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OTTAWA — La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a l’intention de demander au Parlement d’approuver les modifications proposées à l’imposition des gains en capital dans un projet de loi autonome — une décision qui forcera les conservateurs fédéraux à adopter une position précise sur la mesure.
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L’annonce la plus controversée de son récent budget fédéral n’est pas incluse dans la motion qu’elle a déposée mardi pour présenter un projet de loi budgétaire à la Chambre des communes.
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Il comprend de nombreuses autres mesures annoncées dans le plan de dépenses du 16 avril, notamment le programme national d’alimentation scolaire, la mise à jour des programmes d’aide aux premiers acheteurs de maison et des modifications fiscales pour les propriétaires de locations à court terme.
Il ne dit rien sur la proposition d’ajuster la proportion des gains en capital qui est imposée, connue sous le nom de taux d’inclusion.
À l’heure actuelle, le gouvernement impose 50 pour cent des plus-values, ou des bénéfices réalisés sur la vente d’actifs, y compris les actions et les propriétés secondaires.
Freeland propose d’augmenter ce montant aux deux tiers de tous les gains en capital réalisés par les sociétés, et à tout montant dépassant 250 000 $ en un an pour les particuliers.
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Les changements devraient faire l’objet d’un texte législatif distinct.
Le cloisonnement obligerait les partis d’opposition à adopter une position spécifique sur les gains en capital, plutôt qu’une liste interminable de politiques budgétaires soumises à un vote unique.
Les conservateurs fédéraux n’ont pas encore pris position sur les modifications proposées à l’impôt sur les gains en capital, même s’ils se sont prononcés contre le budget dans son ensemble.
Lors d’une conférence de presse mardi, Freeland n’a pas voulu expliquer l’absence de modifications de l’impôt sur les plus-values dans le projet de loi budgétaire.
Elle a déclaré que le gouvernement devait lever davantage de recettes fiscales pour financer des priorités telles que le logement.
« Nous pensons qu’il est tout à fait juste de demander à ceux qui sont au sommet de notre pays de contribuer un peu plus. Et c’est pourquoi nous avons présenté un plan, auquel nous sommes absolument déterminés, visant à augmenter le taux d’inclusion des gains en capital », a déclaré Freeland.
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« Et j’ai hâte de déposer un projet de loi de mise en œuvre. »
Lorsqu’on lui a demandé catégoriquement si la raison était de forcer les conservateurs à prendre position sur les changements, Freeland a répondu : « Non ».
À une époque où les jeunes Canadiens sont de plus en plus mécontents de leurs perspectives d’accession à la propriété, le gouvernement libéral a formulé le projet de modification fiscale autour de l’idée d’équité générationnelle.
Pour aider à construire davantage de logements et à redonner espoir économique à la génération Z et aux millennials, le premier ministre Justin Trudeau a soutenu que les Canadiens les plus riches doivent apporter un peu plus de contribution.
L’augmentation du taux d’inclusion devrait générer plus de 19 milliards de dollars en recettes fiscales sur cinq ans, ce qui aidera les libéraux à financer une série de nouvelles dépenses dans des domaines comme le logement et la défense nationale.
Les changements ont suscité des réticences de la part des entreprises, des entrepreneurs et des médecins qui s’attendent à payer davantage d’impôts à la suite de ces changements.
Trudeau et Freeland ont rejeté cette réticence.
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