses canadiennes. Ne laissez pas les collectivistes vous dire le contraire

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Plus tôt cette année, je suis tombé sur une copie encadrée du Déclaration canadienne des droitsla loi libératrice promulgué par alors premier ministre John Diefenbaker et adopté par le Parlement en 1960. J’ai lu le document il y a des années, mais le voir de près m’a rappelé la longue tradition de liberté du Canada, allant des efforts anti-esclavagistes à la fin du 18e siècle à ceux de Pierre Trudeau — oui, Pierre Trudeau — défense des droits individuels. Ces réalités de l’histoire canadienne sont trop souvent oubliées ou, pire, ignorées par les classes bavardes d’aujourd’hui.

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L’une des raisons pour lesquelles Diefenbaker a fait pression pour la Déclaration des droits, même s’il ne s’agissait que d’une loi du Parlement et manquait de fondement constitutionnel, est que bien que les idéaux de liberté aient existé pendant des siècles dans les pays anglophones et francophones, leur application avait été étroite : De nombreux individus, s’ils appartenaient au « mauvais » groupe – les femmes, par exemple, ou les immigrants chinois – se sont pour la plupart vus refuser l’égalité ou même le droit d’être devant la loi.

Ma trouvaille était opportune. J’ai acheté la copie encadrée peu de temps avant l’arrivée du Freedom Convoy à Ottawa pour protester contre les restrictions à leurs libertés. Bien que je sympathise avec leur préférence générale pour un Canada libre, les détails sont importants et, comme je l’ai rappelé aux lecteurs dans un article sur les réseaux sociaux, deux points sur la liberté doivent toujours être gardés à l’esprit.

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La première est qu’aucune liberté n’est absolue alors que la violation devrait être rare. John Stuart Mill a fait valoir ce point dans Sur la liberté il y a plus de 150 ans dans son célèbre principe du préjudice: que l’État ne doit recourir à la force que pour éviter de nuire à autrui. Ainsi, les gens ont le droit de s’associer et de protester, mais pas de priver les autres de leur propre liberté en interférant avec le commerce à la frontière, la construction d’oléoducs ou faire la navette à Vancouver, pour citer quelques exemples contemporains. Je crois aussi aux droits de propriété, mais ma voisine n’a pas le droit d’empoisonner sa terre de peur d’empoisonner la mienne. (Le principe du préjudice de Mill s’applique également aux pandémies et aux fléaux, bien que des restrictions justifiées à la liberté dépendent de la bonne évaluation de ces menaces pour la santé publique.) Ce rappel des limites de la liberté a agacé certains lecteurs qui ont aimé la rhétorique de la liberté mais ont peut-être oublié responsabilité jumelle nécessaire.

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Mon deuxième point – que le Canada a une longue histoire de liberté – a provoqué une réaction tout aussi forte parmi ceux qui rejettent tout « discours de liberté » comme non canadien ou « extrême ». En fait, ce pays a une longue histoire de rhétorique et d’engagement envers la liberté, y compris une compréhension claire de l’origine des droits – c’est-à-dire des individus, pas des gouvernements.

Inspiré par le parlementaire et abolitionniste britannique William Wilberforce, John Graves Simcoe, gouverneur du Haut-Canada entre 1791 et 1796, engagé depuis le début de son poste de gouverneur que toutes les lois ou politiques qui encadraient ou soutenaient l’esclavage seraient désormais attaquées. Sa première action a été de rendre illégale l’importation de plus d’esclaves, une première étape courante des abolitionnistes dans leur croisade contre le commerce de la chair humaine.

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Quant à la rhétorique de la liberté, pensez à ce qu’un parlementaire a dit à une foule à Winnipeg en 1894 : « Le bon mot saxon, liberté ; la liberté dans tous les sens du terme, la liberté d’expression, la liberté d’action, la liberté dans la vie religieuse et la vie civile et, enfin et surtout, la liberté dans la vie commerciale. Aujourd’hui, ces mots sonnent presque « américains » uniquement parce que de nombreux Canadiens ont perdu la langue de la liberté. Mais l’orateur n’est autre que le chef de l’opposition libérale, Wilfrid Laurier, qui deviendra premier ministre en 1896. L’aiguillon du discours de liberté de Laurier est le protectionnisme du gouvernement conservateur, qu’il attaque sans relâche. Laurier a mis l’accent sur la liberté précisément parce qu’elle résonnait chez les Canadiens et qu’il l’utilisait pour contrer la répression injuste de la « vie commerciale », c’est-à-dire le libre-échange.

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Un autre partisan et publiciste rhétorique de la liberté ? Pierre Elliott Trudeau, le principal architecte de la Charte des droits et libertés. Bien que collectiviste par défaut sur les questions économiques, Trudeau a bien compris que les individus doivent voir leurs droits civils protégés vis-à-vis de ceux qui ont poussé ce qu’il a appelé le «théorie des droits collectifs.” C’est pourquoi Trudeau s’est constamment opposé aux nationalistes québécois qui discriminaient les anglophones, une attaque contre les droits individuels qui se poursuit aujourd’hui.

Pourquoi la liberté individuelle est-elle importante et d’où vient-elle ? Dans un discours de 1992 à un dîner de la Cité Libre à Montréal, Trudeau a expliqué que « des collectifs plus grands et plus petits s’affrontent au cœur d’un même pays, et cela peut éventuellement mener à la guerre civile. Et c’est pourquoi la Révolution française a érigé la liberté en droit fondamental. Il a ensuite précisé que bien que les collectifs, c’est-à-dire les États-nations, existent évidemment, il était essentiel de comprendre que les citoyens et leurs droits précèdent l’État et que l’État doit toujours justifier les atteintes à la liberté. « (C)citoyens, vous êtes tous avant tout égaux entre vouset … vos droits priment sur ceux de l’État … La collectivité n’est pas la porteur des droits : il reçoit les droits qu’elle exerce auprès des citoyens.

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Ce qui nous amène au fils de Pierre Trudeau et à l’invocation par son gouvernement de la Loi sur les mesures d’urgence, qui permettait la fermeture arbitraire de comptes bancaires, entre autres atteintes graves et inutiles à la liberté. C’était un rappel brutal de la raison pour laquelle notre principe par défaut devrait toujours être que les gouvernements doivent justifier les atteintes à la liberté des citoyens, ce n’est pas aux citoyens de justifier leur préférence pour une société libre.

La liberté est aussi canadienne que le sirop d’érable et les Rocheuses canadiennes. Ne laissez pas les collectivistes vous dire le contraire.

Mark Milke est directeur exécutif de La Fondation Aristote pour les politiques publiques.

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