Publié pour la première fois en 1860, « Notes sur les soins infirmiers » est un guide sur la façon de penser comme une infirmière. La définition d’infirmière était très différente de ce qu’elle est aujourd’hui. Les statistiques de Florence Nightingale montrent qu’il y avait deux sortes d’infirmières. Les domestiques, qui s’occupaient également de quelqu’un à la maison, et les infirmières professionnelles, qui travaillaient dans les hôpitaux. Ses statistiques montrent que plus de la moitié des infirmières travaillant également comme domestiques étaient âgées de cinq à vingt ans. On peut imaginer qu’un enfant de cinq ans puisse utiliser n’importe quelle instruction disponible. La plupart de ses instructions peuvent paraître logiques aujourd’hui, mais elles étaient révolutionnaires à l’époque. Le défi de fournir des services infirmiers comme elle le recommande demeure aussi pertinent aujourd’hui qu’il l’était à l’époque.
Miss Nightingale part du fait qu’à un moment de la vie de chacun, chacun sera chargé de prendre soin d’une personne malade. Elle déclare que son intention avec ce livre est d’offrir des conseils pour aider une personne à devenir un soignant efficace. Elle tient à préciser que ce livre n’est pas un manuel d’instructions sur la façon de devenir infirmière. Elle encourage les lecteurs à découvrir cela par eux-mêmes. Elle met également un point d’honneur à déclarer qu’elle ne donne aucun avis médical professionnel, affirmant clairement que c’est le travail des médecins.
La première partie du livre commence par une théorie selon laquelle la maladie est un processus « réparateur ». C’est le corps qui dit à l’esprit qu’il a besoin de quelque chose qu’il n’obtient pas. Il peut s’agir d’air frais, de chaleur, de calme ou d’un environnement propre. C’est dans leur fourniture que le rôle de l’infirmière entre en jeu. Historiquement, on croyait que toute femme possédait les compétences nécessaires pour devenir infirmière. Miss Nightingale affirme que les compétences d’une infirmière efficace n’ont jamais été définies, encore moins héritées ou enseignées.
À l’époque où Florence Nightingale était infirmière, il y avait des arguments contre les soins infirmiers. On pensait que les soins infirmiers étaient un acte visant à prolonger l’inévitable, qu’ils allaient à l’encontre de la nature et de la volonté de Dieu. Florence Nightingale défend ce point sur deux fronts. Premièrement, si des facteurs environnementaux d’origine humaine font que la personne reste malade, alors il n’y a aucun péché à prendre des moyens artificiels pour corriger les facteurs environnementaux. Le deuxième point est le suivant : dans les cas terminaux où ce n’est qu’une question de temps avant l’expiration du patient, soigner ce patient n’est pas vain. La raison en est qu’il est important dans la profession médicale de séparer la maladie des facteurs environnementaux. L’objectif est d’observer la maladie dans un environnement isolé afin de mieux la comprendre et d’y trouver un remède.
Aux femmes qui pensent qu’elles ne sont pas de bonnes infirmières, Miss Nightingale leur demande le taux de mortalité des nouveau-nés dû à une mauvaise hygiène domestique et demande quelle mère ne ferait pas tout ce qu’elle peut pour assurer la santé de son bébé.