Mikey Madison incarne Ani dans le film Anora de Sean Baker, une danseuse de strip-tease à New York dont la vie se complique après un mariage impulsif avec un riche client. Pour préparer son rôle, Madison a réalisé une immersion approfondie, puisant dans des mémoires de travailleuses du sexe et collaborant étroitement avec ses partenaires de scène. Cette approche a permis de créer un personnage authentique, enrichissant ainsi le récit qui explore la quête d’identité et de vérité.
Mikey Madison : L’Art de l’Authenticité dans Anora
Au centre de l’œuvre cinématographique de Sean Baker, Anora, se trouve la talentueuse Mikey Madison. Reconnu pour ses performances remarquables dans Once Upon a Time in Hollywood et Scream, Baker a choisi Madison pour incarner le personnage d’Ani. Cette jeune femme évolue comme danseuse dans un club de strip-tease à New York, tout en résidant dans le quartier animé de Brighton Beach à Brooklyn. L’intrigue se complique lorsque Ani, dans un élan impulsif, épouse un client fortuné mais immature (Mark Eydelshteyn), poussant ses parents oligarches russes à intervenir pour tenter d’annuler cette union. Pour Madison, la clé de son interprétation résidait dans une préparation minutieuse et une quête d’authenticité, ce qui l’a amenée à apprendre non seulement le russe et la danse, mais aussi à plonger profondément dans l’univers des travailleurs du sexe.
La Recherche et l’Immersion : Construire le Personnage d’Ani
Pour Madison, cette immersion était essentielle. Elle a exploré des mémoires inspirantes, dont celles d’Andrea Werhun, dans Modern Whore. Ce livre captivant offre un aperçu de la vie d’une travailleuse du sexe, et la manière dont Werhun aborde sa sexualité et son humour a profondément résonné avec Madison. Elle a trouvé des échos entre Ani et cette auteure, ce qui a contribué à enrichir son interprétation. Werhun a également été consultante pour le film, apportant des précisions sur des scènes, ce qui a ajouté des couches de réalisme au personnage d’Ani. Des anecdotes sur la vie quotidienne des danseuses, comme les conversations dans les vestiaires ou les pauses déjeuner, ont été cruciales pour construire l’authenticité de la performance de Madison.
Au-delà de la recherche, la collaboration avec ses collègues a également joué un rôle vital. Kennady Schneider, son instructrice de danse, lui a enseigné des techniques pour se sentir à l’aise dans ses chaussures, tandis que Luna Sofía Miranda, qui incarne Lulu, a partagé ses propres expériences, renforçant ainsi la profondeur du personnage. Madison a souligné l’importance de cette camaraderie, affirmant que sans cette immersion et cette connexion, son interprétation d’Ani aurait été totalement différente.
La dynamique entre Madison et ses partenaires de scène a également été marquée par une approche réaliste et engagée. Une scène de combat, par exemple, a été si intense qu’elle a dépassé les attentes initiales. Cette volonté d’embrasser le défi a apporté une authenticité remarquable aux performances, rendant les interactions à l’écran encore plus vivantes. Madison, bien que n’ayant pas vécu les expériences de ses collègues, a ressenti une forte motivation à s’investir pleinement dans son rôle, cherchant à rendre Ani aussi authentique et honnête que possible.
En conclusion, Anora transcende le simple récit pour offrir une réflexion sur la vie, le combat et la recherche de soi à travers les yeux d’Ani. La combinaison de recherche approfondie, d’immersion et de collaboration étroite a permis à Mikey Madison de donner vie à un personnage riche et complexe, faisant de ce film une œuvre à la fois poignante et divertissante.