Plus d’argent pour la fonction publique signifie moins d’emplois bien rémunérés dans le secteur privé, des prix plus élevés et des impôts plus élevés
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Pendant 7 ans et demi, la fonction publique fédérale a grossi en se nourrissant de l’abreuvoir libéral. Maintenant que ses rangs ont gonflé, comme Brutus, le syndicat représentant les travailleurs du gouvernement cherche à plonger le couteau dans le camp du premier ministre Justin Trudeau – et par extension, dans le camp de tous les Canadiens sans emploi pépère au gouvernement.
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Il ne fait aucun doute que les syndicats ont eu une bonne affaire sous Trudeau. De nombreuses politiques et crédits d’impôt ont été conçus pour leur donner une influence démesurée et pour encourager les emplois syndiqués. Depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, le nombre d’employés fédéraux a augmenté de plus de 30 pour centtandis que la rémunération qui leur est versée a augmenté de 52 % entre 2015 et 2021.
Ayant grandi à un tel point, l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), qui négocie actuellement au nom de plus de 155 000 fonctionnaires fédéraux, a saisi l’occasion, prenant le pays en otage en quittant le travail et en fermant pratiquement le gouvernement pour extraire plus de ressources des contribuables.
Bien qu’aucune des parties ne fournisse beaucoup de détails sur l’état actuel des négociations, les principales revendications présentées par le syndicat comprennent une augmentation de salaire de 13,5% sur trois ans, des dispositions permanentes de travail à domicile, une «prime de quart» de 2,50 $ l’heure pour toute personne obligée de travailler après 16 heures (l’horreur !) et de payer le double des heures supplémentaires.
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D’autres éléments sur la liste de souhaits de l’AFPC comprennent plus de congés payés, un «fonds de justice sociale» financé par le gouvernement et administré par les syndicats (utilisé pour faire pression sur le gouvernement pour que les travailleurs syndiqués résolvent sans aucun doute tous les maux de la société), une «indemnité d’éducation» – des employés et des augmentations spéciales pour certains postes et ceux qui parlent des langues autochtones.
Ce sont des choses dont la plupart des Canadiens ne pouvaient que rêver. Même les salaires et avantages actuellement offerts aux employés du gouvernement placent la plupart des entreprises privées dans une position concurrentielle désavantageuse lors du recrutement de talents.
Une récente Étude de l’Institut Fraser ont constaté qu’après avoir contrôlé divers facteurs, les employés travaillant pour les trois niveaux de gouvernement gagnaient en moyenne 8,5 % de plus que leurs homologues du secteur privé en 2021.
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Selon le rapport, les employés du gouvernement ont également tendance à recevoir de meilleures prestations — 87 % ont accès à un régime de retraite contre 23 % dans le secteur privé, par exemple — prennent leur retraite en moyenne 2,4 ans plus tôt et sont beaucoup moins susceptibles de perdent leur emploi (même s’ils prennent 50 % de jours de congé en plus pour des « raisons personnelles »).
Le fait qu’un maigre 0,5 % des travailleurs fédéraux — un sur 200 — quitter leur emploi volontairement au cours de l’exercice 2020-21 est une indication claire que la plupart d’entre eux pensent qu’ils ont déjà une meilleure offre que ce qu’ils pourraient obtenir ailleurs.
Comme la plupart des décisions prises par le gouvernement, il y a un compromis entre la quantité de ressources qui peut être distribuée aux secteurs public et privé. Un dollar donné à un employé du gouvernement est un dollar retiré de la poche d’un travailleur canadien ou d’une entreprise productive qui aura un dollar de moins pour embaucher du nouveau personnel.
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De même, lorsque le gouvernement emprunte de l’argent — ce qui, soyons honnêtes, alimente la plupart des excès actuels d’Ottawa —, non seulement cela enlève-t-il au potentiel productif des générations futures, qui seront forcées de rembourser la dette et éventuellement de la rembourser, mais cela exerce également une pression inflationniste sur les coûts d’emprunt, ce qui inhibe les investissements du secteur privé.
Céder aux revendications du syndicat retirera de l’argent des secteurs de l’économie qui produisent réellement quoi que ce soit de valeur, ce qui signifie moins d’emplois et moins d’investissements dans les biens d’équipement nécessaires à la croissance de l’économie et à la production des biens demandés par les Canadiens et exportés dans le monde entier , apportant des liquidités indispensables au pays.
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Il sera également plus difficile pour les entreprises privées de rivaliser pour attirer de nouveaux talents. C’est facile pour le gouvernement d’augmenter les salaires et les avantages sociaux, puisqu’il joue avec l’argent des autres, mais beaucoup moins simple pour les entreprises qui doivent faire face à la concurrence sur le marché mondial et qui doivent donc maintenir des coûts bas. Ceux qui seront contraints de recruter dans le même bassin que le gouvernement n’auront d’autre choix que d’augmenter les prix, ce qui les rendra moins compétitifs et alimentera davantage l’inflation.
Ce que l’AFPC demande, c’est que les Canadiens à faible revenu et de la classe moyenne subventionnent davantage la fonction publique, ce qui se traduira par moins d’emplois bien rémunérés dans le secteur privé, des prix plus élevés et des impôts plus élevés. Afin de s’assurer que ses revendications sont satisfaites, le syndicat semble prendre une page du livre de jeu Freedom Convoy.
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Le week-end dernier, Chris Aylward, président national de l’AFPC, menacé pour déplacer les lignes de piquetage vers des « emplacements stratégiques » qui « auront un impact sur le gouvernement… les Canadiens et l’économie canadienne ». Dès lundi, des piquets de grève ont été mis en place dans de nombreux ports. Autre part, travailleurs en grève a bloqué la circulation sur un pont reliant Ottawa et Gatineau et a limité l’accès à certains édifices fédéraux.
Bien qu’aucun des blocus n’ait causé de perturbations majeures, l’avertissement d’Aylward selon lequel l’AFPC « intensifiera ces actions » se profile de façon inquiétante.
La dure leçon pour le Premier ministre est que tous ses efforts pour élargir la fonction publique et apaiser les syndicats n’ont pas suffi – et ne suffiront jamais – car le seul but d’un syndicat est de grossir ses rangs et d’augmenter les indemnités versées à ses membres, pour lui donner plus d’argent et plus de pouvoir.
Pour le reste d’entre nous, il devient de plus en plus clair que le syndicat ne se préoccupe que de soutirer jusqu’au dernier dollar d’impôt à la population canadienne et se soucie peu de l’impact de ses actions sur l’économie, les travailleurs non gouvernementaux et ceux qui luttent pour joindre les deux bouts rencontrer.
Et tu, AFPC ?
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