Nissan s’engage à propulser le Japon dans le domaine de la conduite autonome, visant des véhicules totalement autonomes d’ici 2030. Lors d’une démonstration, un van a circulé en milieu urbain avec des technologies avancées, notamment des capteurs et caméras. Alors que la concurrence internationale s’intensifie, Nissan se prépare à introduire ses véhicules dans la région de Yokohama. Des défis demeurent, tels que le scepticisme du public et des questions de responsabilité, mais la firme reste confiante dans la sécurité de sa technologie.
Nissan et l’Avenir de la Conduite Autonome au Japon
Nissan s’engage fermement à soutenir le Japon dans sa quête pour rattraper son retard en matière de technologie de conduite autonome. Bien que l’entreprise n’ait pas encore réussi à s’imposer face aux leaders du marché, elle s’est fixée un objectif ambitieux : d’ici 2030, ses véhicules devront fonctionner sans aucune intervention humaine.
Une Démonstration de Technologie Évoluée
Imaginez un van naviguant lentement à travers un centre-ville animé, freinant doucement alors qu’une autre voiture change de voie, avec un volant qui tourne tout seul et un siège conducteur vide. Cette scène est une démonstration de la technologie sans conducteur de Nissan, illustrant l’ambition du Japon de rivaliser avec des géants comme Waymo. Jusqu’à présent, le pays n’a pas réussi à rivaliser avec des acteurs tels que la Chine et les États-Unis, mais la dynamique est en train de changer.
Lors d’une récente démonstration, Nissan a fait circuler son véhicule autonome sur des routes bondées, respectant la limite de vitesse de 40 km/h, contrôlée via une application mobile. Le minivan était équipé de 14 caméras, neuf radars et six capteurs Lidar, soulignant la sophistication de sa technologie. Alors que Waymo prévoit de lancer ses robotaxis sur le marché japonais, Nissan se prépare à introduire 20 de ses véhicules autonomes dans la région de Yokohama d’ici quelques années.
Takeshi Kimura, membre du laboratoire de mobilité et d’intelligence artificielle de Nissan, souligne qu’une connaissance approfondie de l’ensemble du système automobile est essentielle pour intégrer efficacement les technologies de conduite autonome. Cela inclut la manière d’adapter les capteurs aux mouvements du véhicule et de garantir la sécurité du système.
Avenir Prometteur et Défis à Relever
Nissan vise à atteindre le niveau quatre de conduite autonome d’ici 2029 ou 2030, permettant ainsi une conduite sans intervention humaine. Ce développement arrive à un moment où le Japon fait face à une population en déclin et à un manque de conducteurs. D’autres entreprises, y compris des start-ups comme Tier IV, s’engagent également dans cette technologie prometteuse.
Bien que le gouvernement japonais ait donné son feu vert pour l’utilisation de véhicules de niveau quatre dans certaines zones rurales, la plupart d’entre eux ressemblent plus à des voitures de golf. En revanche, le véhicule autonome de Nissan, avec toutes ses fonctionnalités mécaniques, représente une avancée significative. Toyota, de son côté, a créé une « ville » près du mont Fuji pour tester diverses technologies, y compris la conduite autonome, mais les progrès restent encore limités.
Des défis demeurent, notamment le scepticisme du public et les questions juridiques entourant la responsabilité en cas d’accident. Takeo Igarashi, professeur d’informatique à l’université de Tokyo, note que les consommateurs japonais attendent une qualité irréprochable, ce qui pose la barre très haut pour les véhicules autonomes.
Nissan affirme que sa technologie est sûre, car un véhicule autonome peut surveiller son environnement bien mieux qu’un conducteur humain ne le pourrait. En cas de défaillance, comme démontré récemment, le véhicule s’arrête automatiquement, garantissant ainsi la sécurité des occupants. Cependant, comme le souligne Phil Koopman, expert en ingénierie, l’industrie des véhicules autonomes est encore à ses débuts. De nombreux défis doivent être surmontés avant que ces véhicules ne puissent naviguer en toute sécurité dans des situations complexes en milieu urbain.