Construire des logements locatifs n’est pas un bon investissement, en grande partie à cause de la forte implication du gouvernement, mais des réductions d’impôts pourraient y contribuer.
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Connaissez-vous quelqu’un qui recherche un appartement à louer à prix abordable dans une grande ville canadienne ? Si vous le faites, bonne chance à eux.
Les locations sont difficiles à trouver et les loyers deviennent très chers. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), les taux d’inoccupation des appartements construits à cet effet à l’échelle nationale sont tombés à 1,9 pour cent, leur plus bas niveau en 20 ans, en 2022, tandis que les loyers moyens ont augmenté de 6,1 pour cent. Les locataires potentiels se retrouvent de plus en plus dans des guerres d’enchères désespérées pour des logements de qualité inférieure dans des zones éloignées de l’endroit où ils souhaitent vivre.
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Les décideurs politiques canadiens devraient être très préoccupés par la crise du logement locatif. Selon le recensement de 2021, 33,1 pour cent des Canadiens sont locataires. Ce chiffre est plus élevé dans les grandes villes, où environ la moitié des habitants sont locataires. La location est la seule option possible pour de nombreuses personnes à la recherche d’un nouveau logement, mais surtout pour les jeunes travailleurs, les nouvelles familles, les étudiants et les immigrants récents. Les loyers élevés et la disponibilité limitée constituent également un problème pour les personnes à faible revenu et autres personnes vulnérables qui doivent déménager.
Les locations basées sur le marché sont une source essentielle de logements. En tant que tels, ils devraient bénéficier d’une attention politique aussi grande que la fourniture de logements subventionnés aux familles à faible revenu et l’amélioration de l’accessibilité financière pour les premiers acheteurs de maison.
La situation actuelle est le résultat de décennies de construction relativement limitée de nouveaux logements locatifs spécialement construits. La raison pour laquelle la croissance a été si lente dans cette partie du marché immobilier remonte aux années 1970, lorsque les gouvernements provinciaux ont adopté des lois, comme le contrôle des loyers, pour protéger les locataires des propriétaires potentiellement cupides et négligents. Ces lois ont eu pour conséquence involontaire – mais tout à fait prévisible et prévue – de faire du logement locatif un mauvais investissement commercial, et l’activité de construction a considérablement ralenti. Les actifs alternatifs tels que les logements résidentiels, les biens immobiliers commerciaux, les actions, les obligations ou les CPG semblent beaucoup plus attrayants aux investisseurs que les logements locatifs.
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Les gouvernements ont récemment pris quelques mesures pour soutenir la construction de logements locatifs. Par exemple, l’Ontario a réduit les obstacles réglementaires et offert des incitatifs aux municipalités qui devraient encourager la construction de tous les types de logements, y compris les logements locatifs. Ottawa et de nombreux gouvernements provinciaux offrent également le remboursement de la TPS et de la TVH pour les nouveaux immeubles résidentiels locatifs, ce qui réduit les taxes sur la construction locative. Et la SCHL a une initiative de financement de la construction de logements locatifs qui encourage la construction de projets d’appartements locatifs « durables » partout au Canada.
Ces politiques semblent avoir un effet positif. L’année dernière, en Ontario, les constructeurs ont lancé un record de près de 15 000 unités destinées à la location. C’était une excellente nouvelle. Mais l’Ontario doit ajouter 50 000 logements locatifs chaque année au cours des 10 prochaines années pour combler le déficit actuel et suivre le rythme de sa population croissante.
Pour résoudre la crise du logement locatif, les gouvernements canadiens à tous les niveaux doivent s’attaquer au problème central : le logement locatif est un mauvais investissement. Mais il existe des possibilités d’en faire un meilleur investissement en ajustant le système fiscal. Des crédits d’impôt sur le revenu pourraient être offerts aux entreprises sur les coûts liés à la construction de nouveaux logements locatifs. Un traitement fiscal favorable pourrait également être accordé aux revenus locatifs gagnés et réinvestis. Les incitatifs en matière de TPS et de TVH pourraient être renforcés. Par exemple, le seuil fédéral de remboursement de la TPS pour les nouvelles taxes foncières résidentielles est demeuré à 450 000 $ depuis 1991. Selon une étude récente de l’Institut CD Howe, ce seuil serait de 851 300 $ s’il avait été ajusté en fonction de l’inflation, ce qui se traduirait par 52 169 $ d’économies de TVH. pour la plupart des acheteurs de maisons neuves en Ontario. Les incitatifs pourraient être plus généreux pour les bâtiments durables ou dotés de logements abordables. Seuls les logements locatifs de longue durée seraient éligibles, sans aucune aide pour les locations de courte durée « AirBnB ».
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Le gouvernement fédéral contrôle les impôts sur le revenu et les ventes dans la majeure partie du pays et est donc le mieux placé pour offrir ce type d’incitation fiscale. Améliorer le traitement fiscal des logements locatifs témoignerait d’un leadership fort dans un domaine du marché immobilier qui nécessite clairement plus d’attention. Bien sûr, le logement est un domaine dans lequel les gouvernements provinciaux prennent les devants, mais c’est devenu une question nationale. En outre, quand les rôles fédéraux-provinciaux traditionnels ont-ils déjà empêché le gouvernement fédéral de prendre les mesures nécessaires dans l’intérêt national ?
Brian Lewis, ancien économiste en chef de l’Ontario, est chercheur principal à l’Institut CD Howe et à la Munk School of Global Affairs & Public Policy.
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