Mercredi à l’aube, les autorités antitrust françaises ont mené une descente surprise dans une entreprise du pays spécialisée dans les cartes graphiques – et selon Le journal de Wall Street et Défis magazine économique, cette société était NVIDIA. Nous avons contacté NVIDIA pour obtenir des éclaircissements et un porte-parole a refusé de commenter. Voici ce que nous savons avec certitude :
L’Autorité française de la concurrence a procédé mercredi matin à une perquisition surprise sur « une entreprise soupçonnée d’avoir mis en œuvre des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des cartes graphiques », selon un bref communiqué du régulateur. Le raid était lié à une enquête plus large sur la santé du marché du cloud computing, l’accent étant mis sur l’identification si les nouvelles entreprises étaient injustement évincées par les plus grandes entreprises existantes. Les résultats de cette enquête ont été publiés en juin et se sont concentrés sur trois « hyperscalers », Amazon Web Services, Google Cloud et Microsoft Azure.
Les résultats indiquent notamment que « la probabilité qu’un nouvel opérateur puisse gagner rapidement des parts de marché semble limitée, à l’exclusion des entreprises déjà puissantes sur d’autres marchés numériques ». NVIDIA n’est pas mentionné dans l’enquête originale sur le cloud.
NVIDIA a connu un succès financier significatif cette année dans un contexte de boom de l’IA. Les puces d’IA et les centres de données de NVIDIA sont très demandés, et la société a dépassé ses dernières attentes en matière de bénéfices, gagnant 13,51 milliards de dollars au deuxième trimestre 2023, contre 6,7 milliards de dollars en 2022.
Comme l’a souligné l’Autorité française de la concurrence, une perquisition ne signifie pas que l’entreprise ciblée est coupable de pratiques anticoncurrentielles, mais c’est une démarche de confiance de la part de l’organisme de réglementation.