Le Manuel du Maître de Donjon D&D 2024 propose des réflexions sur l’amusement dans les jeux de rôle sur table, tout en abordant des exploits de joueurs tels que le « railgun de paysan » et le « sac de rats ». L’auteur souligne l’importance de privilégier le plaisir collectif plutôt que la stricte application des règles, tout en mettant en garde contre l’exploitation abusive de celles-ci. Des conseils pratiques sont donnés pour gérer les comportements problématiques, tout en conservant une touche d’ironie.
Réflexions sur le Manuel du Maître de Donjon D&D 2024
Récemment, j’ai pris le temps de réfléchir au Manuel du Maître de Donjon D&D 2024, un ouvrage qui a su apporter des améliorations notables au système. Cependant, une entrée en particulier m’a fait éclater de rire : celle qui aborde le sujet des joueurs exploitant les règles.
L’importance de l’amusement dans les TTRPG
Il ne faut pas mal interpréter cette entrée, car elle offre des conseils judicieux. En règle générale, les jeux de rôle sur table (TTRPG) se concentrent davantage sur le plaisir de tous que sur la stricte application des règles. Les stratégies basées sur des failles techniques ou des constructions trop puissantes que l’on retrouve souvent sur les forums ne sont que des exercices intellectuels. Ces idées ne devraient être mises en pratique lors d’une partie que si le groupe est vraiment intéressé.
Cependant, cette section cible spécifiquement certains exploits notoires de joueurs, évoqués par un collègue passionné de TTRPG, qui a mis en lumière des constructions pour le moins exagérées. Parmi elles, le célèbre « railgun de paysan » et la tactique du « sac de rats ».
Pour donner un peu de contexte, le railgun de paysan repose sur l’utilisation de l’action « préparer » pour faire passer une lance d’un paysan à un autre, la propulsant à une vitesse incroyable en une poignée de secondes. Quant à la méthode du sac de rats, elle consiste à utiliser des vermines pour activer diverses capacités, notamment celles qui se déclenchent lors de la mort d’une créature.
Ce qui est particulièrement amusant, c’est que bien que cette entrée vise ces exemples précis, elle le fait avec une touche d’ironie, comme si un ami passif-agressif exprimait ses frustrations sur les réseaux sociaux sans mentionner de noms. La phrase sur « les règles ne sont pas la physique » est révélatrice : elle souligne que les règles sont conçues pour offrir une expérience de jeu plaisante, et non pour décrire les lois physiques de l’univers de D&D.
En effet, l’auteur s’oppose fermement à l’idée qu’une « brigade de seaux de gens ordinaires » puisse faire voyager une lance à la vitesse de la lumière. Cette formulation est audacieuse et donne un ton piquant à la discussion. La section sur le sac de rats, quant à elle, cherche à limiter les abus en précisant que certaines règles ne s’appliquent qu’en combat ou durant l’ordre d’Initiative.
Personnellement, je trouve que permettre aux joueurs de s’attaquer les uns aux autres peut apporter des éléments narratifs intéressants, comme une interaction intrigante entre un sorcier et un barbare. Toutefois, la mention des « créatures sans défense » vise clairement à mettre un terme aux abus liés aux sacs de rats. Cela reste un bon conseil pour les nouveaux maîtres de jeu, même si cela ne couvre pas tous les cas.
Une autre phrase qui m’a interpellé évoque que « le jeu n’est pas une économie ». Elle rappelle que les règles ne doivent pas être utilisées pour modéliser un système économique réaliste. Les joueurs qui cherchent à exploiter les règles pour créer une richesse infinie, par exemple par des combinaisons de sorts, ne devraient pas s’attendre à transformer la campagne en un simulateur de capitalisme futuriste.
Le livre de règles conclut cette section avec un conseil utile : « Décrire ces principes peut aider à contenir les exploits des joueurs. Si un joueur persiste à tordre les règles, ayez une conversation avec lui en dehors du jeu et demandez-lui d’arrêter. » Étant donné le type de joueurs susceptibles de tenter le coup du railgun de paysan ou de créer une réaction nucléaire à Faerûn, cela reste à voir.