Opinion : Attention, ministre : les Canadiens en ont assez d’attendre patiemment des soins de santé

Injecter de l’argent dans le système n’a pas réduit les délais d’attente. Il est temps de procéder à des réformes plus fondamentales Les Canadiens disent aux sondeurs qu’ils sont favorables

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Par Colin Craig

Le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, pense aux patients canadiens il faut être plus patient lorsqu’il s’agit de services de santé. Respectueusement, monsieur le ministre, le temps est écoulé. Depuis plus de 30 ans, les Canadiens ont vu les partis politiques de tous bords investir de l’argent dans le système de santé et espérer le meilleur. Les résultats parlent d’eux-mêmes. Ce dont les Canadiens ont désespérément besoin maintenant, ce n’est pas de plus de patience, mais d’une réforme du système de santé.

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Dans son récent conférence de presse, le ministre Holland a informé les Canadiens : « Je dirais aux gens que la plupart des attentes qui se produisent concernent des procédures facultatives ou des procédures qui ne constituent pas une situation d’urgence. Que les gens soient patients avec ça.

En 1993, selon l’Institut canadien d’information sur la santé, nos gouvernements ont dépensé 1 688 $ par personne pour les soins de santé. L’année dernière, les dépenses ont atteint 5 748 $ par personne. Cette augmentation représente presque le double du taux d’inflation. Pourtant sur cette même période, Recherche de l’Institut Fraser spectacles, les temps d’attente sont passés de neuf semaines à près de 28 semaines.

Plus d’argent, des délais d’attente plus longs. L’approche consistant à « injecter plus d’argent dans le système » a clairement échoué.

Les données gouvernementales montrent que plus de 17 000 patients est décédé l’année dernière en attendant une intervention chirurgicale ou un examen diagnostique. C’est à peu près une arène de la taille d’une LNH remplie de patients. Le nombre serait plus élevé si ce n’était que plusieurs organismes de santé, dont la plupart au Québec, ne suivent tout simplement pas cette information importante. Beaucoup de ces patients auraient passé leurs derniers jours avec une vision trouble ou des douleurs chroniques en attendant une opération de la cataracte ou une opération de la hanche. Il est tout simplement inhumain que le Canada permette que cela se produise.

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Mais les données montrent également des cas où des patients sont décédés parce que le gouvernement a tout simplement mis trop de temps à opérer. Les données du gouvernement de l’Ontario montrent que depuis 2013, plus de 931 malades sont décédés en attendant une chirurgie cardiaque – 244 d’entre eux après avoir attendu plus longtemps que le temps d’attente maximum recommandé.

SecondStreet.org s’est entretenu avec Judy Anderson, infirmière à la retraite, qui a raconté comment elle a perdu non pas une mais deux filles à cause des longs délais d’attente. Tous deux souffraient de problèmes cardiaques traitables, mais ils ont dû attendre trop longtemps.

Au cours de sa conférence de presse, le ministre Holland a laissé entendre que le Canada possède l’un des meilleurs systèmes de santé au monde, citant une source anonyme qui a classé le système canadien comme étant le « deuxième meilleur » à l’échelle mondiale. Le ministre voudra peut-être présenter cette réclamation au 85 pour cent des Canadiens qui ont déclaré à Ipsos que les soins de santé nécessitaient des changements « drastiques ».

La critique la plus virulente de Holland concernait peut-être l’idée de permettre aux Canadiens de choisir entre les options du système public et privé – ce qui 63 pour cent d’entre nous pensent que nous devrions y parvenir, selon un autre récent sondage Ipsos. (Cela concorde avec un sondage Léger commandé par SecondStreet.org fin 2022 qui révélait que 62 pour cent je préfère avoir des options privées.)

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Le ministre Holland affirme que les pays dotés de systèmes permettant des options privées se sont soldés par un « échec cuisant ». C’est drôle, le reste du monde ne partage pas ce point de vue. Suède, Norvège, France, Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande : tous ces pays donnent aux patients le choix entre utiliser leur système de santé public universel ou payer pour des options privées. Ils aussi obtenir un score constamment plus élevé dans les rapports internationaux sur les soins de santé du Fonds du Commonwealth que nous.

En fait, aucun autre pays développé n’impose des interdictions aussi absurdes sur les soins privés que le Canada. À l’heure actuelle, un Calgarien peut payer une intervention chirurgicale à Vancouver, mais pas à Calgary, et vice versa. Ces interdictions locales du paiement privé des services de santé médicalement nécessaires se produisent partout sauf au Québec. Pourquoi gêner les patients et augmenter leurs coûts ? Seul un idéologue pourrait penser que cela a du sens.

En fin de compte, ce dont le Canada a besoin, c’est d’un système qui donne la priorité aux patients – et non aux groupes d’intérêt et aux partisans. Tout comme le reste du monde développé, le Canada a besoin d’une approche plus collaborative avec les prestataires de soins de santé privés, et non de la diabolisation que nous avons vue de la part de nombreux politiciens au cours des 30 dernières années.

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Au niveau fédéral, une bonne première étape serait que le ministre Holland cesse de répandre de la désinformation en apprenant davantage sur ce qui a réellement fonctionné bien au-delà de nos frontières. Les patients en ont assez d’être patients.

Poste financier

Colin Craig est président du groupe de réflexion SecondStreet.org.

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