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Le magnat de la mode canadien Peter Nygard devrait être extradé vers les États-Unis pour y faire face à des accusations liées au sexe, mais seulement une fois que son affaire criminelle au Canada sera terminée.
Le ministre fédéral de la Justice, David Lametti, a déclaré avoir émis une ordonnance à cet effet mardi.
«Il est important que notre processus judiciaire canadien soit terminé afin que toutes les parties, y compris les victimes, aient la possibilité de voir justice rendue», a-t-il déclaré dans un tweet.
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Nygard, 80 ans, a été arrêté pour la première fois à Winnipeg en 2020 en vertu de la loi sur l’extradition après avoir été accusé de neuf chefs d’accusation liés au sexe à New York.
Les autorités américaines affirment qu’il a utilisé sa position dans l’industrie de la mode pour attirer les femmes et les filles.
La demande d’extradition des États-Unis exposait les allégations de sept plaignants qui devraient témoigner lors de son procès dans ce pays.
Les plaignants allèguent qu’ils ont été contraints d’avoir des relations sexuelles avec Nygard par des moyens financiers ou par la force physique.
Nygard, qui a nié les allégations par l’intermédiaire de son avocat, avait accepté d’être extradé vers les États-Unis pour faire face à une accusation de trafic sexuel.
L’ancien chef d’une entreprise de vêtements de plusieurs millions de dollars fait également face à un recours collectif aux États-Unis impliquant 57 femmes avec des allégations similaires.
L’automne dernier, Nygard a également été accusé à Toronto de six chefs d’agression sexuelle et de trois chefs de séquestration dans des incidents présumés remontant à la fin des années 1980 et au milieu des années 2000. Il a également nié ces allégations.
Plus tôt cette année, un tribunal de Toronto a rejeté sa demande de libération sous caution. Les éléments de preuve et les motifs présentés au tribunal font l’objet d’une interdiction de publication.
Nygard s’était déjà vu refuser la mise en liberté sous caution dans l’affaire d’extradition, ce qui signifie qu’il n’aurait pas été libéré même s’il avait été libéré sous caution à Toronto, selon le ministère fédéral de la Justice.