jeudi, décembre 26, 2024

Moderato Cantabile Résumé et description du guide d’étude

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Anne Desbaresdes accompagne son enfant à des cours de piano dans un appartement du centre-ville. La leçon de piano est interrompue par un cri prolongé, qui vient d’un café près de l’appartement. Après la leçon de piano, Anne entre dans une grande foule rassemblée autour du café et observe une femme morte, saignant de la bouche, à l’intérieur du café. Le mari de la femme s’accroupit sur le corps en signe de chagrin. La police arrête l’homme et l’emmène. Anne en vient à comprendre que l’homme a assassiné sa femme, lui tirant dans le cœur à la demande de la femme.

La vie d’Anne est enrégimentée, répétitive et contrainte. Elle est une épouse de la société, mariée à un industriel important de la ville. Elle passe ses journées dans un cycle morne et incontournable de répétitions dénuées de sens. Elle est contrainte par l’idée d’une passion débridée si forte qu’elle pourrait conduire à une telle violence. Contre toute convention sociale, Anne retourne le lendemain au café ouvrier du quartier miteux de la ville et commande du vin. Elle avale le vin pour calmer ses nerfs.

Le seul autre client du café est Chauvin, un jeune chômeur qui était auparavant employé par le mari d’Anne. Chauvin s’approche d’Anne, et ils s’entretiennent de l’homme et de la femme morte. Ils sont assis ensemble à une table et Chauvin tisse un conte imaginaire de passion et d’intrigue. Anne est prise par ses spéculations. Les deux personnages passent du temps à discuter de leur vie. Anne quitte toujours le café lorsqu’une sirène annonce la fin de la journée de travail, retournant dans sa grande maison du quartier huppé de la ville.

Anne retourne au café pendant plusieurs soirées, rencontrant Chauvin pour plus d’heures à boire du vin et à raconter des histoires. Des centaines d’ouvriers observent la femme du patron boire du vin avec un jeune homme de la classe ouvrière dans un café et les commérages se répandent rapidement dans toute la ville. Anne et Chauvin semblent délibérément ignorants des commérages et continuent à ressentir un désir irrésistible mais vaguement sexuel de consommer leur passion. Leur seule libération est le vin, qui sert également à augmenter de manière perverse leur besoin. Leur fiction cosignée sur la nature de la relation entre l’homme et la femme devient peu à peu allégorique de leur propre histoire de désir et de luxure.

Une nuit, Anne rentre chez elle ivre et avec des heures de retard. Elle découvre une maison pleine d’invités et un mari en disgrâce qui essaie de s’excuser pour son comportement. Les invités dévorent avidement le dîner dans un grand spectacle de gourmandise tandis qu’Anne continue à boire du vin et à éviter la nourriture. Son mari prend conscience de son infidélité présumée. Pendant ce temps, un Chauvin fou fait le tour de la maison d’Anne, attendant une opportunité qui ne se matérialisera jamais. Finalement, le mari d’Anne l’envoie à l’étage. Elle cherche Chauvin mais il est déjà parti. Anne vomit et s’évanouit au pied du lit de son enfant.

Deux jours plus tard, Anne retourne au café. Elle est, pour la première fois, sans son enfant. Son mari l’a apparemment mise à la porte. Elle trouve Chauvin distant et en colère. Ils parlent mais la discussion est mesquine et malhonnête. Pour la première fois Anne touche Chauvin, posant sa main sur la sienne. Le toucher est froid et sans émotion, simplement un acte pour que l’acte soit accompli. Anne embrasse alors Chauvin et les deux s’embrassent dans une étreinte froide et insipide. L’acte physique insignifiant accompli, Anne quitte le café alors que Chauvin est assis et regarde fixement.

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