Opinion : La chute des résultats en mathématiques devrait déclencher des changements dans les salles de classe canadiennes

Nous devons revenir aux enseignants qui enseignent et aux enfants qui apprennent la phonétique, les règles mathématiques et de nombreux faits.

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Par Paige MacPherson et Michael Zwaagstra

Il est temps de repenser les tendances pédagogiques « progressistes » qui ont envahi les salles de classe canadiennes au cours des dernières décennies et qui ont coïncidé avec une forte baisse des performances des élèves en mathématiques et en lecture.

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Selon de nouveaux résultats du Programme pour le suivi des acquis des étudiants internationaux (PISE) — un test standardisé destiné aux jeunes de 15 ans du monde entier en lecture, en sciences et en mathématiques — les résultats en mathématiques des Canadiens ont chuté précipitamment au cours des 20 dernières années. Entre 2003 et 2022, ils sont passés de 532 à 497, soit une baisse plus forte que la moyenne de l’OCDE (500 à 472). Un élève canadien sur cinq obtient le niveau le plus bas en mathématiques, et les élèves nés au Canada obtiennent de moins bons résultats que leurs pairs immigrants. Tout le mérite revient aux nouveaux Canadiens, mais le déclin des performances des jeunes nés ici devrait être une source de préoccupation.

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Même si 78 pour cent des Canadiens de 15 ans ont des compétences de base en mathématiques ou au-dessus, la tendance à la baisse observée au Canada au fil du temps est troublante. La référence ici fait référence à la compétence de « niveau 2 » : il existe six niveaux de compétence. Le directeur de l’éducation et des compétences à l’OCDE (qui a créé le test PISA) affirme que les résultats des élèves canadiens sont préoccupants, car le monde en évolution exige plus que jamais de solides compétences en mathématiques.

Les fermetures d’écoles et autres politiques liées au COVID ont clairement provoqué des perturbations dans l’apprentissage et nui aux résultats des élèves au cours des deux dernières années. Mais la tendance à la baisse des résultats en mathématiques au Canada précède la pandémie. Les résultats en mathématiques sont en baisse ici depuis 2003.

Si nous n’offrons pas aux élèves les éléments de base en mathématiques – un enseignement clair et direct de la part des enseignants – ils auront du mal à passer à des problèmes plus complexes. Tout comme un pianiste doit pratiquer les gammes avant de tenter une sonate de Beethoven, les élèves doivent mémoriser des faits mathématiques de base avant d’essayer de résoudre des équations algébriques avancées. Ils doivent mémoriser des faits mathématiques de base, tels que les tables de multiplication, et apprenez les algorithmes standard d’addition, de soustraction, de multiplication et de division.

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Les derniers résultats du PISA constituent également un avertissement pour d’autres matières. Les élèves canadiens obtiennent également de moins bons résultats en lecture. Cela n’est guère surprenant. La science de la lecture montre que l’enseignement de la phonétique est largement supérieur à l’approche désormais plus largement utilisée mais inefficace des « trois indices », dans laquelle les élèves devinent le sens de mots inconnus en fonction du contexte. Si nous n’enseignons pas la phonétique aux étudiants, beaucoup ne seront jamais capables de décoder les mots et de lire en toute confiance. Ils doivent apprendre à prononcer des lettres et des phrases individuelles, ce qui nécessite un enseignement ciblé et ciblé dispensé par des enseignants compétents.

La recherche montre également que les étudiants avantage issus d’environnements de classe riches en connaissances. Par exemple, il existe une forte relation causale entre les connaissances de base et la compréhension en lecture. Cela signifie que les enseignants doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les élèves à acquérir des connaissances spécifiques à la matière.

Enfin, si les élèves ne connaissent pas les noms et les dates clés du cours d’histoire, ils ne peuvent pas contextualiser les événements historiques importants et réfléchir de manière critique à leurs implications aujourd’hui. Par exemple, personne ne peut donner une opinion éclairée sur la question de savoir si les écoles et autres bâtiments devraient porter le nom de Sir John A. Macdonald sans connaître les faits de base sur sa vie et la période pendant laquelle il a été premier ministre.

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Nous devons rejeter, une fois pour toutes, l’idée selon laquelle « l’apprentissage par enquête » est la meilleure façon pour les élèves d’apprendre. Les enseignants devraient reprendre leur rôle d’experts en la matière qui prennent en charge l’apprentissage. La plupart des étudiants ne profitent pas du fait que les enseignants ne soient que de simples guides à consulter de temps en temps pendant qu’ils enseignent eux-mêmes.

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Si nous voulons inverser le déclin scolaire à long terme au Canada, nous devons améliorer la qualité de l’enseignement dans les écoles. Dans le cas contraire, nous serons également déçus par la prochaine série de résultats du PISA et continuerons de léser nos étudiants et de limiter leur capacité à réaliser leur plein potentiel après l’obtention de leur diplôme.

Paige MacPherson est directrice associée des études sur les politiques éducatives à l’Institut Fraser, où Michael Zwaagstra est chercheur principal.

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