Opinion : Alors que les libéraux augmentent les impôts, les petites entreprises ne peuvent pas faire de répit

Les charges sociales, les taxes sur le carbone et les accises augmentent. Et Ottawa ne prolongera pas la date limite du 18 janvier pour rembourser les prêts COVID

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Par Brianna Solberg

« C’est une période difficile pour être propriétaire d’une petite entreprise » est peut-être l’euphémisme de l’année qui vient de se terminer. Parlez à n’importe quel propriétaire d’entreprise de votre communauté et il vous dira qu’au cours des 12 derniers mois, presque tous les postes de son budget ont augmenté : nourriture, carburant, loyer, assurances, services publics, sans parler des défis créés par les pénuries de main-d’œuvre. , les problèmes de chaîne d’approvisionnement et la dette pandémique persistante.

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Pire encore, seule la moitié environ des petites entreprises ont retrouvé leurs niveaux de ventes d’avant la pandémie. De nombreux propriétaires affirment que les clients tardent à revenir et dépensent en moyenne moins lorsqu’ils reviennent. Les données du dernier baromètre mensuel des affaires de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) indiquent à la fois que l’insuffisance de la demande intérieure limite la capacité des entreprises à croître et que les propriétaires d’entreprises ne sont pas optimistes quant à l’amélioration prochaine de la situation.

La nouvelle année apportera de nouveaux défis alors qu’Ottawa accumule quatre hausses d’impôts majeures.

À compter du 1er janvier, les modifications apportées aux cotisations au Régime de pensions du Canada (RPC) et à l’assurance-emploi (AE) augmenteront les charges sociales jusqu’à 348 $ pour les travailleurs et 366 $ par employé pour les employeurs. En raison de ces augmentations, un employeur qui paie le maximum de cotisations au RPC/AE paiera jusqu’à 5 524 $ par employé. Sans parler des autres charges sociales, comme les primes d’indemnisation des accidents du travail, que doivent payer les propriétaires d’entreprises, ou des cotisations sociales pour l’éducation ou les soins de santé auxquelles ils sont confrontés dans plusieurs provinces.

Puis, le 1er avril, la taxe sur le carbone passe de 65 dollars la tonne à 80 dollars, tandis que la taxe d’accise sur l’alcool est automatiquement ajustée en fonction de l’inflation. En supposant qu’Ottawa ne légifère pas sur un gel ou un plafond, l’augmentation sera d’environ 3,5 pour cent.

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Une taxe fédérale sur le carbone plus élevée sera difficile à avaler pour de nombreux propriétaires de petites entreprises. La FCEI estime que les petites entreprises canadiennes paient environ 40 pour cent des fonds collectés par l’impôt, mais Ottawa prévoit de remettre seulement 10 pour cent de ce qu’il collecte aux petites entreprises. Il n’est pas surprenant que cette injustice évidente coïncide avec une récente augmentation de l’opposition à la taxe sur le carbone parmi les petites entreprises canadiennes, la majorité de toutes les provinces s’y opposant désormais.

Ces quatre augmentations d’impôts réduiront le revenu net des travailleurs et augmenteront encore le coût des affaires à un moment où les propriétaires d’entreprise peuvent le moins se le permettre – d’autant plus qu’ils ont du mal à rembourser leur dette liée à la pandémie.

À l’heure actuelle, beaucoup tentent désespérément de trouver des fonds pour rembourser leurs prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC). Les prêts du CUEC doivent être remboursés le 18 janvier si les entreprises souhaitent conserver la partie remboursable de 20 000 $ et éviter de payer des intérêts sur le capital. Pourtant, les données de la FCEI indiquent que seulement 34 pour cent des propriétaires d’entreprise ont remboursé leurs prêts, tandis que 23 pour cent ne pensent pas pouvoir rembourser à temps pour conserver la partie remboursable. La FCEI a exhorté le gouvernement fédéral à prolonger le délai jusqu’à au moins la fin de 2024.

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La dette liée à la pandémie et la hausse des coûts ont créé un stress quasi constant pour les petites entreprises au cours des dernières années. Il n’est donc pas surprenant que plus de la moitié d’entre elles envisagent de maintenir leur niveau d’activité actuel plutôt que de croître ou de se développer.

Malheureusement, sans la capacité de croître et de réinvestir dans leur entreprise, de nombreux petits opérateurs craignent de continuer à perdre des ventes et des contrats au profit de grandes entreprises, en particulier des géants en ligne, et dans la concurrence qui en résulte, ils ont le sentiment que les chances sont contre eux. Selon les données d’un récent sondage de la FCEI, 90 pour cent des petites entreprises estiment qu’elles sont traitées injustement par rapport aux grandes entreprises au Canada. Ces derniers mois, les gouvernements ont accordé des dizaines de milliards de dollars de subventions à des sociétés comme Stellantis-LG Energy Solution, Volkswagen et Northvolt. Les petites entreprises ne s’attendent pas à une augmentation des ventes ni à de nouveaux contrats. Le double standard est flagrant : les grandes entreprises reçoivent des milliards tandis que les demandes des petites entreprises en faveur d’un allègement fiscal et d’un report du délai de remboursement continuent d’être ignorées.

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Les petites entreprises ont clairement besoin d’aide. Nous avons déjà vu plus de faillites d’entreprises cette année que l’année dernière, tandis que les données de la FCEI suggèrent qu’un nombre alarmant de petites entreprises prévoient de réduire leurs activités ou de fermer complètement leurs portes. Les dommages que cela causerait à l’économie canadienne soulignent la nécessité pour les gouvernements de reconnaître et de répondre aux besoins des petites entreprises avant qu’un nombre encore plus grand d’entre elles ne disparaissent.

Brianna Solberg est directrice des affaires législatives pour les Prairies et le Nord canadien à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

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