vendredi, novembre 29, 2024

Opinion: La Banque du Canada doit prendre au sérieux l’inflation

Le problème que pose l’inflation est réel, pressant et s’aggravant

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Au cours de l’automne derniercampagne électorale, tandis que la Banque du Canadas mandat était en cours de révision, le Premier ministre a fait l’affirmation déconcertante qu’il « nene pensez pas à la politique monétaire. Malgré tout, son gouvernement réélu a renouvelé la banque centralecible d’inflation au point médian de 2 % d’une fourchette de 1 à 3 %. Mais le dernier Les données dites-nous que l’inflation est maintenant de 5,7 %. C’est le plus haut que nous ayonsJe l’ai vu depuis le début des années 1990, et ça monte. Le problème qu’elle pose est réel, pressant et s’aggravant.

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Le gouvernement dit que l’inflation est un « problème mondial,» et il est vrai que la plupart des économies avancées connaissent également une hausse des prix. Mais c’est parce qu’ils suivent tous les mêmes politiques hyper-expansionnistes. Notre propre inflation est une création de la Banque du Canada. Le graphique montre l’inflation de l’IPC, ainsi que la croissance de deux définitions de la masse monétaire (M1+ et M2++) au cours de la dernière décennie. La croissance monétaire a été stable pendant une grande partie de la période, mais a commencé à augmenter au milieu de 2019 et a depuis connu une croissance explosive alors que la banque et le gouvernement s’efforçaient d’empêcher un grave ralentissement économique. Bien que leur croissance se soit ralentie, ces agrégats continuent de croître à des rythmes extraordinaires. Par exemple, M1+, qui est la monnaie détenue par le public et tous les dépôts de chèques dans les institutions financières, continue de croître à un taux époustouflant de 14 %.

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Pour mettre cela en perspective : pour maintenir un taux d’inflation autour de 2 % et laisser une petite marge pour éviter la déflation, la masse monétaire devrait croître de 5 à 6 % par an. Nous sommes actuellement bien au-dessus. Entre-temps, le taux d’intérêt directeur actuel n’est que de 0,5 %, bien en deçà même des estimations les plus conservatrices de la « neutre” taux – le taux compatible avec le plein emploi et une inflation stable, que la banque estime entre 1,75 et 2,75 %. Conclusion? La politique monétaire est actuellement très inflationniste.

Au sud de la frontière, après avoir couvert ses paris au cours de la dernière année, la Réserve fédérale américaine a amorcé une hausse agressive des taux. La semaine dernière, le Federal Open Market Committee, la Feds organe décisionnel, soulevé le taux directeur à 0,5 pour cent, et il a promis sept autres hausses de taux, avec l’objectif d’atteindre 2,8 pour cent d’ici la fin de l’année prochaine. Le président de la Fed, Jerome Powell, a mentionné ll est « parfaitement conscient de la nécessité de ramener l’économie à la stabilité des prix et déterminé à utiliser nos outils pour y parvenir.

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Que l’inflation américaine soit plus élevée que la nôtre, à 7,9 %, n’est pas une raison de complaisance. Malheureusement, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a été vague dans son commentaires 3 mars devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Commentant la hausse des taux de la veille, il n’a pris aucun engagement spécifique concernant les futures hausses ; il ne s’est pas non plus engagé à commencer à mettre fin à l’assouplissement quantitatif en réduisant la détention d’obligations d’État par la banque.

Le gouverneur Macklem a dit « la banque est déterminée à contrôler l’inflation. Mais il est difficile de comprendre comment une politique qui reste clairement inflationniste lui permettra d’atteindre son objectif. Le danger d’aller trop lentement est que l’inflation élevée se propage dans les genss les anticipations, instaurant ainsi une spirale prix-salaires rappelant « stagflation» qui a tourmenté les années 1970.

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Le plus récent épisode d’inflation élevée et persistante au Canada s’est produit à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Il n’a été apprivoisé que par des taux d’intérêt à deux chiffres sous le gouverneur de l’époque, John Crow. Crow a été largement mis au pilori pour les difficultés que sa politique a causées mais, avec le soutien du gouvernement Mulroney, la désinflation a réussi. La médecine dure a permis un ré-ancrage du publics attentes, établissant ainsi notre ère actuelle de ciblage d’inflation de 2 %.

Aujourd’hui, pas plus qu’à la fin des années 1980, il n’y a de place pour la complaisance. La Banque du Canada doit prendre au sérieux la réduction de l’inflation et le gouvernement Trudeau doit l’appuyer.

Vivek Dehejia enseigne l’économie à l’Université Carleton. Ceci est adapté de son récent témoignage devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes.

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