Les négociations entre Volkswagen et ses employés sur les salaires se sont soldées par un échec. VW propose une réduction de 10% des salaires après avoir annoncé une chute de 63,7% de ses bénéfices. Avec une demande syndicale d’augmentation de 7%, les discussions se poursuivent. La présidente du comité d’entreprise évoque des fermetures d’usines et des licenciements possibles. Plusieurs parties mettent en garde contre les implications d’une politique de réduction des coûts dans ce contexte difficile.
Les récentes négociations sur les salaires chez Volkswagen n’ont pas abouti. La direction de VW a demandé aux employés de consentir à une réduction de salaire de dix pour cent, suite à l’annonce d’un déclin significatif de ses bénéfices.
Arne Meiswinkel, le négociateur de VW, a déclaré que les discussions se poursuivraient.
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Négociations salariales à Wolfsburg : Les positions de VW et d’IG Metall
Échéance le 1er décembre
Avant des pourparlers d’une durée approximative de six heures, Gröger a mentionné la fin de la trêve le 1er décembre, ouvrant la voie à d’éventuelles grèves d’avertissement. IG Metall et le comité d’entreprise de VW ont commencé leurs discussions salariales en revendiquant une augmentation de salaire de sept pour cent pour les employés des usines situées dans l’ouest de l’Allemagne.
Appel à un ‘plan directeur’ par le comité d’entreprise
Daniela Cavallo, présidente du comité central d’entreprise, a exprimé la nécessité d’un ‘plan directeur’. « Nous ne sommes pas disposés à discuter des coûts du travail de manière isolée », a-t-elle souligné. Cavallo a refroidi les espoirs d’un accord rapide, précisant que la menace de fermetures d’usines et de licenciements massifs demeure. « Je mets en garde contre une surinterprétation d’un éventuel rapprochement », a-t-elle averti. Mercredi a symbolisé le début d’un long processus, avec la formation de trois groupes de négociation pour poursuivre les discussions dans les semaines à venir, le prochain round devant se tenir le 21 novembre.
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Une chute de 63,7 % des bénéfices pour VW
Volkswagen a annoncé une chute importante de ses bénéfices au troisième trimestre 2023, avec une diminution de 63,7 % par rapport à l’année précédente, s’élevant à environ 1,6 milliard d’euros. Ce chiffre est en dessous des attentes des analystes, en raison de coûts élevés et d’une baisse des ventes, particulièrement en Chine, qui représente un marché crucial pour la marque. Bien qu’il y ait eu une légère augmentation des ventes en Amérique du Nord (4 % de hausse) et en Amérique du Sud (16 % de plus) au cours des neuf premiers mois, la Chine a connu une baisse de douze pour cent et l’Europe de l’Ouest un déclin de un pour cent.
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Un besoin urgent de rationalisation selon le directeur financier de VW
Mercredi, Volkswagen a décrit un ‘environnement de marché exigeant’. Après neuf mois, le rendement de la marque VW ne représente plus que deux pour cent, soulignant une nécessité pressante de réduire les coûts et d’améliorer l’efficacité, selon Arno Antlitz, le directeur financier de la société. VW lutte depuis plusieurs années pour maintenir sa compétitivité, avec une baisse continue de son action depuis 2021. La firme a donc intensifié ses mesures d’austérité, indiquant que la fermeture d’au moins trois usines en Allemagne est prévue, ainsi que des licenciements massifs et des réductions de salaires.
Les négociations se poursuivent à Wolfsburg, révélant des positions très divergentes entre l’employeur et le syndicat.
Le ministre-président de Basse-Saxe a également pris la parole pour encourager toutes les parties à travailler ensemble afin de résoudre la crise actuelle.
Le conseil d’entreprise alerte sur le risque de fermeture d’au moins trois usines et de pertes d’emplois pour des dizaines de milliers de travailleurs, avec des baisses potentielles de salaires.
Volkswagen a dénoncé plusieurs conventions collectives, y compris une garantie d’emploi en place depuis trois décennies.
Les manifestations, notamment à Osnabrück, sont soutenues par Daniela Cavallo, qui a promis une « résistance massive » face aux coupes budgétaires.