samedi, décembre 21, 2024

Opinion : Hé CBC et CTV, demandez-leur quels sont les coûts des nouveaux programmes sociaux de Trudeau

Les coûts de l’assurance-médicaments, des soins dentaires et de la garde d’enfants pour les contribuables occupent moins de 5 % du temps des journalistes.

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Par Lydia Miljan

Le Parlement a repris ses travaux et les Communes ont été illuminées par le soutien continu du Nouveau Parti démocratique au gouvernement Trudeau. Mais au lieu de se concentrer sur des drames politiques (souvent artificiels), les médias feraient mieux de servir les Canadiens s’ils évaluaient de manière critique la politique gouvernementale, en gardant un œil attentif sur les finances publiques et l’argent des contribuables.

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Par exemple, le gouvernement déposera bientôt sa mise à jour budgétaire d’automne, qui présente l’état de ses finances. Cela donnera lieu à la première motion de « confiance » directement liée à l’argent au cours de la session parlementaire d’automne, ce qui donnera une autre occasion au NPD et au Bloc québécois de retirer leur appui au gouvernement et de déclencher des élections.

Malheureusement, les médias ont plus tendance à s’intéresser aux intrigues de palais qu’à poser des questions difficiles sur la politique budgétaire du gouvernement, qui se traduit par des dépenses sans précédent, des déficits et une dette massifs. De plus, dans les rares occasions où les journalistes s’intéressent au contenu des propositions politiques, ils s’appuient souvent sur les arguments du gouvernement plutôt que sur une évaluation critique de la manière de financer les nouveaux programmes.

Dans un nouvelle étude publiée par l’Institut Fraser, J’analyse les communiqués de presse du gouvernement Trudeau sur trois nouveaux programmes sociaux majeurs — la garde d’enfants, les soins dentaires et l’assurance-médicaments — ainsi que la couverture ultérieure par CBC et CTV du 1er février 2021 au 30 mai de cette année.

Sans surprise, les communiqués de presse du gouvernement ont parlé de la façon dont ces programmes aideraient les Canadiens, mais ont minimisé toute information concernant leurs répercussions budgétaires ou fiscales ou la façon dont le gouvernement financerait ces programmes. En termes de nombre de mots, moins de 1 % des communiqués de presse du gouvernement ont mentionné les coûts des trois programmes. Et il n’y a pas du tout été question de la façon dont le gouvernement financerait ces programmes, que ce soit par de nouveaux impôts, de nouvelles dettes ou une combinaison des deux.

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Il est compréhensible que les gouvernements minimisent le coût des nouveaux programmes. Mais les journalistes ne devraient pas les laisser s’en tirer. Pourtant, les journalistes de CBC et de CTV qui ont couvert l’annonce de ces programmes par le gouvernement ont mis l’accent sur leurs implications politiques — notamment l’accord « d’approvisionnement et de confiance » conclu entre le NPD et le gouvernement Trudeau — sans se demander si les contribuables canadiens pouvaient se les permettre. En fait, en termes de temps, le coût des trois programmes ne représentait que 4,1 % de la couverture de CTV et 3,7 % de celle de CBC. Autrement dit, dans deux des plus grandes organisations de radiodiffusion d’information au Canada, plus de 95 % de la couverture combinée de ces trois nouveaux programmes gouvernementaux majeurs n’a fait aucune mention de la façon dont le gouvernement prévoit financer ces programmes.

C’est une grave négligence journalistique.

Lorsque Justin Trudeau est devenu premier ministre en 2015, il a promis que son gouvernement serait « ouvert par défaut ». Pour souligner cet engagement, il a rendu publiques les lettres de mandat de l’ensemble de son cabinet, ce qui a suscité les applaudissements des membres des médias, qui ont déclaré que cela leur permettrait de mieux demander des comptes au gouvernement.

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En 2019, Trudeau a donné mandat à son ministre des Finances, Bill Morneau, de réduire la dette publique, ce qui constitue son premier principe clé. En 2020, Trudeau a remplacé Morneau par Chrystia Freeland, qui devait conserver les priorités initiales et être « guidée par des valeurs de durabilité et de prudence ».

Malgré l’enthousiasme initial des médias à l’égard de la publication des lettres de mandat, CTV et CBC ont tous deux omis de se demander si les nouvelles dépenses permanentes du gouvernement pour trois nouveaux programmes sociaux majeurs — encore une fois, la garde d’enfants, les soins dentaires et l’assurance-médicaments — étaient cohérentes avec son engagement supposé envers « la durabilité et la prudence ».

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Étant donné les dépenses colossales associées à ces programmes et le risque qu’ils entraînent des coûts beaucoup plus élevés à l’avenir, il n’est pas déraisonnable que le public s’attende à ce que les journalistes canadiens les évaluent de manière critique, notamment en ce qui concerne les coûts. Malheureusement, de nombreux journalistes ne font pas leur travail.

Lydia Miljan, professeure de sciences politiques à l’Université de Windsor, est chercheuse principale à l’Institut Fraser.

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