Opinion : Interdire les emballages alimentaires en plastique serait une deuxième grosse erreur du plastique

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On a beaucoup parlé de l’interdiction par le gouvernement fédéral des plastiques à usage unique comme les pailles, les contenants à emporter, les sacs d’épicerie et les couverts. Même si les écologistes affirment qu’il s’agit d’une victoire significative pour l’environnement, les faits suggèrent que cela aura un impact environnemental net négatif à long terme. Sans compter que cela augmentera les coûts du secteur hôtelier à mesure qu’il se tournera vers des alternatives plus coûteuses. En résumé, l’interdiction équivalait à une politique symbolique, motivée davantage par une perception mal informée que par la réalité.

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Malheureusement, Ottawa a maintenant fixé son curiosités sur une nouvelle cible de régulation : les emballages plastiques alimentaires. Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement fédéral a ouvert des consultations sur les déchets d’emballages alimentaires, dans le but ultime d’amener le Canada à « tendre vers zéro déchet plastique ». Mais si Ottawa introduit une interdiction, comme il l’a fait pour les plastiques à usage unique, cela créera un monde de mal pour les consommateurs canadiens et, en fin de compte, fera plus de mal que de bien en matière de protection de l’environnement.

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Gratter sous la surface d’une éventuelle interdiction révèle que les emballages alimentaires en plastique sont souvent l’option la plus respectueuse de l’environnement. Une étude publié dans la revue Environmental Science & Technology a conclu que « Lorsque l’on compare les impacts environnementaux relatifs du verre et du plastique à usage unique, il a été démontré que le plastique est nettement meilleur en termes de consommation d’énergie, d’émissions de gaz à effet de serre et de plusieurs autres catégories d’impact environnemental. »

Dans quelle mesure le plastique est-il meilleur pour l’environnement que le verre ? Des chercheurs en Suisse, examinant les contenants d’aliments pour bébés, a conclu que l’utilisation du plastique plutôt que du verre réduisait les émissions jusqu’à 33 pour cent en partie grâce à son poids plus léger et à ses coûts de transport inférieurs. Cette même métrique s’applique à presque tous les aliments qui doivent être conservés dans des emballages hermétiques. Il est évidemment difficile d’emballer efficacement des aliments comme les aliments pour bébés dans des alternatives en papier ou en bambou.

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Non seulement le plastique est meilleur du point de vue des émissions, mais c’est souvent la meilleure option pour réduire le gaspillage alimentaire. Comparé aux alternatives, notamment l’absence d’emballage, le plastique réussit bien mieux à conserver les aliments entiers et frais et à prolonger leur durée de conservation. Recherche sur cette question suggère que les aliments avariés ou endommagés peuvent avoir un impact sur l’environnement nettement plus élevé que le type d’emballage dans lequel le produit est livré. Comment ? La production alimentaire génère des émissions. L’élimination des emballages alimentaires en plastique augmenterait le volume d’aliments qui se gâtent, ce qui signifie qu’il faudrait produire, transporter, réfrigérer et mettre davantage d’aliments sur les étagères des épiceries. Tout cela génère des émissions supplémentaires.

L’abandon des emballages alimentaires en plastique entraînerait également une augmentation des coûts pour les consommateurs. Interrogé sur l’impact du changement proposé par Ottawa sur les emballages alimentaires, Sylvain Charlebois de l’Université Dalhousie expliqué «Je suppose que cela compromettra l’abordabilité de nos aliments. Toute solution alternative coûtera plus cher. À l’heure actuelle, bien sûr, la dernière chose dont les Canadiens ont besoin, c’est d’une hausse des prix des aliments : les prix des aliments en juillet avaient augmenté de 8,5 % par rapport à il y a un an. Ottawa veut-il vraiment ajouter de l’huile sur le feu de l’inflation alimentaire?

Le gouvernement fédéral répète les mêmes erreurs qu’il a commises lors de sa première interdiction du plastique. Oui, l’interdiction des emballages alimentaires en plastique réduira probablement la quantité totale de déchets plastiques générés au Canada. Si c’est tout ce qui vous importe, alors cette politique est une victoire. Mais si l’on se soucie également des émissions totales de gaz à effet de serre, du gaspillage alimentaire, de la disponibilité alimentaire et, surtout, de l’accessibilité financière des aliments, interdire les emballages alimentaires en plastique serait un cauchemar.

David Clement est directeur des affaires nord-américaines au Consumer Choice Center.

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