Omar Allam : Pourquoi le commerce international est la nouvelle politique étrangère

Nous avons besoin d’une exécution solide et d’un suivi pour nous maintenir dans le jeu et gagner

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Le Canada a dévoilé sa nouvelle stratégie indo-pacifique de 2,3 milliards de dollars à la fin novembre, et l’accent immédiat a été mis sur le découplage du Canada et de la Chine. Cela a également apporté la possibilité d’investissements transformationnels dans les domaines du commerce, de l’investissement, de l’agriculture, de la défense et de la sécurité dans une région de 40 pays, dont cinq grandes économies du G20 (Chine, Japon, Inde, Corée du Sud et Australie) avec un PIB combiné de US 29 billions de dollars.

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Il est maintenant temps de se concentrer sur la suite.

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Le contexte

La stratégie régionale témoigne des ambitions du Canada en tant que puissance moyenne, parallèlement aux opportunités commerciales pour les entreprises du pays. Les politiques et les modèles de commerce international du Canada — actuels et proposés — reflètent et orientent notre programme de politique étrangère. La vision de la stratégie visant à accroître et à diversifier les échanges dans une région qui compte 65 % de la population mondiale est aussi audacieuse qu’il est nécessaire pour assurer notre réussite sur des marchés mondiaux hautement concurrentiels.

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Le défi

La croissance au Canada devrait ralentir au second semestre de l’année, selon les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI) publiées en octobre, enregistrant 3,3 % en moyenne en 2022, comparativement à la prévision de juillet de 3,4 %. La croissance pour 2023 devrait s’établir à 1,5 %, en baisse par rapport à une prévision antérieure de 1,8 %. Pendant ce temps, avec la poursuite du resserrement résolu de la politique monétaire, la volatilité des taux de change et des taux d’intérêt, l’inflation devrait continuer de ralentir, atteignant l’objectif de 2 % d’ici la fin de 2024.

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Pour aller de l’avant, le Canada a besoin d’une nouvelle stratégie internationale d’exportation et d’investissement qui définit ses priorités en matière de commerce mondial et d’investissement étranger direct (IED). Cela doit inclure un manuel exécutable sur la manière de conclure les meilleurs accords d’exportation, d’attirer les IDE et les investissements en capital, de promouvoir la diversification économique et d’étendre les exportations locales non pétrolières.

La solution

Les Golden State Warriors de la National Basketball Association incarnent la façon de cultiver et de diriger une équipe gagnante construite pour le succès actuel et futur. Les Warriors ont remporté quatre championnats au cours des huit dernières années en faisant appel à de nouveaux dirigeants qui ont compris comment gagner, conçu une stratégie, puis exécuté cette stratégie avec des talents de haut niveau. Après quelques années difficiles, les Warriors ont pivoté de façon spectaculaire et sont maintenant l’équipe la plus précieuse de la NBA.

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Le Canada peut suivre son exemple. Face à des concurrents comme les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l’Allemagne, il est irréaliste de supposer que le Canada peut augmenter ses exportations vers les marchés émergents et attirer des IDE s’il se contente de lancer quelques jeux, aussi bien conçus soient-ils. Au lieu de cela, nous devons être prêts à nous adapter et à utiliser une variété de considérations commerciales, géopolitiques, de politique étrangère et de sécurité lorsque nous nous engageons avec des partenaires commerciaux nouveaux et existants.

Voici quelques-uns des éléments clés pour renforcer le commerce canadien :

1. Mettre des points au tableau

Une équipe peut tenir le ballon plus longtemps que son adversaire et avoir plus de gros jeux, mais rien de tout cela n’a d’importance si elle ne marque pas plus de points et ne gagne pas la partie. Nous avons besoin de plus d’affectations d’échange entre le gouvernement et l’industrie. Cela comprend l’émulation de nos concurrents en affectant un mélange de leaders du secteur privé au portefeuille du commerce international du Canada, ainsi que des banques multilatérales de développement et des institutions financières internationales telles que la Banque asiatique de développement, entre autres.

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2. Infraction à l’écran

Le succès ou l’échec sur le terrain est souvent une question de s’assurer que les joueurs sont dans la bonne position pour réussir avant qu’un jeu ne commence. De même, le commerce mondial et la diplomatie commerciale exigent une vision et une approche à long terme qui ne reposent pas sur des gains rapides. Par exemple, nous devons être plus agressifs et tirer davantage parti des accords de gouvernement à gouvernement avec les acheteurs étrangers. Il s’agit d’un véhicule d’approvisionnement stratégique qui peut aider à conclure davantage d’accords d’exportation canadiens dans des secteurs clés tels que l’aérospatiale, l’agriculture, les technologies propres, la défense, l’énergie, les infrastructures et les soins de santé dans les Amériques, le Moyen-Orient, l’Afrique subsaharienne, la coopération du Golfe. Marchés Conseil et Indo-Pacifique.

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3. Dépensez judicieusement, pas aveuglément

Pour faire un saut compétitif, les équipes augmenteront souvent leur masse salariale pour signer les agents libres nécessaires pour faire un championnat. Pour que les entreprises canadiennes soient concurrentielles sur un pied d’égalité, nous devons améliorer les outils de création de commerce comme les stratégies d’attraction stratégique. Cela aidera les entreprises canadiennes à affronter des acteurs étrangers opérant avec un financement soutenu par le gouvernement et des conditions et garanties que le Canada ne peut tout simplement pas égaler. La participation du gouvernement à des projets ou à des prêts aux entreprises et à des mécanismes de financement des exportations contribuera à créer des débouchés commerciaux pour les exportateurs canadiens avec des acheteurs étrangers ciblés.

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Pour que le Canada demeure une nation commerçante résiliente ayant une influence sur la scène mondiale, nous devons passer à l’offensive pour accroître le commerce, les investissements et renforcer la collaboration en matière d’innovation avec des partenaires de confiance. Nous avons également besoin d’une défense suffisamment agile et agile pour contrer les nations qui menacent notre sécurité nationale, nos infrastructures, notre économie, nos entreprises et notre population.

L’élaboration d’une nouvelle stratégie commerciale internationale mettra le Canada sur la carte. Mais nous avons besoin d’une exécution solide et d’un suivi pour nous maintenir dans le jeu et gagner.

Omar Allam est directeur général et chef de la pratique du commerce mondial et de l’investissement de Deloitte Canada.

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commentaires

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