Soit les libéraux et Pékin accusent les conservateurs d’être comme Trump, soit les conservateurs s’autocensurent de peur de ressembler à Trump.
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Par Patricia Adams
Donald Trump n’était pas sur le bulletin de vote lors des élections fédérales canadiennes de 2021, mais il était au premier plan pour ceux qui comptaient : les libéraux de Justin Trudeau, les conservateurs d’Erin O’Toole et le Parti communiste chinois de Xi Jinping, qui sont intervenus tard dans le match pour aider les libéraux à faire pencher la balance.
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Trump a figuré dans l’élection à la fois explicitement et implicitement.
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Les libéraux ont joué la carte Trump très tôt et souvent, qualifiant à plusieurs reprises O’Toole de «Trump Nord» et évoquant des images trumpiennes en disant « M. O’Toole doit faire très attention à ne pas attiser les divisions qui existent aux États-Unis.» Assez juste. Les accusations hyperboliques contre des partis politiques rivaux font partie des turbulences de la politique électorale.
Le PCC a également joué explicitement la carte Trump, qualifiant O’Toole de «Donald Trump du Canada», se moquant de son nom, qui signifie « vomir » en mandarin, et l’accusant, comme Trump, d’être hostile à la communauté chinoise locale. Tous deux de langue chinoise réseaux sociauxoù les Canadiens d’origine chinoise obtiennent une grande partie de leurs nouvelles, et où la presse canadienne de langue chinoise est largement contrôlé par le PCC.
Les attaques du PCC ont fonctionné, selon la juge Marie-Josée Hogue Commission sur l’ingérence étrangère a confirmé. Le PCC a joué un rôle important en intervenant lorsque les conservateurs étaient en tête dans les sondages. La corrélation n’est pas la causalité, mais après son intervention, le vent a tourné en faveur des libéraux.
Pourtant, un avantage encore plus important pour les libéraux est implicitement lié à Trump, grâce à O’Toole lui-même, qui a décidé de garder les Canadiens dans l’ignorance de l’ingérence du PCC dans leur système électoral, en grande partie pour éviter d’être entaché par Trump. Ce faisant, O’Toole a non seulement miné la démocratie canadienne, mais il a jeté ses propres députés aux oubliettes et détruit toute possibilité que les électeurs canadiens – s’ils avaient la preuve que la Chine intervenait en faveur des libéraux – décident de rejeter le parti du PCC. choix hors du bureau.
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Dans un témoignage accablant devant la Commission Hogue, O’Toole a admis que son «candidats et bénévoles étaient très inquiets du niveau d’ingérence étrangère » et a admis qu’il avait pris la décision consciente de rester silencieux.
« J’étais très inquiet que si nous suggérions que certains sièges ont été perdus ou que notre fortune électorale était influencée par un acteur étranger… certaines personnes dans le domaine politique suggéreraient que je suivais l’approche des États-Unis et que les élections ont été volées et toutes ces sortes de choses des choses. C’est pourquoi je n’en ai jamais parlé… lorsque j’étais chef du parti », a-t-il témoigné.
Il a admis que sa peur était accrue parce que chaque fois que les conservateurs critiquaient la Chine, « le Premier ministre et le gouvernement répondaient en disant : »Assurez-vous de ne pas perpétuer haine ou discrimination anti-asiatique. C’est ce frisson involontaire… qui m’a poussé à ne rien dire publiquement.
O’Toole regrette désormais son silence, notamment parce que, comme il le dit, le «approcher le gouvernement prenait des récits complémentaires… avancés par… la Chine et ses agents au Canada. Et je pense que lors des élections, nous avons vu cela exploser en une campagne de désinformation sur les réseaux sociaux, mais aussi en une mauvaise communication en personne pour intimider les électeurs, pour les induire en erreur à mon sujet, à l’égard de certains candidats et de nos politiques en général. .»
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Plutôt que de le rendre public, O’Toole a témoigné« Nous avons travaillé avec les mécanismes, nous avons travaillé avec le SITE » (le groupe de travail sur les menaces de sécurité et de renseignement contre les élections), c’est-à-dire le réseau de comités, d’agences et de groupes de travail — une quinzaine au total — que le gouvernement Trudeau a mis en place pour surveiller les ingérences électorales. et d’autres illégalités liées aux élections. Ces comités n’ont cessé de rassurer les conservateurs : tout allait bien. Pourtant, les conservateurs savaient que ces organismes, qui relevaient tous directement ou indirectement de Trudeau, étaient impuissants à prendre des mesures sans son accord. Sans surprise, se plaindre à Trudeau n’a abouti à rien.
Un lanceur d’alerte du SCRS a finalement révélé les échecs du SITE. Cela a conduit à la commission du juge Hogue et à sa confirmation finale de ce que les conservateurs savaient mais n’avaient jamais révélé : que l’ingérence électorale du PCC aurait pu conduire au vol de sièges lors des élections de 2021.
Lors des prochaines élections fédérales, attendues en 2025, Trudeau et le PCC pourraient bien employer le même modèle de Trump et du racisme. Les libéraux comparent déjà le chef conservateur Pierre Poilievre à Trump et en changeant Les lois électorales canadiennes doivent inclure, entre autres choses, un recours accru au vote par correspondance. En raison de leur vulnérabilité à la fraude, la plupart des pays interdire de tels bulletins de vote. Mais Trump et les Républicains leur reprochent des magouilles électorales, donc si les Conservateurs s’y opposent – comme devraient le faire tous les Canadiens soucieux de l’intégrité électorale – les Libéraux les brosseront avec un pinceau trumpien.
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Le défi pour Poilievre sera de faire preuve de plus de courage que O’Toole en défendant ses candidats et son pays et cette fois en dénonçant la fraude du PCC.
Poste financier
Patricia Adams, économiste, est directrice exécutive de Probe International, un organisme de surveillance de la Chine.
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