À Blackpool, des résidents s’inquiètent de la montée des prix due à l’afflux d’investisseurs londoniens, attirés par des rendements élevés dans un contexte où le tourisme décline. La ville, déjà touchée par des problèmes économiques et sociaux, voit ses conditions de vie se détériorer, avec des taux de mortalité alarmants. Certains habitants espèrent que ces investissements permettront d’améliorer l’offre de logements abordables, tandis que d’autres redoutent une aggravation de la situation.
Les habitants de Blackpool se battent contre la montée des prix
Des résidents en colère de Blackpool ont exprimé leurs inquiétudes face à un conseil municipal maladroit qui, selon eux, a compromis l’avenir de leur ville en se concentrant excessivement sur le tourisme. Ils craignent qu’une nouvelle menace ne vienne aggraver la situation.
Une ville en détresse face à l’invasion des investisseurs
Les habitants de cette station balnéaire du Lancashire déplorent l’obsession de leur autorité locale pour la construction de nouveaux hôtels et parkings, alors que les visiteurs affluent de moins en moins dans cette destination autrefois prisée. De nombreux résidents craignent que les investisseurs londoniens, attirés par des rendements élevés, ne contribuent à « achever » la ville.
Selon des données récentes, le nombre de maisons achetées par des Londoniens a doublé en cinq ans, attirés par un rendement brut d’environ 10,1 % à Blackpool, comparé à seulement 5,7 % à Londres. Les droits de timbre élevés à Londres, où le propriétaire moyen débourse près de 46 633 £ par an, contrastent fortement avec les 6 816 £ que l’on peut s’attendre à payer à Blackpool.
La célèbre ville, connue pour sa tour emblématique et son parc d’attractions, est déjà confrontée à de nombreux défis économiques. Un rapport a récemment révélé que Blackpool était la région la plus défavorisée d’Angleterre, souffrant d’une forte crise économique liée à son secteur touristique en déclin. En outre, la ville fait face à des taux alarmants d’obésité, de décès liés à l’alcool et de problèmes de santé mentale.
Les conditions de vie sont préoccupantes, avec un taux de mortalité par overdose quatre fois supérieur à la moyenne nationale et une espérance de vie des femmes à 79,5 ans, bien en dessous de la moyenne nationale de 83,2 ans.
Des histoires poignantes émergent, comme celle de Daniel Pagett, un plâtrier de 39 ans qui se retrouve à la rue et qui craint que l’argent des Londoniens ne fasse grimper encore les loyers. Il déclare : « La dernière chose dont Blackpool a besoin, c’est de l’argent de Londres qui fait grimper les prix. » D’autres, comme Rosemary de Fleetwood, souhaitent que les investisseurs londoniens contribuent à créer des logements abordables de qualité, car de nombreux jeunes sont exclus du marché immobilier.
William Mcilroy, un résident de longue date, décrit une ville en « chute libre » depuis des décennies et s’inquiète de l’impact des investissements extérieurs sur les prix locaux. Il exprime sa crainte que la situation actuelle soit un déclin terminal, renforcé par l’arrivée de capitaux londoniens.
Toutefois, certains, comme Tarun Mehan, propriétaire d’un restaurant de fast-food, affirment ne pas avoir de problème avec les investisseurs londoniens, suggérant que la situation pourrait ne pas être aussi catastrophique que décrite par d’autres. L’avenir de Blackpool reste incertain, et les résidents espèrent une amélioration significative avant qu’il ne soit trop tard.