vendredi, novembre 22, 2024

Moldova Narrowly Supports EU Membership Amid Fraud Allegations

Le référendum en Moldavie a abouti à une approbation serrée du « oui » pour l’adhésion à l’Union européenne, avec 50,39 % des voix, malgré des allégations d’ingérence russe. Les résultats, influencés par les votes de la diaspora, soutiennent la présidente Maia Sandu. Toutefois, des accusations de fraude et de manipulation par des groupes criminels ont émergé, tandis que son principal adversaire, Alexandr Stoianoglo, a obtenu 26,32 % des voix, entraînant un second tour des élections.

Les résultats du référendum en Moldavie révèlent une victoire serrée pour le « oui » quant à l’adhésion du pays à l’Union européenne (UE), selon les déclarations des autorités électorales. Ce vote a été marqué par des accusations d’ingérence russe dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Après le dépouillement des presque tous les bulletins lundi, le « oui » se situe à 50,39 %, tandis que le « non », qui avait pris une avance au début du dépouillement, enregistre 49,61 %. Les résultats ont été publiés par la commission électorale.

Un porte-parole de l’UE a exprimé des préoccupations concernant l’ampleur de l’ingérence russe, notant que la Moldavie a fait face à une intimidation significative avant le vote. « Nous avons observé une ingérence sans précédent de la part de la Russie et de ses alliés », a-t-il souligné.

Ce référendum a eu lieu sous le président Maia Sandu, qui se représente pour un nouveau mandat. Elle a dénoncé un « assaut sans précédent » contre les libertés et la démocratie dans le pays. Des résultats préliminaires indiquaient que 55 à 57 % des votants semblaient réticents à l’idée de rejoindre l’UE.

Des analystes ont noté que les votes de la diaspora, généralement pro-UE, ont été comptés plus tard, ce qui a donné un coup de pouce inattendu à la campagne en faveur du « oui ». Bien que les résultats ne soient pas spectaculaires, ils soutiennent la réélection de Sandu, qui s’engage fermement en faveur de l’UE. Ce référendum et les élections présidentielles sont perçus comme une indication de la volonté du pays, profondément divisé, de maintenir des relations étroites avec la Russie ou de s’orienter vers une adhésion potentiellement longue à l’UE.

Alexandr Stoianoglo, l’ancien procureur général et rival principal de Sandu, a récolté 26,32 % des voix, prenant le chemin d’un second tour prévu le 3 novembre dans ce pays d’Europe du Sud-Est. Si aucun candidat ne dépasse 50 %, un second tour sera nécessaire.

Stoianoglo a promis, s’il était élu, d’adopter une politique étrangère « équilibrée », incluant des relations avec l’UE, les États-Unis, la Russie et la Chine.

Dans une allocution aux Moldaves, Sandu a discuté des « preuves évidentes » impliquant des groupes criminels en collusion avec des forces extérieures qui auraient tenté d’acheter jusqu’à 300 000 votes, une situation qu’elle a qualifiée de « fraude d’une ampleur sans précédent ».

La période précédant le vote a été assombrie par des allégations d’ingérence électorale, notamment de la part d’Ilan Shor, un magnat en fuite vivant en Russie. La police moldave a accusé Shor, qui a été condamné par contumace pour fraude, d’avoir tenté de rémunérer au moins 130 000 électeurs pour qu’ils votent « non ».

Shor a par ailleurs révélé sur les réseaux sociaux qu’il prévoyait de payer des Moldaves pour influencer les votants. Il a justifié cela comme étant une utilisation légitime de ses gains.

Dans les premières heures suivant le vote, il a déclaré que les Moldaves avaient majoritairement voté contre le référendum. Les autorités moldaves, quant à elles, avaient supprimé des ressources en ligne jugées désinformantes et ouvert des enquêtes criminelles contre des associés de Shor.

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