vendredi, novembre 22, 2024

Moldova Holds Elections and Referendum on EU Amid Claims of Russian Interference

Les Moldaves se rendent aux urnes pour élire un président et voter sur un référendum concernant leur adhésion à l’Union européenne, en pleine inquiétude face aux actes présumés d’ingérence russe. L’actuelle présidente, Maia Sandu, qui promeut une orientation pro-européenne, fait face à une concurrence significative. Les résultats seront déterminants pour l’avenir du pays, déjà marqué par des défis économiques et des tensions géopolitiques, alors que les allégations d’ingérence planent sur le processus électoral.

Les électeurs moldaves se rendent aux urnes aujourd’hui pour participer à des élections présidentielles d’une importance capitale, ainsi qu’à un référendum sur l’intégration européenne, alors que le pays cherche à maintenir sa trajectoire pro-occidentale face à des allégations d’ingérence de la Russie.

Cette journée de vote coïncide avec un moment décisif pour la Moldavie, qui aspire à rejoindre l’Union européenne tout en faisant face à des accusations de manipulation étrangère. Alors que la guerre en Ukraine se poursuit suite à l’invasion russe de 2022, ce pays, autrefois soviétique, veut s’éloigner de l’influence de Moscou et s’engager dans les négociations d’adhésion à l’UE.

Les sondages montrent que la candidate sortante, Maia Sandu, favorable à l’Occident, se trouve en tête par rapport à ses dix concurrents. Si aucun candidat ne parvient à obtenir 50 % des voix au premier tour, une seconde ronde se tiendra le 3 novembre. Sandu, qui représente le Parti de l’action et de la solidarité (PAS), pourrait faire face à Alexandr Stoianoglo, un ancien procureur général soutenu par le Parti socialiste pro-russe.

Selon Rasmus Nilsson, expert en études est-européennes à l’UCL, bien que Sandu soit largement favorisée pour remporter ces élections, un second tour n’est pas à exclure. « Les sondages indiquent un soutien d’environ 30 % pour elle, ce qui laisse envisager un second tour », a-t-il déclaré.

Les électeurs seront également appelés à voter « oui » ou « non » sur un référendum visant à inscrire le cheminement du pays vers l’adhésion à l’UE dans sa constitution. Le scrutin se terminera à 21 heures (18 heures GMT) et des résultats préliminaires sont attendus peu après.

Sandu a exprimé l’espoir que la majorité des Moldaves choisiront de soutenir l’UE. « Notre avenir se joue aujourd’hui. Les sondages montrent une majorité favorable à cette voie », a-t-elle déclaré. Cependant, plusieurs candidats ont incité leurs partisans à voter contre, affirmant que le moment choisi pour le référendum visait à favoriser l’élection de Sandu.

Durant sa campagne, Sandu a parcouru le pays en affirmant que l’adhésion à l’UE pourrait contribuer à améliorer les conditions de vie dans ce pays parmi les plus pauvres d’Europe. Actuellement, la Moldavie est confrontée à des coûts énergétiques élevés et à une inflation, tandis que le salaire minimum s’élève à seulement 5 000 lei (environ 283 dollars).

Depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, la Moldavie a navigué entre des orientations pro-occidentales et pro-russes. Les relations avec Moscou se sont détériorées depuis l’arrivée au pouvoir de Sandu en décembre 2020, son gouvernement condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie et accusant Moscou d’être derrière des complots visant à la renverser.

Nilsson a averti que si le référendum ne se solde pas par un « oui », la trajectoire occidentale de la Moldavie pourrait être compromise : « Les défis socio-économiques pourraient rendre le pays instable dans les années à venir. »

Allégations d’ingérence russe

Le Premier ministre Dorin Recean a déclaré que le pays se trouve à un carrefour, faisant appel à la vigilance des électeurs face à des tentatives de manipulation. Des accusations ont été portées contre Ilan Shor, un magnat en fuite, soupçonné d’avoir tenté de corrompre des électeurs pour qu’ils votent « non ». Shor, qui vit en Russie et qui a été condamné pour fraude et vol, aurait encouragé des paiements pour influencer le vote en faveur d’un candidat pro-russe.

Les forces de l’ordre indiquent également avoir découvert un programme visant à former des individus en Russie pour organiser des troubles civils. Malgré ces allégations, la Russie continue de nier toute ingérence et accuse le gouvernement moldave de « russophobie ». Le chef de la police, Viorel Cernauteanu, a affirmé que toutes les mesures avaient été prises pour protéger l’intégrité du vote, bien que la situation reste sous haute surveillance.

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