Dans la grande majorité des cas, les parents ont à cœur l’intérêt supérieur de leurs enfants
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Un changement sismique s’est produit dans les écoles canadiennes au cours des dernières années, et il inquiète de nombreux parents. D’une part, il est clair que les écoles publiques prennent l’intimidation et la discrimination beaucoup plus au sérieux qu’elles ne l’ont fait par le passé, créant des environnements plus sûrs et plus inclusifs, ce qui est tout à fait positif. Pourtant, dans leur volonté de protéger les enfants du mal et de leur ouvrir les yeux sur la diversité de la société canadienne, nos systèmes d’éducation vont souvent trop loin et laissent souvent les parents dans l’ignorance de ce qui se passe en classe.
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S’il y a un message que la plupart des parents transmettent à leurs enfants, c’est qu’ils peuvent tout dire à maman et papa. Et pour cause : si un enfant est victime d’intimidation ou de maltraitance à l’extérieur de la maison, les parents doivent s’assurer que l’enfant est suffisamment à l’aise pour le leur dire, afin qu’ils puissent agir. Pourtant, comme l’a détaillé le journaliste du National Post Tom Blackwell dans ces pages la semaine dernière, de nombreux enfants reçoivent le message contraire à l’école.
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« On apprenait aux enfants à mentir aux parents », a déclaré une mère de Calgary dont la classe de 6e année de l’enfant s’était fait dire par un enseignant que l’identité sexuelle d’un camarade de classe devait être cachée aux parents de cet élève. Dans un autre cas, une mère de Toronto s’est plainte que l’école de son enfant avait changé le nom et les pronoms de son enfant sans jamais la consulter.
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Il serait facile de qualifier ces incidents d’anecdotiques ou isolés, mais les écoles ne faisaient que suivre les directives officielles du gouvernement. Les Directives du gouvernement de l’Alberta déclarent que la protection « des renseignements personnels et de la vie privée d’un élève » est d’une importance primordiale, y compris, « avoir la permission explicite d’un élève avant de divulguer des informations liées à l’orientation sexuelle, à l’identité de genre ou à l’expression de genre de l’élève à des pairs, parents, tuteurs ou autres adultes dans leur des vies. »
L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) conseille également les écoles de mettre en place une « procédure simple et unique » permettant aux étudiants de changer de nom et de sexe sur les relevés de notes officiels et de ne « parler à personne de l’identité (d’un étudiant), y compris les parents/tuteurs, à qui ils n’ont pas encore révélé leur sexe » identité. » Au lieu de cela, on dit au personnel de « discuter avec eux de la possibilité de rejet, de harcèlement, de violence verbale, de violence physique et de violence sexuelle ».
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La rétention de telles informations aurait du sens s’il y avait de bonnes raisons de croire qu’un parent pourrait devenir violent en apprenant la nouvelle que son enfant est devenu transgenre, mais faire de la rétention d’informations la politique par défaut est une abrogation fondamentale des droits parentaux. Conseiller ensuite que les enfants soient avertis de la possibilité d’être battus ou abusés sexuellement après avoir fait leur coming-out en tant que trans ne fera que rendre plus probable qu’ils continueront à cacher ces informations aux personnes qui les aiment le plus.
Nous comprenons l’envie d’éviter les situations dans lesquelles un enfant peut être mis en danger en raison d’informations partagées avec un enseignant ou un conseiller d’orientation. Mais il n’en reste pas moins que dans la grande majorité des cas, les parents ont à cœur l’intérêt supérieur de leurs enfants et sont les mieux placés pour prendre des décisions concernant leur santé et leur sécurité. Même les parents qui ne réagissent pas bien au départ en viennent généralement à «réaliser que l’enfant est la personne qu’ils ont toujours aimée» et finissent par avoir un effet positif sur la santé mentale et le bien-être de l’enfant, selon le Dr Margaret Lawson, chef de la clinique d’identité de genre du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario.
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Au lieu de cela, il y a eu des cas où des écoles ont placé des enfants dans des situations potentiellement à risque. Comme un père ontarien l’a dit au Post, sa fille alors en transition (qui a depuis recommencé à s’identifier comme une fille) a été affectée à une chambre d’hôtel avec trois garçons pour une excursion à l’extérieur de la ville, ce qui l’a mise mal à l’aise. Heureusement, le père l’a découvert et a pu intervenir.
Cela fait partie d’une tendance plus large au sein de nos systèmes scolaires à supprimer tout pouvoir discrétionnaire des parents sur l’éducation de leurs enfants et ce qui leur arrive en dehors de la maison. De nombreuses provinces, par exemple, autorisent les parents à ne pas participer à l’éducation sexuelle, mais les écoles, sur les conseils de l’ASPC, organisent de plus en plus des semaines «Splendeur du genre», des conférenciers invités et d’autres activités parascolaires qui contournent entièrement le programme d’éducation sexuelle.
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Certains parents s’opposent alors que les écoles canadiennes aident discrètement les élèves à faire la transition entre les sexes
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NP View : Le Canada doit ralentir et réformer les traitements transgenres pour les mineurs
L’inquiétude, chez de nombreux parents et experts, est que les écoles ne se contentent pas de promouvoir la diversité et l’inclusion, mais qu’elles sèment plutôt la confusion au sujet de l’identité sexuelle et encouragent des choix que les jeunes ne sont peut-être pas pleinement capables de faire et ne sont peut-être pas dans leur intérêt à long terme. .
Données de Les jeunes trans CAN Le projet montre que le nombre de jeunes référés pour des bloqueurs de la puberté ou des hormones à neuf cliniques à travers le pays est passé de pratiquement aucun en 2004 à plus de 1 000 en 2016. Certaines cliniques d’identité de genre ont commencé à accepter des références d’enseignants et de conseillers d’orientation, permettant au personnel scolaire, qui n’a aucune formation médicale ou psychologique, de contourner les tuteurs légaux et les médecins de famille et de mettre les enfants sur une voie qui pourrait avoir un effet profond sur leur avenir.
De plus en plus, les gouvernements et les conseils scolaires ne tiennent pas compte des droits — en fait, des obligations morales — des parents de prendre des décisions sur la façon dont leurs enfants sont élevés, éduqués et soignés. Nous sommes heureux que les écoles s’efforcent de mettre fin à l’intimidation et à la discrimination, mais elles ont le devoir de veiller à ce que leurs bonnes intentions n’entraînent pas de conséquences négatives imprévues. La meilleure façon d’y parvenir est de veiller à ce que les parents soient activement impliqués dans les questions touchant l’éducation et le bien-être de leurs enfants.