Opinion : 5 ans plus tard, Ottawa n’a toujours pas fixé les règles du système bancaire ouvert

Sans bonnes règles sur la façon dont nos noms d’utilisateur et nos mots de passe peuvent être protégés, nous serons coincés uniquement avec les grandes banques pour les services financiers.

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La majeure partie du secteur financier canadien est scrupuleusement organisée, mais il y a une partie qui me rappelle les tout-petits jouant au football : le chaos pur. Non pas parce que le secteur financier ne sait pas suivre les règles. Mais comme il n’y a pas de règles, chacun invente les siennes au fur et à mesure.

C’est pourquoi le gouvernement fédéral a commencé à travailler en 2018 sur le « système bancaire ouvert ». site web appelle « un moyen sécurisé pour vous de partager vos données financières avec des sociétés de technologie financière ».

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Dans un pays habitué à ne compter que quelques grandes banques de détail, l’économie numérique a donné naissance à des milliers d’entreprises de technologie financière fournissant des services à des millions de Canadiens. Pour accéder à bon nombre de ces services, les Canadiens doivent partager leurs informations financières. Les petites entreprises souhaitant se connecter à des plateformes comptables telles que FreshBooks doivent partager les détails de leurs opérations. Les locataires souhaitant établir une cote de crédit doivent partager leurs paiements de loyer avec le programme « avantage de loyer » de Borrowell, qui les signale à un bureau de crédit.

En Europe, au Royaume-Uni, en Australie et aux États-Unis, l’open banking est un cadre gouvernemental qui fixe les règles de partage des données dans le secteur financier. Il répond à des questions telles que : Quelles données ne devraient pas être partagées sans l’autorisation explicite des personnes ? Quelles normes de sécurité des données chacun devrait-il respecter ? Et qui est responsable lorsque les choses tournent mal ?

Cinq ans après que le gouvernement fédéral a commencé à en parler, le Canada ne dispose toujours pas d’un tel cadre, ce qui signifie que le partage de données dans notre secteur financier reste désorganisé.

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À l’heure actuelle, la seule façon pour les grandes banques de permettre aux Canadiens de partager leurs informations financières est de procéder au « grattage d’écran ». Le grattage d’écran consiste pour les Canadiens à donner leurs noms d’utilisateur et mots de passe de services bancaires en ligne à des organisations qui se connectent aux portails bancaires en ligne des Canadiens, en leur nom, pour accéder à leurs informations financières. Le problème devrait être évident. Vous donnez les clés de votre compte bancaire, avec peu de limites sur ce que les organisations peuvent en faire. Le gouvernement fédéral consultation ont confirmé que des millions des Canadiens le font.

Le grattage d’écran n’est une chose que ni les banques ni les entreprises de technologie financière ne souhaitent. Les Canadiens ne devraient pas non plus le faire. De nos jours, la référence en matière de gestion de ce type d’interaction est une « interface de programmation d’application » ou API. Considérez une API comme un traducteur qui permet à deux systèmes de communiquer entre eux, mais sans obliger leurs utilisateurs finaux à renoncer à leurs noms d’utilisateur ou à leurs mots de passe. Les API offriraient une plus grande sécurité à tous, mais nos plus grandes banques ne les mettent pas en place. Pourquoi pas? Une partie de l’histoire est qu’il n’est pas dans leur intérêt de donner aux Canadiens un meilleur accès aux services financiers de tiers qui concurrenceront les services qu’ils offrent eux-mêmes.

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Ainsi, les Canadiens qui souhaitent automatiser leur comptabilité, établir de meilleurs budgets familiaux ou améliorer leur cote de crédit finissent par partager leurs informations financières via le grattage d’écran. Mais comme les banques sont tenues par la loi fédérale de gérer les risques liés au screen scraping, elles empêchent parfois leurs clients de partager des informations financières. C’est un problème pour les Canadiens et pour les entreprises de technologie financière, dont les services sont interrompus chaque fois qu’une banque bloque une connexion.

Pour rétablir l’ordre, le secteur financier a besoin de règles. Un régime bancaire ouvert devrait obliger les banques à donner aux Canadiens un moyen de partager leurs informations financières sans avoir à divulguer leurs noms d’utilisateur et mots de passe en ligne. Il devrait obliger toutes les banques à exposer leurs API aux sociétés de technologie financière que les Canadiens choisissent eux-mêmes. Cela devrait également exiger que les sociétés de technologie financière traitent ces informations avec le plus grand soin. Des entreprises réputées le font déjà, bien sûr, mais il y en a peut-être d’autres dont nous devons nous inquiéter. Un régime bancaire ouvert avec ces propriétés donnera aux Canadiens l’accès aux services financiers qu’ils préfèrent sans les exposer à des risques inutiles.

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Mais il faut y aller. C’est la seule chose qui est nécessaire pour transformer le football actuellement désorganisé de notre secteur financier en un beau jeu.

Alexander Vronces est directeur exécutif de l’association industrielle Fintechs Canada.

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