Opinion : Aucune preuve fiable que l’investissement ESG génère des rendements supérieurs à la moyenne

Les gens devraient être libres de le faire s’ils le souhaitent, mais les gouvernements ne devraient pas le forcer et les régulateurs devraient examiner les allégations faites à ce sujet.

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Par Steven Globerman

Malgré le scepticisme croissant des investisseurs, comme en témoigne leur retrait de milliards de dollars des fonds d’actions ESG jusqu’à présent en 2024, de nombreux leaders du secteur financier continuent d’affirmer que les investissements axés sur l’ESG produisent des rendements supérieurs à la moyenne.

Mais est-ce vrai ?

L’investissement environnemental, social et de gouvernance (ESG) est un mouvement conçu pour inciter les entreprises et les investisseurs à poursuivre des objectifs sociaux plus ambitieux. Selon la théorie ESG, les entreprises qui reçoivent de mauvaises notes de la part des agences de notation ESG devraient perdre des investissements. Pourtant, l’affirmation selon laquelle l’investissement axé sur les critères ESG peut aider les investisseurs à réussir en faisant le bien n’a reçu étonnamment que peu de soutien empirique de la part des études universitaires.

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Un nouveau étude L’étude que j’ai réalisée, publiée par l’Institut Fraser, ne parvient pas non plus à trouver de support empirique pour étayer cette hypothèse. L’étude suit 310 sociétés cotées à la Bourse de Toronto de 2013 à 2020. Elle constate que ni les relèvements ni les baisses de notation ESG n’ont été liés de manière statistiquement significative à la performance boursière des sociétés. Le fait que les changements de notation ESG des entreprises – qui, une fois publiés, constituent effectivement de nouvelles informations pour les investisseurs – ne soient pas systématiquement liés aux rendements financiers signifie que les notations ESG ne sont probablement pas pertinentes pour la rentabilité future attendue des sociétés cotées en bourse au Canada.

Cela soulève bien sûr la question suivante : si de nouvelles informations (c’est-à-dire des changements de notation) sur les pratiques ESG d’une entreprise sont pas statistiquement lié au rendement des actions provenant de l’investissement dans cette entreprise, pourquoi les gestionnaires de fonds continuent-ils de payer pour les services des sociétés de notation ESG ?

L’une des raisons possibles est que les gestionnaires répercutent une part substantielle des coûts sur les clients qui sont prêts à sacrifier les rendements financiers (en raison de frais de gestion plus élevés) afin d’exprimer leur engagement envers la durabilité environnementale et d’autres causes sociales. Une autre raison possible est que la promotion d’alternatives d’investissement axées sur les facteurs ESG semble avoir été, du moins jusqu’à récemment, un outil marketing efficace.

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Mais encore une fois, les données empiriques suggèrent qu’il n’existe pas de relation statistique fiable entre les investissements axés sur les facteurs ESG et les rendements ajustés au risque obtenus par les investisseurs. Et comme les gestionnaires d’actifs facturent généralement des frais plus élevés pour les fonds communs de placement axés sur les facteurs ESG, les stratégies d’investissement ESG sont plus susceptibles d’être moins performantes que les stratégies d’investissement conventionnelles.

Si certains investisseurs souhaitent adopter des stratégies d’investissement axées sur les facteurs ESG, même au prix d’un rendement ajusté au risque plus faible, aucune restriction légale ou réglementaire ne devrait les y empêcher. En revanche, les autorités de réglementation des valeurs mobilières devraient surveiller de près le secteur des placements pour s’assurer qu’il fournit des informations fiables et actualisées sur la performance financière des produits d’investissement axés sur les facteurs ESG que les gestionnaires de portefeuille commercialisent auprès du public.

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Parallèlement, lorsque les défenseurs des facteurs ESG font pression pour que les entreprises canadiennes soient tenues de divulguer davantage de renseignements sur ces facteurs, les décideurs politiques devraient se méfier de toute affirmation selon laquelle des obligations de divulgation plus strictes amélioreraient la performance financière des entreprises.

Poste Financier

Steven Globerman est chercheur principal à l’Institut Fraser.

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