Opinion : Dix guides pour noter le budget fédéral de la semaine prochaine

La mise à jour économique de l’automne n’a reçu qu’un « D ». Une amélioration jusqu’au niveau « A » semble peu probable, mais nous avons besoin au moins d’un budget « B » solide.

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Par Don Drummond et William Robson

La situation financière du Canada est désastreuse, avec des dépenses gonflées, des emprunts excessifs et des impôts qui étouffent la croissance. Les Canadiens ont besoin d’un budget fédéral responsable – sinon un plan financier de A, du moins un solide B. Il doit faire bien mieux que le D que nous avons donné dans l’énoncé financier de l’automne dernier.

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Voici 10 guides que nous suivrons pour évaluer le budget fédéral de la semaine prochaine.

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1. Libération en temps opportun. Dans ce cas-ci, une note d’échec est déjà fixée. Le budget arrive deux semaines après le début de l’exercice 2024-2025 pour lequel il est censé être le plan et six semaines après le Budget principal des dépenses. Cela signifie que l’argent est dépensé sans un contrôle parlementaire approprié.

2. Arrêtez de faire des illusions et donnez-nous les chiffres. Les budgets récents comptent plusieurs centaines de pages, mais ne parviennent toujours pas à fournir les détails fiscaux cruciaux avant une annexe. L’un des principaux objectifs d’un budget est de rendre compte de l’état des finances de la nation. Donnez-nous cela dès le départ et arrêtez la tournure politique.

3. Expliquez clairement ce qui change. Les budgets fusionnent fréquemment la discussion de toute nouvelle action avec des initiatives précédemment approuvées et déjà en cours. Cela ajoute de la longueur et de la confusion. Nous devons voir clairement ce qui est nouveau.

4. Présenter une voie crédible pour restaurer la viabilité budgétaire. Le budget devrait tracer une voie crédible vers un budget équilibré au plus tard en 2027-2028 et un retour au fardeau de la dette d’avant la pandémie quelques années plus tard. L’Institut CD Howe Budget fantôme 2024 montre un chemin réalisable. Rien ne justifie des déficits budgétaires continus alors que la demande et l’offre globales sont à peu près équilibrées, que le fardeau de la dette est élevé et que la Banque du Canada peine à ramener l’inflation à l’objectif de 2 pour cent que le gouvernement lui-même a approuvé.

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5. La maîtrise des dépenses devrait permettre de rétablir l’équilibre budgétaire. Les taux d’imposition sur le revenu des particuliers et des sociétés sont déjà élevés. Pour équilibrer le budget sans augmentation d’impôts, le gouvernement doit réduire ses dépenses par rapport à la trajectoire définie dans la mise à jour de l’automne. La restriction nécessaire ne semble radicale que parce que les dépenses ont augmenté de façon spectaculaire depuis 2019. Les dépenses resteraient bien supérieures aux niveaux d’avant la pandémie – et plus que suffisantes pour répondre aux besoins publics critiques.

6. Les généreuses annonces prébudgétaires ne doivent pas être financées par des emprunts. En plus de la première phase de l’assurance-médicaments, le gouvernement vient d’annoncer un financement pour accroître la capacité des garderies et des repas scolaires, ainsi que de nouvelles subventions au logement et 2,4 milliards de dollars pour gérer d’une manière ou d’une autre l’introduction de l’IA. Le budget doit expliquer comment le gouvernement financera ces initiatives – et la réponse ne doit pas être d’emprunter encore plus.

7. Relever les défis économiques les plus urgents du Canada. La performance du Canada en matière de production et de productivité, surtout lorsqu’elle est mesurée en termes par habitant et par rapport à d’autres pays, est en baisse. Le budget doit fournir un plan crédible pour accroître les investissements et la croissance.

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8. Relever les défis environnementaux les plus urgents du Canada. L’Institut canadien du climat affirme que le plan fédéral de réduction des émissions ne permettra pas au Canada d’atteindre son objectif de 2030. Le gouvernement n’a publié aucune analyse de ce type. Le budget doit montrer comment le gouvernement envisage d’atteindre l’objectif et quelles seront les implications pour la croissance et les perspectives budgétaires.

9. Arrêtez de fabriquer du fromage suisse en dehors du système fiscal avec des mesures populistes. Nous évaluerons sévèrement toute nouvelle mesure fiscale budgétaire, mais récompenserons la suppression de celles introduites ces dernières années, telles que la taxe spéciale sur les institutions financières, l’allégement de la TPS pour les résidences à logements multiples et l’exonération de la taxe carbone sur le mazout domestique.

10. Présentez un plan d’immigration qui soutient les objectifs économiques et sociaux. Reconnaissant implicitement que la croissance démographique rapide alimentée par l’immigration provoque des tensions dans les soins de santé, le logement et le marché du travail, le gouvernement a déclaré qu’il fixerait de nouveaux objectifs pour les résidents temporaires d’ici septembre. Le budget devrait expliquer comment la politique d’immigration soutiendra plutôt que n’entravera la réalisation des objectifs économiques et sociaux du Canada.

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Ce sont des critères exigeants. Un « A » est probablement hors de portée du gouvernement. Mais à notre avis, un autre document fiscal de qualité D émanant du gouvernement fédéral constituerait un motif d’expulsion. Les Canadiens ont besoin de mieux dans le budget de 2024.

Poste financier

Don Drummond est boursier Stauffer-Dunning à l’Université Queen’s et chercheur en résidence à l’Institut CD Howe, dont William Robson est le PDG.

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