Opinion : Alors que la grève de la LCBO se profile, l’Ontario doit repenser ses ventes d’alcool datant de l’époque de la prohibition

Le gouvernement Ford devrait enfin se débarrasser de cette relique des années 1920

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Par David Clément

L’été ne serait pas au beau fixe en Ontario sans la menace d’une grève des travailleurs de la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO). Si les revendications du syndicat ne sont pas satisfaites et qu’aucune entente n’est conclue, L’Ontario 669 LCBO pourraient fermer temporairement leurs portes à compter de vendredi. Ce serait évidemment une mauvaise nouvelle pour les consommateurs ontariens : la LCBO détient toujours le monopole de la vente de spiritueux et réalise également la grande majorité des ventes de vin.

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Cette dernière vague d’un conflit de travail récurrent n’est qu’une des nombreuses raisons pour lesquelles l’Ontario devrait s’éloigner du modèle de la LCBO de l’époque de la prohibition pour la vente au détail d’alcool. La modernisation de la vente d’alcool a été une priorité pour le gouvernement Ford, alors pourquoi ne pas enfin se débarrasser de cette relique des années 1920?

Il existe une perception répandue selon laquelle le modèle de monopole de la LCBO est le seul moyen pour le gouvernement de réaliser tous les revenus dont il a « besoin » grâce aux ventes d’alcool. Au cours de l’exercice 2023, la La LCBO a généré 3,72 milliards de dollars Les gouvernements provinciaux reçoivent 69 % de ces fonds. Même dans les années 2020, marquées par l’inflation, cela représente beaucoup d’argent. Mais l’argument selon lequel seul un monopole d’État peut générer de telles sommes est faux.

L’Ontario dispose déjà d’un cadre pour générer des revenus à partir de substances contrôlées sans réellement vendre ces produits au détail. Les taxes sur les ventes de cannabis ont rapporté à la province plus de 500 millions de dollars en 2022, et ce, sans que la province possède ou exploite un seul magasin de détail. Le même modèle de non-intervention régit la vente et la taxation des produits du tabac et du vapotage. L’Ontario génère des centaines de millions de dollars sans vendre réellement de cigares, de cigarettes ou de produits de vapotage. Si l’objectif est d’augmenter les revenus, les activités de vente au détail gonflées de la LCBO ne sont clairement pas nécessaires.

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Et le modèle de vente au détail de la LCBO est exactement gonflé, surtout lorsqu’on le compare aux détaillants privés d’ailleurs de la même taille approximative. Selon les chiffres de la LCBO avant la COVID, le coût moyen des « ventes, frais généraux et administratifs » (SG&A) par magasin Le coût moyen des magasins privés est de 1 515 000 $ par année. Avec 669 magasins d’entreprise, cela représente une dépense considérable pour les contribuables. Les alternatives privées, comme les détaillants privés à stocks élevés en Alberta, coûtent beaucoup moins cher à exploiter. Selon les données d’avant la COVID-19 d’Alcanna, un détaillant privé de l’Alberta comparable à la LCBO, les frais généraux et administratifs moyens ne sont que de 511 000 $ par année. Si nous pouvions claquer des doigts dès maintenant et faire sortir complètement la LCBO du modèle d’exploitation du gouvernement, les contribuables économiseraient 669 millions de dollars par année. Si le gouvernement Ford cherche des fruits à portée de main, c’est celui-là.

Si la province ne peut pas s’engager sur la voie d’une privatisation complète, Doug Ford pourrait tout simplement empêcher la LCBO de construire d’autres magasins de détail et permettre à des entreprises privées d’entrer sur le marché. Pour chaque établissement privé qui remplace une nouvelle LCBO, les contribuables économisent plus d’un million de dollars par an en frais d’exploitation. Au fil du temps, ces économies seraient considérables et pourraient être réalisées sans avoir à sacrifier un seul emploi de la LCBO.

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Ce qui est encore plus important, c’est que permettre à des concurrents privés d’entrer sur le marché améliorerait considérablement le choix des consommateurs. Les magasins spécialisés pourraient se concentrer sur des marchés de niche. Si les épiceries et les dépanneurs sont autorisés à vendre de l’alcool, ce qui sera bientôt le cas en Ontario, pourquoi la province voudrait-elle interdire à tous les entrepreneurs d’entrer sur le marché et de tenter de répondre à la demande des consommateurs?

Le gouvernement Ford a fait ce qu’il fallait pour les consommateurs en allant enfin au-delà de l’accord-cadre avec l’oligopole The Beer Store et en élargissant l’accès au marché de détail. Maintenant que cette situation est presque derrière nous, il serait temps de réévaluer le rôle de la LCBO et de moderniser définitivement le marché de l’alcool en Ontario. Cela mériterait de lever un verre.

Poste Financier

David Clement est responsable des affaires nord-américaines au Consumer Choice Center.

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