lundi, mars 31, 2025

Nouveau revers juridique pour l’administration Trump dans le dossier des expulsions de migrants

Le juge fédéral James Boasberg a prolongé une ordonnance de restriction sur les vols de déportation de l’administration Trump, liée à la loi sur les ennemis étrangers. Cette décision a suscité des réactions vives, Trump critiquant Boasberg pour son impartialité. Des représentants républicains ont soutenu que le juge outrepassait ses prérogatives, tandis qu’un élu démocrate a souligné les dangers de cette législation. La Cour suprême doit répondre à la demande de l’administration d’ici le 1er avril.

Le juge fédéral James Boasberg a décidé de prolonger une ordonnance de restriction temporaire concernant les vols de déportation instaurés par l’administration Trump, en vertu de la loi sur les ennemis étrangers.

Importance de cette décision

Ce mois-ci, Boasberg est devenu le centre de l’attention des partisans de Trump alors qu’il se penchait sur une affaire liée à la déportation de migrants, orchestrée par l’ancien président à travers l’application de la loi sur les ennemis étrangers datant de 1798.

Cette législation, qui remonte à une époque de guerre, confère au président le pouvoir de détenir ou de déporter des non-citoyens. Un tribunal fédéral avait précédemment suspendu son application, entraînant un intense débat juridique entre l’administration Trump et Boasberg.

Points à retenir

Dans un nouvel ordre rendu vendredi, Boasberg a prolongé l’ordonnance de restriction actuelle sur les vols jusqu’au 12 avril, ou jusqu’à nouvel ordre du tribunal. Initialement, cette ordonnance devait expirer le 29 mars.

Cette semaine, l’administration Trump a fait appel au privilège des secrets d’État en réponse à la demande de Boasberg pour des informations supplémentaires concernant les vols de déportation. De plus, elle a sollicité la Cour suprême des États-Unis pour annuler les décisions de Boasberg.

Trump a exprimé à plusieurs reprises son mécontentement envers Boasberg, surtout suite aux jugements défavorables à l’administration. Récemment, Boasberg a également été assigné à une affaire impliquant un procès contre des responsables de l’administration au sujet de messages envoyés dans un groupe de discussion Signal, qui ont involontairement inclus un journaliste.

Sur Truth Social jeudi, Trump a critiqué le juge Boasberg, déclarant : ‘Il est honteux que le ‘juge’ James Boasberg ait reçu un quatrième ‘cas Trump’, ce qui est statistiquement IMPOSSIBLE. Il est impossible qu’un républicain, surtout un RÉPUBLICAIN TRUMP, puisse gagner devant lui.’

Il a poursuivi en estimant que Boasberg était en situation de conflit d’intérêts, non seulement en raison de son hostilité à son égard — qu’il qualifie de ‘syndrome massif de dérangement Trump’ — mais aussi à cause de conflits familiaux disqualifiants. En tant que juge en chef du tribunal de district de D.C., Boasberg semble se voir confier tous les ‘cas Trump’, ce qui lui semble inacceptable.

Trump a conclu en s’interrogeant sur l’équité du processus de sélection des juges, soulignant sa conviction qu’il est pratiquement impossible d’obtenir un jugement impartial à D.C., où il accuse les tribunaux de corruption et de radicalisme. Il appelle à une enquête urgente sur ce système avant qu’il ne soit trop tard.

Réactions des responsables

Le représentant républicain Brandon Gill du Texas a déclaré sur X, anciennement Twitter : ‘Le juge Boasberg usurpe l’autorité constitutionnelle et statutaire du président. Il crée une crise constitutionnelle et devrait être destitué.’

Le sénateur républicain Eric Schmitt du Missouri a tweeté : ‘Le président Trump a toute autorité pour faire appel à la loi sur les ennemis étrangers. Le tribunal n’a aucune légitimité pour contrecarrer les actions du président, tant en vertu de cette loi que de ses pouvoirs de commandant en chef.’

Le représentant démocrate Joaquin Castro du Texas a commenté sur X : ‘Nous devons poursuivre notre combat. La loi sur les ennemis étrangers est une mesure de temps de guerre qui a laissé une marque sombre sur l’histoire de notre pays. Cela nous entraîne sur une voie dangereuse et les tribunaux doivent continuer à tenir cette administration responsable.’

À venir

Le juge en chef de la Cour suprême, John Roberts, a exigé une réponse à la demande de l’administration Trump d’ici le 1er avril.

Dernière mise à jour le 28/03/25, 17h40 ET : Cet article a été mis à jour avec un commentaire d’une source du DOJ.

Dernière mise à jour le 28/03/25, 15h47 ET : Cet article a été mis à jour avec des informations supplémentaires.

- Advertisement -

Latest