Doug Ford doit préciser que les salaires exorbitants des employés du gouvernement seront ramenés sur terre
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Par Jay Goldberg
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Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, et les syndicats de la province sont dans une lutte juridique de longue date, les meilleurs intérêts des contribuables étant en jeu. Ford a passé les dernières années devant les tribunaux à défendre le projet de loi 124, que son gouvernement a adopté en 2019 pour limiter la croissance des salaires des employés du gouvernement à 1% par an pendant trois ans.
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Bien qu’il y ait eu tout un battage autour de la question de savoir si la législation est constitutionnelle, ses objectifs initiaux doivent être gardés à l’esprit. Ils devaient aider à éliminer l’énorme déficit budgétaire de l’Ontario, faire en sorte que moins de dettes soient transmises à nos enfants et petits-enfants et ramener les salaires des employés du gouvernement, qui gagnent en moyenne 13,4 % plus que leurs homologues du secteur privé, de retour dans le domaine de la réalité.
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Le projet de loi 124 était conçu pour faire économiser aux contribuables 9,7 milliards de dollars sur trois ans. Il a joué un rôle crucial dans l’équilibre budgétaire de l’Ontario par le gouvernement Ford l’an dernier pour la première fois en près de 15 ans.
Ce plafond salarial a été mis en place en 2019, juste avant la pandémie. Quelques mois plus tard seulement, des dizaines de milliers d’Ontariens ont perdu leur emploi, ont vu leur salaire diminuer, et pas seulement limité à 1 % d’augmentation, ou ont vu leur petite entreprise faire faillite. Une grande partie de la province aurait été très reconnaissante d’avoir la sécurité d’emploi et une croissance salariale modeste, comme l’ont fait les employés du gouvernement.
Mais les dirigeants syndicaux étaient loin d’être reconnaissants. Les syndicats ont poursuivi le gouvernement en justice peu après l’adoption du projet de loi, arguant que la loi était inconstitutionnelle. Le juge de la Cour supérieure de l’Ontario, Markus Koehnen, a récemment dégrossi avec eux, faisant valoir que le projet de loi 124 violait le droit constitutionnel des travailleurs à la négociation collective. Le gouvernement Ford des plans faire appel.
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Quelle que soit l’issue de cet appel, l’objectif général du projet de loi 124 doit être poursuivi. La législation était un effort modeste pour aider à lancer le processus d’alignement des salaires des employés du gouvernement sur ceux de leurs pairs du secteur privé. Cela doit continuer.
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Même si le projet de loi 124 est finalement jugé inconstitutionnel, Ford doit préciser que les salaires exorbitants des employés du gouvernement seront ramenés sur terre. Si la modération salariale doit passer par la négociation plutôt que par la législation, qu’il en soit ainsi.
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Selon le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario, la province dépensé 48,2 milliards de dollars sur les salaires des employés du gouvernement au cours de l’exercice 2021-2022. Ce représente 28 % des dépenses totales de programmes. Si ces salaires étaient alignés sur ceux du secteur privé, les contribuables ontariens économiseraient 6,5 milliards de dollars par année. C’est de l’argent qui pourrait construire cinq nouveaux hôpitaux ou donner à chaque contribuable ontarien une réduction d’impôt sur le revenu de 13 %.
Les grands syndicats du gouvernement profitent des contribuables ontariens depuis trop longtemps. Doug Ford avait raison lorsqu’il a dit qu’il était temps de mettre fin aux accords amoureux. Le projet de loi 124 était sa voie pour atteindre cet objectif. Quelle que soit la nouvelle voie trouvée, l’objectif d’aligner les salaires des fonctionnaires sur la réalité demeure. Ford doit passer les quatre prochaines années à être dur avec les patrons syndicaux.
Jay Goldberg est directeur pour l’Ontario de la Fédération canadienne des contribuables.