Netflix prévoit d’émettre des titres de créance à long terme pour un montant total de 1,8 milliard de dollars, la première émission de dette pour la société depuis que sa note de crédit a été rehaussée de « junk » à « investment grade » l’année dernière.
Selon les données compilées par Bloomberg, la nouvelle émission de dette vise manifestement à refinancer la dette de 1,8 milliard de dollars du géant du streaming qui arrive à échéance en 2025. Au total, Netflix avait 12,18 milliards de dollars de dette à long terme à la fin du mois de juin, contre 14,14 milliards de dollars à la fin de 2023, selon son dernier rapport sur les résultats.
Mardi, Netflix a détaillé les termes de la nouvelle dette dans une fiche de prix déposée auprès de la SEC. L’offre comprend deux tranches : 1 milliard de dollars en obligations senior à 4,90 % à échéance 2034 et 800 millions de dollars en obligations senior à 5,40 % à échéance 2054. Les banques désignées comme co-chefs de file sont Morgan Stanley, Goldman Sachs, JP Morgan Securities, Wells Fargo Securities, Citigroup Global Markets, Santander US Capital Markets et SG Americas Securities.
Netflix a émis pour la dernière fois 1 milliard de dollars de dette en avril 2020, répartis entre dollars et euros, qui étaient considérés comme des obligations pourries.
La semaine dernière, S&P Global a relevé la note de crédit de Netflix de BBB+ à A, citant la « croissance du chiffre d’affaires de l’ordre de 15 % » et l’expansion significative des marges de l’entreprise. Moody’s a relevé la note de crédit du service de streaming de Baa2 à Baa1, dans l’espoir que Netflix maintienne un « bilan sain » et « une liquidité abondante », comme l’a rapporté Bloomberg.
Au deuxième trimestre 2024, Netflix a maintenu son élan, attirant 8 millions de nouveaux abonnés, soit 277,7 millions dans le monde, et dépassant les prévisions financières de Wall Street. Dans le seul domaine d’inquiétude, le co-PDG Greg Peters a reconnu lors de l’interview sur les résultats que le streamer avait du travail de rattrapage à faire sur le segment financé par la publicité pour combler un déficit de monétisation.