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Par Ben Eisen et Tegan Hill
Au cours des dernières années, le gouvernement de la Colombie-Britannique a enregistré d’importants déficits budgétaires et accumulé des dettes colossales. Cependant, les Britanno-Colombiens ne sont peut-être pas pleinement conscients de l’ampleur des dégâts et de la vitesse à laquelle la province se dirige vers un désastre financier. Selon deux rapports récents, la Colombie-Britannique est en passe de devenir l’une des provinces les plus endettées du Canada.
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Commençons par le rapport annuel de cette année du Bureau parlementaire du budget (DPB), un organisme de surveillance budgétaire qui fournit des mises à jour annuelles sur la viabilité des finances publiques à travers le Canada. Il n’y a pas si longtemps, au milieu des années 2010, la Colombie-Britannique était dans la Les PBO la moitié supérieure des provinces en termes de santé financière à long terme.
Cette année rapportpublié le 28 août, nous présente une toute autre réalité. La Colombie-Britannique est la province où les finances publiques sont les moins viables. Autrement dit, à moins que le gouvernement provincial n’augmente les impôts, il devra réduire considérablement ses dépenses pour éviter d’accroître le fardeau de la dette de la province par rapport à la taille de son économie. Autrement dit, l’approche actuelle du gouvernement en matière de dépenses n’est pas viable sans augmentations d’impôts ou réductions de services.
Pendant ce temps, les Britanno-Colombiens continuent de payer des sommes importantes pour financer leur dette actuelle. Pour l’exercice 2024-2025, les frais d’intérêt sur la dette s’élèvent à plus de 700 $ par personne et devraient atteindre près de 1 000 $ par personne d’ici 2026-2027.
L’Institut Fraser vient de publier une nouvelle rapport (coécrit par l’un d’entre nous) qui raconte une histoire similaire. Même si la Colombie-Britannique était récemment l’une des provinces les moins endettées du Canada, elle est en voie de devenir l’une des provinces les plus endettées d’ici 2029-2030. Il y a cinq ans, la dette nette du gouvernement de la Colombie-Britannique était de 9 175 $ par personne. Mais si elle continue sur sa trajectoire actuelle, ce chiffre pourrait atteindre 36 909 $ dans cinq ans, ce qui serait le plus élevé ou presque le plus élevé au Canada.
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Il s’agit d’un renversement de situation stupéfiant. Il y a cinq ans, il aurait semblé très improbable que la Colombie-Britannique puisse atteindre le niveau d’endettement de l’Ontario, du Québec et des provinces maritimes. Mais aujourd’hui, la dette par habitant du gouvernement de la Colombie-Britannique a déjà rattrapé celle du Nouveau-Brunswick et dépassera probablement celle de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse d’ici un an ou deux. D’ici la fin de la décennie, la Colombie-Britannique est en voie de dépasser l’Ontario et le Québec, provinces connues pour leur endettement élevé depuis des décennies.
Comment cela est-il arrivé ?
Deux mots : croissance des dépenses. L’ancien statut de province à faible dette de la Colombie-Britannique était dû à 15 années de restrictions budgétaires qui ont produit des budgets majoritairement équilibrés (en dehors des récessions) et une croissance minimale de la dette.
Depuis le changement de gouvernement en 2017, le taux de croissance des dépenses a explosé et, sans surprise, les déficits budgétaires ont également explosé. Par exemple, les dépenses de programmes ont augmenté de 6,6 % en 2017-2018 et de 7,8 % en 2018-2019. Après la pandémie, les dépenses de programmes ont augmenté de 14,2 % en 2022-2023. Il n’aurait pas dû en être ainsi. Si les gouvernements Horgan et Eby avaient simplement maintenu les dépenses à un niveau proche du taux d’inflation et de croissance démographique, comme leurs prédécesseurs l’ont fait pendant de nombreuses années, la Colombie-Britannique se trouverait dans une situation bien différente. situation aujourd’hui.
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